ZURICH, Suisse - Les États-Unis, réduits à dix pour la dernière demi-heure après l'exclusion de l'attaquant Altidore et qui menaient à la pause, ont réussi à tenir tête à la Suisse, obtenant un match nul méritoire (1-1), mardi en match amical à Zurich.

Les Suisses qui s'étaient rassurés en battant (3-0) sans trop forcer l'Estonie, vendredi en match de qualification à l'Euro-2016, sont apparus fantomatiques en première période avec une équipe largement remaniée, avant de se reprendre grâce à l'apport des titulaires habituels.

En stage en Suisse, les États-Unis avaient de leur côté concédé une défaite (3-2) mercredi dernier face au Danemark.

Les deux équipes, qui ne s'étaient plus rencontrées depuis 2007 (victoire 1-0 des Américains en match amical à Bâle), attaquaient le match assez mollement. La « Nati » où le sélectionneur Vladimir Petkovic avait laissé sur le banc plusieurs titulaires (Xhaka, Seferovic), ne se procurait sa première véritable occasion qu'à la 39e minute, quand Mehmedi ratait complètement sa reprise, sur un centre en retrait de Shaqiri.

En face, les joueurs du coach allemand Jürgen Klinsmann s'offraient une première opportunité dès la 26e minute quand Bradley enlevait trop sa reprise sur un centre parfait du Nantais Bedoya.

Les États-Unis, 8es de finalistes au dernier Mondial, allaient concrétiser leur domination sur un coup franc direct du pied gauche de Shea, le défenseur d'Orlando (1-0, 45).

Face à la pauvreté du jeu produit par son équipe, Petkovic procédait à pas moins de quatre changements à la pause, sortant notamment le défenseur de la Juventus Turin, Lichtsteiner, légèrement touché à la cuisse vendredi contre l'Estonie ainsi que le milieu de terrain Inler (Naples). En attaque, Mehmedi peu inspiré était remplacé par Stocker.

Le jeune attaquant de Bâle, Breel Embolo, 18 ans, fêtait lui sa première sélection avec les A quelques minutes plus tard, rejoignant sur la pelouse l'autre joueur suisse d'origine camerounaise évoluant à Toulouse, le défenseur Moubandje.

Mais cette revue d'effectif avait peu d'effet et les Américains se créaient même deux nouvelles occasions, dont une consécutive à une sortie aux poings ratée du gardien de Fribourg, Bürki.

Les Américains, au jeu assez rugueux, allaient faciliter la tâche de leur hôtes en perdant leur attaquant Jozy Altidore, exclu peu après l'heure de jeu pour une faute sanctionnée d'un carton jaune, suivie de mots envers l'arbitre.

Profitant de la fatigue des Américains, et après une tête immanquable de Kasami, Stocker parvenait enfin à égaliser logiquement, de près (1-1, 80).

Pour son prochain match des éliminatoires à l'Euro 2016, la Suisse, qui devra montrer un tout autre visage, rendra visite le 14 juin à la Lituanie avant de recevoir la Slovénie.

Encore et toujours Ibrahimovic

Dans un autre match amical disputé à Solna, Zlatan Ibrahimovic a encore marqué pour la Suède puis délivré une passe décisive, lors de la victoire de son équipe contre l'Iran (3-1).

En ne jouant que la moitié de la rencontre, l'attaquant du Paris SG, déjà auteur d'un doublé en Moldavie vendredi, a inscrit son 54e but en 103 sélections.

Ce premier Suède-Iran de l'histoire s'est disputé dans une ambiance enjouée et politique, des membres de la communauté iranienne en Suède manifestant pour le droit des femmes à aller au stade et arborant le drapeau d'avant la Révolution islamique.

Devant 34 000 personnes, la Suède semblait même jouer à l'extérieur, tant ses supporteurs étaient discrets.

Pas de quoi déconcerter le capitaine qui, dès la 11e minute, ouvrait le score de la tête.

Toujours de la tête, Ibrahimovic signait une passe décisive pour Berg (2-0, 22e).

Les deux buts étaient typiques de la tactique offensive des Scandinaves: chercher Zlatan à tout prix, ici sur des centres.

Deux minutes plus tard, l'autre capitaine, Nekounam, réduisait l'écart sur penalty (2-1).

Le stade était partagé entre le spectacle dans les tribunes (des « Iran! Iran! » enthousiastes et une ola) et celui offert sur le terrain par Ibrahimovic, qui à la demi-heure de jeu tentait deux ciseaux consécutifs sur la même action.

Zlatan finissait la première période en position de meneur de jeu. Puis, sa mission accomplie, laissait sa place à Toivonen à la mi-temps.

Sans Ibrahimovic, les Suédois semblaient devoir seulement préserver leur avance, sauvés par leur poteau sur une touche déviée par Ghoochannejhad (58e), jusqu'à un ultime but de Toivonen de la tête (89e).