Le soccer roumain dans l'embarras
Soccer jeudi, 17 janv. 2008. 13:49 samedi, 14 déc. 2024. 08:00
BUCAREST - Le parquet anti-corruption (DNA) a lancé jeudi des poursuites pénales contre dix personnalités du football roumain, agents de joueurs et présidents de clubs, dans le cadre d'une enquête sur des transferts suspects, une première dans ce pays.
"Nous avons découvert un vrai réseau, comparable à une pieuvre. Plusieurs parmi ceux faisant l'objet de poursuites ont agi ensemble, dans plusieurs transferts", ont déclaré des sources proches du DNA, citées par l'édition en ligne du quotidien Gazeta Sporturilor.
L'enquête portant sur des transferts suspects entre 1999 et 2005, vise trois agents, dont l'ancien international Gheorghe Popescu, quatre présidents en poste ou passés de clubs, dont George Copos, le patron du Rapid Bucarest, et Cristian Borcea (Dinamo Bucarest), un ancien directeur, et un actionnaire également du Dinamo, ainsi qu'un avocat.
Ces dix personnes sont poursuivies pour évasion fiscale et blanchiment d'argent, selon le DNA.
Le montant estimé des transactions illégales s'élèverait à plus de 10 millions d'euros, tandis que le manque à gagner pour le budget de l'Etat et la Fédération roumaine (FRF) dépasserait 1,7 million d'euros.
"Première liste"
Selon les procureurs, une partie importante des revenus de transferts aurait été placée sur des comptes dans les Iles Vierges et aux Pays-Bas pour être utilisée ensuite à des fins personnels.
Les transferts en question concernaient 12 joueurs roumains, dont les internationaux Nicolae Mitea (Ajax Amsterdam), Cosmin Contra (Getafe CF/ESP) et Paul Codrea (AC Sienne/ITA), a précisé le DNA.
"On entendait des choses depuis longtemps mais c'est la première fois que l'affaire éclate au grand jour", a déclaré à l'AFP Radu Naum, responsable des sports à la télévision nationale (TVR).
Bon nombre de médias estiment d'ailleurs qu'il s'agit d'une "première liste", les cas les plus spectaculaires devant suivre.
L'une des transactions les plus retentissantes concernerait ainsi le transfert de l'attaquant international Adrian Mutu, du Dinamo Bucarest à l'Inter Milan en 2000.
L'Inter Milan aurait payé 6 millions d'euros pour s'offrir Mutu, tandis que les documents officiels en possession du Dinamo faisaient état de 2,1 M EUR.
L'enquête du DNA aboutira à "hygiéniser le football roumain, qui, sans devenir pur, en sortira renforcé", estime l'éditorialiste de Gazeta Sporturilor, Catalin Tolontan.
Faire le ménage
Ce journal se trouve d'ailleurs à l'origine de cette enquête, après avoir révélé en février 2006 le cas de Florin Bratu, transféré en 2003 du Rapid au club turc de Galatasaray pour 1,75 million de dollars. "Le club roumain avait encaissé uniquement 100 000 dollars, tandis que la différence avait été partagée entre les frères Becali et Gica Popescu", avait écrit le quotidien.
Dans le cadre de l'enquête, les autorités roumaines ont collaboré avec leurs homologues de 17 pays, dont la Chine, les Pays-Bas, l'Espagne et l'Italie.
Ces poursuites pénales interviennent après le lancement en septembre dernier d'enquêtes tous azimuts visant à faire le ménage dans le football roumain, alors que les accusations de corruption s'étaient multipliées.
Gigi Becali, le patron haut en couleurs du Steaua Bucarest, avait été entendu par le DNA, pour une tentative de "motiver" les joueurs du Gloria Bistrita afin qu'ils tiennent en échec un club rival.
