Le printemps étonnant de Marco Schällibaum
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 20:59 dimanche, 14 avr. 2013. 03:16Entendons-nous sur une chose. Cet hiver, il est long. Mais rappelez-vous, si vous en avez la capacité, une époque où il n‘était pas encore commencé. Le début du mois de décembre dernier, tiens. Alors que le lock-out battait son plein et que Lionel Messi surpassait le nombre de buts inscrits par un _Bomber_ allemand mais nécessairement pas celui d'un Zambien méconnu...
Eh bien sachez qu‘en ces temps lointains, le Suisse Marco Schällibaum n‘avait encore aucune idée qu‘il dirigerait un jour une équipe de MLS. Ni qu‘il serait à la barre d‘un onze montréalais qui trône au sommet de la section Est du circuit Garber en cette mi-avril. Ni même qu‘il aurait les pieds dans la neige la veille du premier match au Stade Saputo.
J'ai eu l'occasion d'aller dîner avec Marco Schällibaum cette semaine après une séance d'entraînement de l'Impact. Un repas bien arrosé à l'eau claire - le Suisse préférant trinquer en soirée, et de préférence après une victoire...
Entrevue à bâtons rompus avec Schälli
Pour remettre les choses dans le contexte, il faut rappeler que Marco Schällibaum n'avait plus dirigé d'équipe après son passage au FC Lugano en 2011. Recyclé en instructeur FIFA, poste qui lui a permis de voyager aux quatre coins du monde, que ce soit le Qatar ou la Mongolie, Schälli en a profité pour “recharger ses batteries” comme il le dit lui-même.
Alors survient un appel de Gaetano Giallanza, un ancien joueur professionnel devenu l‘agent de Dennis Iapichino, qui a reçu un mandat de la part de l‘Impact de Montréal pour dénicher des candidats au poste d‘entraîneur. Le chasseur de tête met dès lors Schällibaum en contact avec la direction montréalaise et le courant passe bien. L‘offre que l‘on fait par la suite au coach suisse représente une opportunité qu‘il ne veut pas laisser passer bien qu‘elle l‘oblige à quitter son pays et se séparer de sa famille. Mais l‘instinct de Schällibaum lui laisse présager de belles choses avec l‘Impact. De plus, il se sent fin prêt pour un nouveau défi: “Je me trompe rarement dans la vie,” déclare-t-il à propos de son plus récent choix professionnel.
“Je me sens parfois seul loin de ma famille,“ me confie Schällibaum alors qu‘il revient tout juste d‘un court séjour chez lui en Suisse. “Mon garçon de 9 ans ne veut pas prendre l‘avion. J‘ai reçu la visite de ma fille [de 11 ans et de ma femme récemment. Puis je les ai raccompagnés là-bas. C‘est pour ça que je suis rentré la semaine dernière quelques jours.”
Schällibaum passe donc la majeure partie de son temps à se concentrer sur son travail. À première vue, les résultats sont pour le moins concluants, mais le principal intéressé n‘est pas dupe. Il sait que l‘Impact devra faire mieux sur plusieurs aspects. ”On a eu des points [12 sur une possibilité de 15 mais c‘est vrai qu‘on n‘a pas toujours bien joué. On peut gagner en volume et s‘imposer plus sur l‘adversaire.
“À l‘entraînement, parfois c‘est très bien, mais il reste à le faire lors des matchs. Et à date, on ne l‘a pas fait. C‘est une question de confiance, entre autres,” reconnaît-il.
Patrice Bernier face à Eddie Gaven: Impact vs Crew samedi 14h RDS2
Celui que l'on surnomme le "Volcan suisse" purgera une suspension d'un match lors de la rencontre qui mettra aux prises l'Impact et le Crew de Columbus samedi à 14h00 sur les ondes de RDS2 (avant-match dès 13h30). “Je suis émotif et je m‘engage à fond dans ce que je fais.“ Ce qui provoque parfois certaines colères bien qu‘il juge avoir été victime d‘un malentendu à Kansas City. “Il faut savoir doser,” dit celui qui alterne entre le style directif très volubile et l‘observation muette depuis les lignes de touche lors des séances d‘entraînement du onze montréalais.
“Je suis très exigeant, mais j‘essaie de donner confiance. J‘ai passé pas mal d‘années dans le foot comme joueur puis comme entraîneur. Je sais ce que je fais. Je ne peux pas passer tout le temps en train de crier, sinon, ça ne donne plus rien.“ Sur la gestion de personnel et les attentes des joueurs, il demeure réaliste: “je sais bien que tout le monde n‘est pas content mais c‘est comme ça. Je ne peux faire jouer que onze joueurs.”
Embêté parce que ses adversaires de samedi auront joué plus souvent sur la pelouse naturelle que ses ouailles, Schällibaum n‘avait toutefois pas l‘air inquiet à cause de la neige: “J‘ai appris à faire avec ce qu‘on a. Il faut se préparer en conséquences.“ Et après la tournure des événements dans les derniers mois, ce ne sont pas quelques centimètres de précipitation qui étonneront Schällibaum: “si on m‘avait dit au début décembre que je serais entraîneur à Montréal en MLS, je ne l‘aurais pas cru.”
On verra bien s‘il profite de la dernière séance (à huis-clos) avant le match pour réserver une surprise au Crew, équipe qui avait eu le dessus sur l‘Impact deux fois sur trois lors des matchs de la saison dernière.
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Tirage Ligue des Champions
Les quatre fantastiques ont atteint les demi-finales de la Ligue des Champions. On aura droit à des duels prometteurs entre le Bayern Munich et Barcelone tandis que le Real Madrid fera face au Borussia Dortmund.
Tout est donc en place pour une finale entre les deux puissances du moment: le Bayern et le Real. Les Bavarois sont déjà champions de Bundesliga avec encore six matchs à jouer. Malgré sa deuxième place en Liga, le Real a démontré toute l'étendue de sa puissance lors de ses dernières victoires contre le Barça, lui qui se dirige tout de même vers le titre en championnat. Il ne faut pas écarter la possibilité d'un ultime Clasico à Wembley, mais les probabilités sont moins grandes que jadis. Le Barça s‘étiolant un peu plus avec le temps. Et le Borussia? Encore capable de réaliser un autre miracle?
On en reparlera. N‘hésitez pas à me faire part de vos prédictions. La discussion de la semaine dernière était très animée. Ce n‘est pas pour me déplaire. Enfin, je vous invite également à échanger sur Twitter lors des matchs de l‘Impact à RDS en utilisant le mot-clic #IMFCRDS.