Le soccer anglais est riche mais peu rentable
Soccer mercredi, 15 août 2001. 10:24 mercredi, 11 déc. 2024. 05:38
LONDRES (AFP) - Les clubs de soccer anglais sont les plus riches du monde mais quatre sur cinq affichent des comptes dans le rouge, en raison notamment de l'inflation des salaires des joueurs.
Selon une enquête réalisée par le cabinet de consultants Deloitte and Touche Sport, les 92 clubs de soccer anglais (quatre divisions) ont engrangé un chiffre d'affaires dépassant pour la première fois en 1999-2000 le milliard de livres sterling (2,25 milliards de dollars canadiens), plaçant l'Angleterre en tête des pays.
Mais la hausse des salaires et les dépenses parfois inconsidérées de certains clubs signifient que les finances de la ligue la plus riche du monde se fragilisent, malgré le flot d'argent provenant surtout de la vente des droits de télévision, indique cette enquête annuelle qui fait autorité.
"Les clubs de soccer anglais ont enregistré une hausse massive de leurs revenus au cours des dix dernières années, mais cela a été plus que compensé par leur capacité à dépenser", déclare Gerry Boon, chef de la division sport du cabinet de consultants. "Lors de la saison 1999-2000, seuls 18 clubs étaient rentables", a-t-il ajouté.
Perte d'exploitation
Le chiffre d'affaires total des clubs des quatre divisions a atteint 1,078 milliard de livres (2,41 milliards de dollars canadiens), dont 70% réalisés par les 20 équipes de première division, grâce aux droits TV.
Mais plusieurs clubs dépensent seulement pour les salaires des joueurs plus que ce qu'ils gagnent et les 92 équipes ont essuyé au total une perte d'exploitation de 59 millions de livres (132,40 millions de dollars canadiens).
Selon M. Rawnsley, de Deloitte and Touche, les clubs s'y résolvent pour tenter de conserver leur place en première division, dont les équipes recevront 550 millions de livres (1,234 milliard de dollars canadiens) par an de droits TV, selon un accord annoncé en juin 2000.
"C'est la chasse à la première division, estime Paul Rawnsley. Les clubs sont encouragés à dépenser beaucoup pour constituer une équipe susceptible de les mener vers les richesses de la première division."
Sur le fil
Les investisseurs ne sont que trop conscients de ces problèmes et ils ont délaissé depuis plusieurs mois les actions des groupes cotés à la bourse de Londres. Certains clubs, tels que Leeds et Liverpool, semblent en avoir pris conscience et ont été moins présents que d'habitude sur le marché des transferts de l'intersaison.
Mais Manchester United a sorti les billets et payé plus de 47 millions de livres (105,22 millions de dollars canadiens) pour recruter deux joueurs, l'Argentin Juan Sebastian Veron et le Néerlandais Ruud van Nistelrooy.
Plusieurs clubs ont frôlé la faillite ces dernières années et beaucoup resteront sur le fil du rasoir si les salaires continuent de manger 70% du chiffre d'affaires.
Les clubs les plus prestigieux pourraient être tentés de négocier individuellement leurs contrats avec les télévisions, comme le font les équipes espagnoles, pour être en mesure de continuer à payer des salaires royaux à leurs joueurs et être capables de rester au niveau européen, relève Paul Rawnsley.
Selon une enquête réalisée par le cabinet de consultants Deloitte and Touche Sport, les 92 clubs de soccer anglais (quatre divisions) ont engrangé un chiffre d'affaires dépassant pour la première fois en 1999-2000 le milliard de livres sterling (2,25 milliards de dollars canadiens), plaçant l'Angleterre en tête des pays.
Mais la hausse des salaires et les dépenses parfois inconsidérées de certains clubs signifient que les finances de la ligue la plus riche du monde se fragilisent, malgré le flot d'argent provenant surtout de la vente des droits de télévision, indique cette enquête annuelle qui fait autorité.
"Les clubs de soccer anglais ont enregistré une hausse massive de leurs revenus au cours des dix dernières années, mais cela a été plus que compensé par leur capacité à dépenser", déclare Gerry Boon, chef de la division sport du cabinet de consultants. "Lors de la saison 1999-2000, seuls 18 clubs étaient rentables", a-t-il ajouté.
Perte d'exploitation
Le chiffre d'affaires total des clubs des quatre divisions a atteint 1,078 milliard de livres (2,41 milliards de dollars canadiens), dont 70% réalisés par les 20 équipes de première division, grâce aux droits TV.
Mais plusieurs clubs dépensent seulement pour les salaires des joueurs plus que ce qu'ils gagnent et les 92 équipes ont essuyé au total une perte d'exploitation de 59 millions de livres (132,40 millions de dollars canadiens).
Selon M. Rawnsley, de Deloitte and Touche, les clubs s'y résolvent pour tenter de conserver leur place en première division, dont les équipes recevront 550 millions de livres (1,234 milliard de dollars canadiens) par an de droits TV, selon un accord annoncé en juin 2000.
"C'est la chasse à la première division, estime Paul Rawnsley. Les clubs sont encouragés à dépenser beaucoup pour constituer une équipe susceptible de les mener vers les richesses de la première division."
Sur le fil
Les investisseurs ne sont que trop conscients de ces problèmes et ils ont délaissé depuis plusieurs mois les actions des groupes cotés à la bourse de Londres. Certains clubs, tels que Leeds et Liverpool, semblent en avoir pris conscience et ont été moins présents que d'habitude sur le marché des transferts de l'intersaison.
Mais Manchester United a sorti les billets et payé plus de 47 millions de livres (105,22 millions de dollars canadiens) pour recruter deux joueurs, l'Argentin Juan Sebastian Veron et le Néerlandais Ruud van Nistelrooy.
Plusieurs clubs ont frôlé la faillite ces dernières années et beaucoup resteront sur le fil du rasoir si les salaires continuent de manger 70% du chiffre d'affaires.
Les clubs les plus prestigieux pourraient être tentés de négocier individuellement leurs contrats avec les télévisions, comme le font les équipes espagnoles, pour être en mesure de continuer à payer des salaires royaux à leurs joueurs et être capables de rester au niveau européen, relève Paul Rawnsley.