Ce scandale en Roumanie n'est pas sans rappeler celui des matches truqués en Italie (2006), qui avait notamment entraîné la relégation de la Juventus Turin, ou des transferts suspects de l'Olympique Marseille (1997 à 99), qui avait coûté une peine de prison ferme à l'entraîneur et avec sursis pour le président de l'époque.
"Nous avons découvert un vrai réseau, comparable à une pieuvre. Plusieurs parmi ceux faisant l'objet de poursuites ont agi ensemble, dans plusieurs transferts", ont déclaré des sources proches du DNA, citées par l'édition en ligne du quotidien Gazeta Sporturilor.
L'enquête portant sur des transferts suspects entre 1999 et 2005, vise trois agents, dont l'ancien international Gheorghe Popescu, quatre présidents en poste ou passés de clubs, dont George Copos, le patron du Rapid Bucarest, et Cristian Borcea (Dinamo Bucarest), un ancien directeur, et un actionnaire également du Dinamo, ainsi qu'un avocat.
Ces dix personnes sont poursuivies pour évasion fiscale et blanchiment d'argent, selon le DNA.
Le montant estimé des transactions illégales s'élèverait à plus de 10 millions d'euros, tandis que le manque à gagner pour le budget de l'Etat et la Fédération roumaine (FRF) dépasserait 1,7 million d'euros.
"Première liste"
Selon les procureurs, une partie importante des revenus de transferts aurait été placée sur des comptes dans les Iles Vierges et aux Pays-Bas pour être utilisée ensuite à des fins personnels.
Les transferts en question concernaient 12 joueurs roumains, dont les internationaux Nicolae Mitea (Ajax Amsterdam), Cosmin Contra (Getafe CF/ESP) et Paul Codrea (AC Sienne/ITA), a précisé le DNA.
"On entendait des choses depuis longtemps mais c'est la première fois que l'affaire éclate au grand jour", a déclaré à l'AFP Radu Naum, responsable des sports à la télévision nationale (TVR).
Bon nombre de médias estiment d'ailleurs qu'il s'agit d'une "première liste", les cas les plus spectaculaires devant suivre.
L'une des transactions les plus retentissantes concernerait ainsi le transfert de l'attaquant international Adrian Mutu, du Dinamo Bucarest à l'Inter Milan en 2000.
L'Inter Milan aurait payé 6 millions d'euros pour s'offrir Mutu, tandis que les documents officiels en possession du Dinamo faisaient état de 2,1 M EUR.
L'enquête du DNA aboutira à "hygiéniser le football roumain, qui, sans devenir pur, en sortira renforcé", estime l'éditorialiste de Gazeta Sporturilor, Catalin Tolontan.
Faire le ménage
Ce journal se trouve d'ailleurs à l'origine de cette enquête, après avoir révélé en février 2006 le cas de Florin Bratu, transféré en 2003 du Rapid au club turc de Galatasaray pour 1,75 million de dollars. "Le club roumain avait encaissé uniquement 100 000 dollars, tandis que la différence avait été partagée entre les frères Becali et Gica Popescu", avait écrit le quotidien.
Dans le cadre de l'enquête, les autorités roumaines ont collaboré avec leurs homologues de 17 pays, dont la Chine, les Pays-Bas, l'Espagne et l'Italie.
Ces poursuites pénales interviennent après le lancement en septembre dernier d'enquêtes tous azimuts visant à faire le ménage dans le football roumain, alors que les accusations de corruption s'étaient multipliées.
Gigi Becali, le patron haut en couleurs du Steaua Bucarest, avait été entendu par le DNA, pour une tentative de "motiver" les joueurs du Gloria Bistrita afin qu'ils tiennent en échec un club rival.
Ce scandale en Roumanie n'est pas sans rappeler celui des matches truqués en Italie (2006), qui avait notamment entraîné la relégation de la Juventus Turin, ou des transferts suspects de l'Olympique Marseille (1997 à 99), qui avait coûté une peine de prison ferme à l'entraîneur et avec sursis pour le président de l'époque.