Le Portugal éliminé
Soccer jeudi, 19 juin 2008. 16:33 vendredi, 13 déc. 2024. 13:53
BÂLE, Suisse - Malmenée dans le jeu mais une fois de plus très réaliste, l'Allemagne s'est qualifiée pour le dernier carré de l'Euro 2008 en battant le Portugal 3-2 dans le premier match des quarts de finale, jeudi soir à Bâle.
Bastian Schweinsteiger (22e), Miroslav Klose (26e) et Michael Ballack (61e) ont enfilé les buts des Allemands. Nuno Gomes (41e) et Helder Postiga (87e) ont répliqué du côté portugais.
En demi-finale, mercredi prochain à Bâle, l'Allemagne affrontera le vainqueur du deuxième quart de finale qui opposera, vendredi soir à Vienne, la Croatie et la Turquie.
Les Portugais, finalistes malchanceux de la précédente édition, ont souvent réussi à mettre en place le jeu bien léché qui faisait d'eux les favoris de cette affiche alléchante. Mais les Allemands, bien que dominés, ont su élever leur niveau au bon moment et gagné le droit de continuer l'aventure grâce à leur efficacité sur les coups de pieds arrêtés. Leurs deux derniers buts ont été inscrits sur coup franc.
Les Portugais ont paru crispés au début de celle-ci et, à partir d'un milieu de terrain renforcé pour la circonstance, l'Allemagne a imposé sa puissance.
Le déroulement de la partie a souri relativement vite à la Mannschaft. Lukas Podolski, le meilleur réalisateur allemand (trois buts), finalement aligné après avoir été incertain en raison d'une blessure, a bien combiné avec Miroslav Klose sur le côté gauche. Il a résisté à deux défenseurs avant d'adresser un centre tendu qu'est venu couper au premier poteau Bastian Schweinsteiger pour l'ouverture du score (22e).
L'irruption de Schweinsteiger dans le scénario n'était pas sans rappeler de mauvais souvenirs aux Portugais, car c'est lui qui avait inscrit deux des trois buts de la victoire allemande sur le Portugal lors du match pour la troisième place du Mondial 2006 (3-1).
La suite a confirmé ce mauvais pressentiment car c'est sur un coup franc du même Schweinsteiger que Klose, oublié de la défense, est venu de la tête doubler la mise (26e). Joachim Low, le sélectionneur allemand, reclus dans les tribunes en raison de sa suspension, a pu apprécier cet entame idéale.
Pourtant, son équipe a commencé à reculer, et malgré la sortie de Joao Moutinho remplacé par Raul Meireles (30e), le Portugal a progressivement installé son jeu.
Les Portugais sont parvenus à réduire l'écart avant la pause. Suite à un contre rapidement mené, Simao a servi Cristiano Ronaldo à gauche. Le prodige portugais a éliminé son défenseur sur le contrôle et s'est présenté seul devant Jens Lehmann. Ce dernier a repoussé du pied la frappe du joueur de Manchester United, mais Nuno Gomes, qui avait suivi, a pu marquer dans la cage vide malgré le retour de Christoph Metzelder (41e).
Le début de la seconde période a vu le Portugal de plus en plus dominateur. Les Allemands, qu'on avait déjà vu en difficulté face à la Croatie en phase de poule (1-2), puis limités contre l'Autriche (1-0), ont été incapables de garder le ballon dans l'entrejeu pour repousser la menace.
Pepe, l'arrière portugais d'origine brésilienne, a manqué l'égalisation en envoyant sa reprise de la tête dans les nuages alors qu'il a été servi sur un plateau par Deco (56e).
C'est au coeur de cette domination que l'Allemagne bénéficié d'un coup franc excentré. Schweinsteiger l'a tiré et Ballack a marqué de la tête en profitant d'une mauvaise sortie du portier lusitanien Ricardo (61e).
Luiz Felipe Scolari, qui espérait emmener son équipe à une troisième demi-finale consécutive dans un Euro, a lancé plusieurs attaquants. Mais le jeu portugais s'est effrité quelque peu au contact d'un mur allemand solidement planté devant Lehmann.
Ce dernier est encore intervenu sur une frappe de Petit (70e). La réplique allemande est venue sur une reprise lointaine de Podolski qui a flirté avec la lucarne (78e).
