Le Mexique rit; la France pleure
Soccer jeudi, 17 juin 2010. 19:20 samedi, 14 déc. 2024. 15:49
Le Mexique a réussi un véritable tour de force. Dans les deux dernières semaines, il a battu les deux finalistes de la dernière Coupe du Monde, soit l'Italie 2 à 1 en match amical le 3 juin et aujourd'hui la France 2 à 0. Un résultat qui lui ouvre tout grand les portes de la qualification.
Dès le départ le match a pris une allure rapide. La France met alors beaucoup de pression et les Mexicains résistent, puis ils réussissent à tirer au but, mais à chaque fois leur frappe est trop enlevée et fuse haut dans les airs. Franco pêche un carton sur une faute nébuleuse qui l'empêchera de prendre part au prochain match mais il ne sait pas encore à ce moment-là que ce match aura une importance toute relative pour son équipe. La mi-temps envoie les deux équipes au vestiaire sans qu'elles n'aient réussi à marquer. Mais un 0-0 dans ces conditions, c'est toujours à l'avantage du négligé
Gignac prend la place d'Anelka au retour, les Bleus ont besoin d'insuffler une dose d'énergie à leur attaque anorexique. Les Mexicains prennent un peu plus de place, multiplient les occasions, bloquent les Français qui semblent sans inspiration. Puis Marquez envoie une longue balle à « Chicharito » (Petit pois) Hernandez qui déjoue le gardien Lloris d'une belle feinte et marque dans un but grand ouvert. C'est le délire chez les Mexicains qui sont plus nombreux que les Français dans les gradins, les Mexicains qui parviennent même à se faire entendre au-dessus des inévitables vuvuzelas
Pour Hernandez, c'est un moment de grande émotion. Il répète, 46 ans plus tard, l'exploit de son grand-père Tomas Balcaza qui avait marqué contre la France au Mondial Suisse en 1954. De plus, il réussit le 50e but de la sélection mexicaine en Coupe du Monde et tant qu'on y est, le 2,100e de toutes les Coupes du monde confondues. La France est effondrée. Plus à l'aise, les Mexicains font corps sur le terrain. Une autre échappée et Abidal se jette devant Barrera dans la surface. Penalty! Cuauthemoc Blanco transforme et devient le premier Mexicain à marquer un but dans trois Coupes du Monde (98, 02 et 10). On est en train de réécrire les livres d'histoires sur le banc mexicain. De non convaincante, la France devient effacée. Avec 10 minutes à faire, la côte semble impossible à remonter. Elle l'est.
C'est maintenant la qualification des vice-champions qui est en doute. Elle jouera son prochain match contre l'Afrique du Sud, avec qui elle partage une fiche identique. Mais son destin n'est plus entre ses mains. Il lui faut une victoire du Mexique ou de l'Uruguay dans le match qu'ils se disputeront, et une flopée de buts dans son match contre l'équipe hôte du tournoi. Elle qui n'a pas réussi à en marquer un seul jusqu'à maintenant. Les fantômes de 2002 reviennent la hanter
Pour lire la suite de la chronique de Claudine Douville
Dès le départ le match a pris une allure rapide. La France met alors beaucoup de pression et les Mexicains résistent, puis ils réussissent à tirer au but, mais à chaque fois leur frappe est trop enlevée et fuse haut dans les airs. Franco pêche un carton sur une faute nébuleuse qui l'empêchera de prendre part au prochain match mais il ne sait pas encore à ce moment-là que ce match aura une importance toute relative pour son équipe. La mi-temps envoie les deux équipes au vestiaire sans qu'elles n'aient réussi à marquer. Mais un 0-0 dans ces conditions, c'est toujours à l'avantage du négligé
Gignac prend la place d'Anelka au retour, les Bleus ont besoin d'insuffler une dose d'énergie à leur attaque anorexique. Les Mexicains prennent un peu plus de place, multiplient les occasions, bloquent les Français qui semblent sans inspiration. Puis Marquez envoie une longue balle à « Chicharito » (Petit pois) Hernandez qui déjoue le gardien Lloris d'une belle feinte et marque dans un but grand ouvert. C'est le délire chez les Mexicains qui sont plus nombreux que les Français dans les gradins, les Mexicains qui parviennent même à se faire entendre au-dessus des inévitables vuvuzelas
Pour Hernandez, c'est un moment de grande émotion. Il répète, 46 ans plus tard, l'exploit de son grand-père Tomas Balcaza qui avait marqué contre la France au Mondial Suisse en 1954. De plus, il réussit le 50e but de la sélection mexicaine en Coupe du Monde et tant qu'on y est, le 2,100e de toutes les Coupes du monde confondues. La France est effondrée. Plus à l'aise, les Mexicains font corps sur le terrain. Une autre échappée et Abidal se jette devant Barrera dans la surface. Penalty! Cuauthemoc Blanco transforme et devient le premier Mexicain à marquer un but dans trois Coupes du Monde (98, 02 et 10). On est en train de réécrire les livres d'histoires sur le banc mexicain. De non convaincante, la France devient effacée. Avec 10 minutes à faire, la côte semble impossible à remonter. Elle l'est.
C'est maintenant la qualification des vice-champions qui est en doute. Elle jouera son prochain match contre l'Afrique du Sud, avec qui elle partage une fiche identique. Mais son destin n'est plus entre ses mains. Il lui faut une victoire du Mexique ou de l'Uruguay dans le match qu'ils se disputeront, et une flopée de buts dans son match contre l'équipe hôte du tournoi. Elle qui n'a pas réussi à en marquer un seul jusqu'à maintenant. Les fantômes de 2002 reviennent la hanter
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