PORT-LOUIS, Île Maurice - « Nous avons surmonté des tempêtes, nous arrivons à bon port » a indiqué vendredi le président de la FIFA, Joseph Blatter, filant la métaphore sur les réformes enclenchées depuis la crise morale de 2011, en ouverture des sessions de travail du Congrès de l'Île Maurice.

« Nous avons traversé des temps difficiles, ce fut un test pour le monde du football et ses dirigeants, et, en tant que votre capitaine, je dis que nous avons surmonté des tempêtes », a-t-il déclaré à la tribune.

"Nous en sommes sortis plus forts, nous pouvons regarder l'horizon, dans des eaux calmes et transparentes, comme celles de l'Île Maurice, et nous arrivons à bon port", a ajouté le dirigeant suisse.

La crise morale de 2011 avait notamment débouché sur la radiation à vie de l'ex-boss de la Confédération asiatique Mohamed Bin Hammam après une affaire d'achats de voix dans la présidentielle FIFA.

Domenico Scala, président du comité d'audit et de conformité de la FIFA (un des nouveaux organes de surveillance) avait rappelé mercredi devant la presse à l'Île Maurice « qu'un tiers du comité exécutif (gouvernement du foot) de la FIFA a changé en 18 mois », signe patent d'une volonté d'agir.

Blatter a part ailleurs désigné vendredi deux ennemis du foot à combattre, en érigeant des « défenses ».

Le dirigeant a d'abord dénoncé « racisme, haine, ignorance, discrimination, intolérance ». « Nous devons répondre : zéro tolérance. Le foot peut montrer la voie », a-t-il souligné.

Le Congrès de l'Île Maurice a d'ailleurs adopté une résolution durcissant les sanctions en cas de racisme.

« Pour une récidive ou une infraction grave, la déduction de points, l'exclusion d'une compétition ou la relégation devraient être prononcées », mentionne notamment cette résolution.

Blatter a ensuite évoqué « la manipulation (matchs truqués) : il n'y a pas de plus grande menace pour notre jeu. Car l'essence du jeu c'est l'incertitude du résultat. Nous avons besoin d'aide, des autorités publiques. »