Dans les cinq dernières minutes, Helder Postiga a relancé le suspense en marquant le deuxième but portugais de la tête (87e). C'était le signal d'un ultime siège du camp allemand. Mais les hommes de Low se sont bien gardé de concéder l'égalisation.
Comme il y a deux ans en Allemagne, la Mannschaft s'est imposée, et comme il y a deux ans, Schweinsteiger n'était pas étranger à ce résultat.
Les déclarations du match
Michael Ballack (milieu de terrain offensif et capitaine de l'équipe d'Allemagne, auteur du 3e but): "Après le match contre la Croatie, nous avons eu un petit moment de doute. Nous étions tous mécontents, il y a eu des critiques. Déjà contre l'Autriche, l'équipe a bien réagi (ndlr: victoire de l'Allemagne 1-0, but de Ballack), malgré l'immense pression. Aujourd'hui (jeudi), on a vu de quoi cette équipe était capable quand elle joue libérée."
Joachim Löw (sélectionneur de l'équipe d'Allemagne, suspendu pour le match et qui a suivi la rencontre en tribune): "Derrière la vitre de la tribune, c'était vraiment dur. J'étais loin du terrain. Evidemment, de haut, on voit très bien l'évolution du jeu, mais la distance est énervante. Après notre match contre l'Autriche, il était clair que des changements devaient intervenir. Contre l'Autriche et la Croatie, nous n'avons pas été bons au niveau du jeu. C'est pourquoi nous devions envoyer un signal aujourd'hui (jeudi). Nous voulions fermer les espaces, passer rapidement de la défense à l'attaque et nous y sommes parvenus."
Luiz Felipe Scolari (sélectionneur de l'équipe du Portugal): "Je suis naturellement déçu et frustré. J'ai échoué et je n'ai pas été en mesure de tenir ce à quoi je m'étais engagé auprès de la Fédération portugaise, la qualification en demi-finale. L'Allemagne était simplement la meilleure équipe lors des moments clés".
Lukas Podolski (attaquant de l'équipe d'Allemagne): "Super bien joué, super match. Maintenant, nous pouvons faire la fête pendant une journée. Je souffrais d'une contracture au mollet depuis le match contre l'Autriche, mais je voulais jouer à tout prix et le mollet a tenu. Parler de la demi-finale est prématuré."
Bastian Schweinsteiger (22e), Miroslav Klose (26e) et Michael Ballack (61e) ont enfilé les buts des Allemands. Nuno Gomes (41e) et Helder Postiga (87e) ont répliqué du côté portugais.
En demi-finale, mercredi prochain à Bâle, l'Allemagne affrontera le vainqueur du deuxième quart de finale qui opposera, vendredi soir à Vienne, la Croatie et la Turquie.
Les Portugais, finalistes malchanceux de la précédente édition, ont souvent réussi à mettre en place le jeu bien léché qui faisait d'eux les favoris de cette affiche alléchante. Mais les Allemands, bien que dominés, ont su élever leur niveau au bon moment et gagné le droit de continuer l'aventure grâce à leur efficacité sur les coups de pieds arrêtés. Leurs deux derniers buts ont été inscrits sur coup franc.
Les Portugais ont paru crispés au début de celle-ci et, à partir d'un milieu de terrain renforcé pour la circonstance, l'Allemagne a imposé sa puissance.
Le déroulement de la partie a souri relativement vite à la Mannschaft. Lukas Podolski, le meilleur réalisateur allemand (trois buts), finalement aligné après avoir été incertain en raison d'une blessure, a bien combiné avec Miroslav Klose sur le côté gauche. Il a résisté à deux défenseurs avant d'adresser un centre tendu qu'est venu couper au premier poteau Bastian Schweinsteiger pour l'ouverture du score (22e).
L'irruption de Schweinsteiger dans le scénario n'était pas sans rappeler de mauvais souvenirs aux Portugais, car c'est lui qui avait inscrit deux des trois buts de la victoire allemande sur le Portugal lors du match pour la troisième place du Mondial 2006 (3-1).
La suite a confirmé ce mauvais pressentiment car c'est sur un coup franc du même Schweinsteiger que Klose, oublié de la défense, est venu de la tête doubler la mise (26e). Joachim Low, le sélectionneur allemand, reclus dans les tribunes en raison de sa suspension, a pu apprécier cet entame idéale.
