Législatives en Guinée: ambiance soccer au bureau de vote
Soccer dimanche, 30 juin 2002. 12:16 vendredi, 13 déc. 2024. 12:26
CONAKRY (AFP) - Ouais !!! Ronaldo, Ronaldo, le roi !! Le Brésil, vainqueur de l'Allemagne (2-0) en finale du Mondial-2002 de soccer, avait beaucoup de supporteurs dimanche au bureau de vote du foyer des jeunes de Dabondy, commune de Matoto, à Conakry, où les secrétaire, vice-président et autres assesseurs faisaient la navette entre les urnes et la télévision.
Depuis le début de la Coupe du monde, un téléviseur trônant sur l'estrade du foyer attirait à chaque match des dizaines de spectateurs.
D'autre part, à chaque élection, ce foyer sert de centre de vote, pour les bureaux N.3 et N.5 du quartier Dabondy.
Jusqu'à présent, soit on regardait la télé, soit on votait.
Mais dimanche, c'était jour d'élections législatives et de finale de la Coupe du monde entre l'Allemagne et le Brésil. La cause était entendue, on regarderait le match, tout en votant.
"En début de matinée, les électeurs sont venus nombreux", constate Thiam, étudiant en chimie, secrétaire du bureau N.3. "Ils ont continué à venir à la première période, mais à la trentième minute, on a pu regarder le match", dit-il.
Jusque là, l'ambiance était sans grande passion, le Brésil et l'Allemagne étant à égalité (0-0) à la mi-temps.
Après un petit regain d'activité électorale à la pause, quelques électeurs ont continué à venir, au compte-gouttes, pendant la deuxième période. Surtout des femmes d'ailleurs, étonnées de trouver une telle ambiance dans un bureau de vote.
Le vice-président embrasse la télé
"Mais oui, mais oui, je surveille", lance un peu agacé depuis sa chaise en plastique Ibrahima, assesseur, que rien ne pourrait convaincre de perdre une miette du match. Il affirme que ça ne l'empêche pas de contrôler le bon déroulement du vote.
Consciencieusement, Camara, vice-président du bureau, pointe sur le registre les noms des votants. Assis à sa table, entre deux urnes en contreplaqué, il ne voit pas l'écran, qui lui tourne le dos.
Soudain, la salle explose. Ronaldo vient de marquer le premier but brésilien. Camara laisse tout séance tenante, vient fêter l'événement avec les autres. Les commentaires s'animent.
"Ah, quand même, il faudrait que l'Allemagne égalise. Cinq Coupes du monde pour un seul pays, c'est trop", lance un des rares supporteurs de l'équipe allemande.
Une jeune femme, très sérieuse, vient ensuite voter. La dame de la police qui accueille les électeurs lui demande sa carte.
Puis arrive le deuxième but de Ronaldo. Délire dans la salle. Tout le personnel du bureau se précipite vers le téléviseur et plante là l'électrice, sa carte à la main.
La policière esquisse quelques pas de danse. Le vice-président vient embrasser la télé, puis retourne à son registre.
Depuis le début de la Coupe du monde, un téléviseur trônant sur l'estrade du foyer attirait à chaque match des dizaines de spectateurs.
D'autre part, à chaque élection, ce foyer sert de centre de vote, pour les bureaux N.3 et N.5 du quartier Dabondy.
Jusqu'à présent, soit on regardait la télé, soit on votait.
Mais dimanche, c'était jour d'élections législatives et de finale de la Coupe du monde entre l'Allemagne et le Brésil. La cause était entendue, on regarderait le match, tout en votant.
"En début de matinée, les électeurs sont venus nombreux", constate Thiam, étudiant en chimie, secrétaire du bureau N.3. "Ils ont continué à venir à la première période, mais à la trentième minute, on a pu regarder le match", dit-il.
Jusque là, l'ambiance était sans grande passion, le Brésil et l'Allemagne étant à égalité (0-0) à la mi-temps.
Après un petit regain d'activité électorale à la pause, quelques électeurs ont continué à venir, au compte-gouttes, pendant la deuxième période. Surtout des femmes d'ailleurs, étonnées de trouver une telle ambiance dans un bureau de vote.
Le vice-président embrasse la télé
"Mais oui, mais oui, je surveille", lance un peu agacé depuis sa chaise en plastique Ibrahima, assesseur, que rien ne pourrait convaincre de perdre une miette du match. Il affirme que ça ne l'empêche pas de contrôler le bon déroulement du vote.
Consciencieusement, Camara, vice-président du bureau, pointe sur le registre les noms des votants. Assis à sa table, entre deux urnes en contreplaqué, il ne voit pas l'écran, qui lui tourne le dos.
Soudain, la salle explose. Ronaldo vient de marquer le premier but brésilien. Camara laisse tout séance tenante, vient fêter l'événement avec les autres. Les commentaires s'animent.
"Ah, quand même, il faudrait que l'Allemagne égalise. Cinq Coupes du monde pour un seul pays, c'est trop", lance un des rares supporteurs de l'équipe allemande.
Une jeune femme, très sérieuse, vient ensuite voter. La dame de la police qui accueille les électeurs lui demande sa carte.
Puis arrive le deuxième but de Ronaldo. Délire dans la salle. Tout le personnel du bureau se précipite vers le téléviseur et plante là l'électrice, sa carte à la main.
La policière esquisse quelques pas de danse. Le vice-président vient embrasser la télé, puis retourne à son registre.