BERLIN - Le Werder Brême a effacé sa plus mauvaise saison depuis dix ans en Championnat d'Allemagne et sa défaite en finale de la Coupe de l'UEFA en s'adjugeant la Coupe d'Allemagne au détriment du Bayer Leverkusen (1-0), samedi soir au stade olympique de Berlin.

En 90 minutes, Brême a fait oublier à ses supporteurs dix mois de déception, de frustration et de promesses non tenues.

Ils ont ainsi vu leur équipe humilier le Bayern Munich à l'Allianz-Arena (5-2) en septembre avant de s'installer dans le ventre mou du Championnat d'Allemagne et de terminer, après la claque administrée par le nouveau champion Wolfsburg (5-1), à la 10e place, son plus mauvais classement depuis 1999.

Ils ont aussi assisté à la belle épopée européenne conclue le 20 mai par une défaite à Istanbul face au Shakhtar Donetsk.

Samedi soir contre Leverkusen, le Werder a souffert, surtout en seconde période, mais a assuré l'essentiel avec une sixième victoire en Coupe d'Allemagne qui lui ouvre les portes de l'Europa League, la nouvelle dénomination de la Coupe de l'UEFA.

Dernier match de Diego

Lors des 45 premières minutes, les hommes de Thomas Schaaf se sont offert les occasions les plus franches, d'abord par Sebastian Prödl (6), par Diego (25) et surtout par Naldo (45), dont la tête à bout portant était repoussée en corner par René Adler.

Le Bayer, qui s'était créé une seule occasion jusque-là (22) -mais Patrick Helmes, seul face au but brêmois, avait complètement raté sa reprise-, entamait la seconde période tambour battant.

Sous pression, Clemens Fritz était tout près de tromper (51) son propre gardien de la tête, puis Tim Wiese, héros de la qualification en finale en stoppant les tirs au but devant Hambourg, détournait un superbe tir de 30 m de Barnetta (54).

Quatre minutes plus tard, le Werder inscrivait le but de la victoire sur un mouvement lancé par son meneur de jeu Diego qui disputait son dernier match avec le club allemand avant de rejoindre la Juventus Turin.

L'international brésilien décalait celui qui est présenté comme son successeur, l'Allemand d'origine turque Mesut Özil, qui trompait Adler avec l'aide d'un défenseur de Leverkusen.

Malgré les tentatives désordonnées de Leverkusen et la fébrilité défensive de Brême, le score restait inchangé.