Pourtant, son équipe a commencé à reculer, et malgré la sortie de Joao Moutinho remplacé par Raul Meireles (30e), le Portugal a progressivement installé son jeu.
Les Portugais sont parvenus à réduire l'écart avant la pause. Suite à un contre rapidement mené, Simao a servi Cristiano Ronaldo à gauche. Le prodige portugais a éliminé son défenseur sur le contrôle et s'est présenté seul devant Jens Lehmann. Ce dernier a repoussé du pied la frappe du joueur de Manchester United, mais Nuno Gomes, qui avait suivi, a pu marquer dans la cage vide malgré le retour de Christoph Metzelder (41e).
Le début de la seconde période a vu le Portugal de plus en plus dominateur. Les Allemands, qu'on avait déjà vu en difficulté face à la Croatie en phase de poule (1-2), puis limités contre l'Autriche (1-0), ont été incapables de garder le ballon dans l'entrejeu pour repousser la menace.
Pepe, l'arrière portugais d'origine brésilienne, a manqué l'égalisation en envoyant sa reprise de la tête dans les nuages alors qu'il a été servi sur un plateau par Deco (56e).
C'est au coeur de cette domination que l'Allemagne bénéficié d'un coup franc excentré. Schweinsteiger l'a tiré et Ballack a marqué de la tête en profitant d'une mauvaise sortie du portier lusitanien Ricardo (61e).
Luiz Felipe Scolari, qui espérait emmener son équipe à une troisième demi-finale consécutive dans un Euro, a lancé plusieurs attaquants. Mais le jeu portugais s'est effrité quelque peu au contact d'un mur allemand solidement planté devant Lehmann.
Ce dernier est encore intervenu sur une frappe de Petit (70e). La réplique allemande est venue sur une reprise lointaine de Podolski qui a flirté avec la lucarne (78e).
Dans les cinq dernières minutes, Helder Postiga a relancé le suspense en marquant le deuxième but portugais de la tête (87e). C'était le signal d'un ultime siège du camp allemand. Mais les hommes de Low se sont bien gardé de concéder l'égalisation.
Comme il y a deux ans en Allemagne, la Mannschaft s'est imposée, et comme il y a deux ans, Schweinsteiger n'était pas étranger à ce résultat.
Les déclarations du match
Michael Ballack (milieu de terrain offensif et capitaine de l'équipe d'Allemagne, auteur du 3e but): "Après le match contre la Croatie, nous avons eu un petit moment de doute. Nous étions tous mécontents, il y a eu des critiques. Déjà contre l'Autriche, l'équipe a bien réagi (ndlr: victoire de l'Allemagne 1-0, but de Ballack), malgré l'immense pression. Aujourd'hui (jeudi), on a vu de quoi cette équipe était capable quand elle joue libérée."
Joachim Löw (sélectionneur de l'équipe d'Allemagne, suspendu pour le match et qui a suivi la rencontre en tribune): "Derrière la vitre de la tribune, c'était vraiment dur. J'étais loin du terrain. Evidemment, de haut, on voit très bien l'évolution du jeu, mais la distance est énervante. Après notre match contre l'Autriche, il était clair que des changements devaient intervenir. Contre l'Autriche et la Croatie, nous n'avons pas été bons au niveau du jeu. C'est pourquoi nous devions envoyer un signal aujourd'hui (jeudi). Nous voulions fermer les espaces, passer rapidement de la défense à l'attaque et nous y sommes parvenus."
Luiz Felipe Scolari (sélectionneur de l'équipe du Portugal): "Je suis naturellement déçu et frustré. J'ai échoué et je n'ai pas été en mesure de tenir ce à quoi je m'étais engagé auprès de la Fédération portugaise, la qualification en demi-finale. L'Allemagne était simplement la meilleure équipe lors des moments clés".
Lukas Podolski (attaquant de l'équipe d'Allemagne): "Super bien joué, super match. Maintenant, nous pouvons faire la fête pendant une journée. Je souffrais d'une contracture au mollet depuis le match contre l'Autriche, mais je voulais jouer à tout prix et le mollet a tenu. Parler de la demi-finale est prématuré."