Le Monde condamné
Soccer jeudi, 12 mars 2009. 13:24 mercredi, 11 déc. 2024. 07:52
MADRID, - Le quotidien français Le Monde et un de ses journalistes ont été condamnés à verser 300 000 euros de dommages-intérêts au Real Madrid pour un article jugé diffamatoire qui évoquait des pratiques de dopage au sein du club de soccer, a annoncé ce dernier jeudi.
Le Monde et son journaliste Stéphane Mandard ont été condamnés en première instance par un tribunal madrilène à indemniser le club à hauteur de 300 000 euros, ainsi que le Dr Alfonso del Corral, directeur du service médical du club madrilène, à hauteur de 30 000 euros, selon le site internet du Real.
Le directeur adjoint du Monde, Laurent Greilsamer, contacté par l'AFP depuis Madrid, a confirmé cette information et annoncé l'intention du journal de faire appel de cette condamnation qu'il a jugée "disproportionnée et exorbitante".
Le Real publie des extraits du jugement qui dénonce le fait que le journaliste s'est appuyé pour rédiger son article "sur une unique source à la crédibilité douteuse qui n'a jamais corroboré l'existence des documents controversés" auxquels il faisait référence.
Le club madrilène avait porté plainte contre Le Monde pour avoir établi un lien entre le Real Madrid et le docteur espagnol Eufemiano Fuentes, au centre de la grande affaire de dopage sanguin Puerto qui éclabousse le monde du cyclisme professionnel.
"Religion d'Etat"
Dans son édition du 8 décembre 2006, le journal français affirmait que ce scandale concernait également quatre clubs de soccer espagnols, dont le Real Madrid et le FC Barcelone. Les clubs intéressés avaient farouchement démenti.
Un tribunal de Barcelone avait déjà condamné en janvier 2008 Le Monde et Stéphane Mandard à verser 300 000 euros de dommage-intérêts au FC Barcelone pour ce même article.
"Evidemment, nous formons un appel, parce que le montant de la condamnation est complètement exorbitant et disproportionné par rapport à tous les usages au sein de l'Union européenne, à un moment où l'on sait à quel point la presse écrite est menacée", a déclaré Laurent Greilsamer à l'AFP.
"Je peux comprendre la colère des dirigeants du Barça et du Real. Mais s'ils considèrent que leur honneur avait été atteint, ils pouvaient se contenter de réclamer un euro symbolique comme c'est la règle dans l'UE. Là, on sent une volonté de faire mal en tapant au portefeuille", a-t-il ajouté.
"Evidemment, on comprend que le foot est une sorte de religion d'Etat en Espagne, mais on a quand même le droit d'enquêter, d'émettre des doutes et des soupçons sur ses pratiques", a poursuivi le responsable du Monde.
Le Monde et son journaliste Stéphane Mandard ont été condamnés en première instance par un tribunal madrilène à indemniser le club à hauteur de 300 000 euros, ainsi que le Dr Alfonso del Corral, directeur du service médical du club madrilène, à hauteur de 30 000 euros, selon le site internet du Real.
Le directeur adjoint du Monde, Laurent Greilsamer, contacté par l'AFP depuis Madrid, a confirmé cette information et annoncé l'intention du journal de faire appel de cette condamnation qu'il a jugée "disproportionnée et exorbitante".
Le Real publie des extraits du jugement qui dénonce le fait que le journaliste s'est appuyé pour rédiger son article "sur une unique source à la crédibilité douteuse qui n'a jamais corroboré l'existence des documents controversés" auxquels il faisait référence.
Le club madrilène avait porté plainte contre Le Monde pour avoir établi un lien entre le Real Madrid et le docteur espagnol Eufemiano Fuentes, au centre de la grande affaire de dopage sanguin Puerto qui éclabousse le monde du cyclisme professionnel.
"Religion d'Etat"
Dans son édition du 8 décembre 2006, le journal français affirmait que ce scandale concernait également quatre clubs de soccer espagnols, dont le Real Madrid et le FC Barcelone. Les clubs intéressés avaient farouchement démenti.
Un tribunal de Barcelone avait déjà condamné en janvier 2008 Le Monde et Stéphane Mandard à verser 300 000 euros de dommage-intérêts au FC Barcelone pour ce même article.
"Evidemment, nous formons un appel, parce que le montant de la condamnation est complètement exorbitant et disproportionné par rapport à tous les usages au sein de l'Union européenne, à un moment où l'on sait à quel point la presse écrite est menacée", a déclaré Laurent Greilsamer à l'AFP.
"Je peux comprendre la colère des dirigeants du Barça et du Real. Mais s'ils considèrent que leur honneur avait été atteint, ils pouvaient se contenter de réclamer un euro symbolique comme c'est la règle dans l'UE. Là, on sent une volonté de faire mal en tapant au portefeuille", a-t-il ajouté.
"Evidemment, on comprend que le foot est une sorte de religion d'Etat en Espagne, mais on a quand même le droit d'enquêter, d'émettre des doutes et des soupçons sur ses pratiques", a poursuivi le responsable du Monde.