LIBREVILLE - Le match sans enjeu entre le Niger et le Maroc, déjà éliminés, a donné lieu à une victoire (1-0) sans saveur des Lions de l'Atlas et 90 minutes avec un jeu soporifique dans un stade désert, mardi lors de la dernière journée du groupe D de la CAN 2012.

Le spectacle étant absent ou presque du terrain, il fallait le chercher du côté des bancs sur lesquels officiaient deux anciens entraîneurs de l'Olympique de Marseille, Eric Gerets (Maroc) et Rolland Courbis (Niger).

Côté marocain, Gerets, qui était venu avec des grandes ambitions, est désormais dans le collimateur d'une partie de la presse marocaine qui lui reproche ses importants émoluments et une élimination dès le deuxième match. Le sélectionneur, qui a affirmé à plusieurs reprises cette semaine qu'il aimerait bien continuer, avait aligné une équipe ambitieuse sur papier, avec notamment Chamakh et Hadji, mais celle-ci a manqué de vitesse et de conviction.

Avenirs incertains

Bien sûr, le Maroc a eu une maigre occasion (Kaddouri, qui échouait sur le gardien Saminou à la 34e) en première période et quelques éclairs en seconde (Boussoufa 58e, 85e ou Carcela 72e). Younes Belhanda a marqué l'unique but de la rencontre à la 79e minute sur un service de Chamakh. Mais ce n'est pas ce genre de victoire face à une équipe du statut du Niger qui va convaincre les dirigeants marocains de conserver le sélectionneur.

Gerets devra plutôt s'appuyer sur son bilan des éliminatoires, qui a vu la renaissance des Lions de l'Atlas, ainsi que sur le soutien des joueurs pour garder son poste. Il soulignera aussi que son effectif était jeune et inexpérimenté.

Côté nigérien, Rolland Courbis, venu épauler Harouna Doula, le sélectionneur ayant qualifié le Niger pour la première CAN de son histoire, avant de le supplanter après le premier match, ne peut se targuer d'avoir apporté le premier point de l'histoire aux Nigériens en Coupe d'Afrique.

Le Niger a tout de même failli marquer sur un coup franc par Lancina Karim (47e).

Le bilan de trois défaites et la zizanie semée par la présence de Courbis au sein de l'effectif n'en font pas forcément un favori pour diriger le Niger à l'avenir.

Le Maroc s'en va par la petite porte, alors que le Niger part avec la tête haute mais l'escarcelle vide, avec notamment une belle prestation et une avalanche d'occasions non transformées contre la Tunisie (défaite 2-1).