Les Brésiliens ont profité de toutes leurs chances
Soccer lundi, 1 juil. 2002. 12:07 samedi, 14 déc. 2024. 04:47
YOKOHAMA, Japon (AP) - Le Brésil, sacré champion du monde pour la cinquième fois dimanche grâce à sa victoire sur l'ogre allemand qu'il rencontrait pour la première fois dans l'épreuve, a confirmé sa suprématie sur le soccer planétaire dans une compétition où les autres favoris n'ont pas été à la hauteur.
Après les triomphes de 1950, 62, 70 et 94, les joueurs "auriverde" ont ajouté une cinquième étoile à leur maillot et distancé l'Allemagne au palmarès des titres.
Car la Mannschaft avait dimanche l'occasion de rejoindre le Brésil au sommet de la hiérarchie. Une victoire en finale aurait en effet offert un 4e titre à l'Allemagne, elle aussi impressionnante de régularité au cours des dernières années. Mais le Brésil a choisi de prendre ses distances et de se hisser à nouveau sur le toit du monde.
Festival Ronaldo
L'orfèvre Ronaldo, meilleur buteur du Mondial avec 8
réalisations, a inscrit les deux buts de son équipe contre
l'Allemagne. Au fond du trou pendant presque 4 ans à cause de ses
blessures et ses opérations du genou, "Il Fenomeno", meilleur
élément de la "Seleçao" en finale, est un excellent symbole du
Brésil, resté longtemps à la peine avant d'étinceler. Un destin que
l'Allemagne a entrevu une mi-temps, portée par un merveilleux Oliver
Kahn, meilleur gardien du Mondial. Ironie du sort, c'est lui qui a
pourtant causé la perte des siens en relâchant un ballon facile dans
les pieds de Ronaldo.
Folie brésilienne
Pays de football par excellence, non seulement par les passions
que ce sport déchaîne mais aussi pour leurs écoles, le Brésil et
l'Allemagne ont offert pour leur première confrontation au Mondial
une finale de toute beauté et atteint un niveau de jeu rarement
observé tout au long de la compétition. N'est pas Brésilien ou
Allemand qui veut. Et à ce titre, un quart ou une demi-finale de
Coupe du monde ne signifient pas grand chose quand on sait que le
Brésil disputait sa troisième finale consécutive et que l'Allemagne
était en finale pour la 7e fois, comme son adversaire.
Une régularité et une abnégation, une culture de la victoire que
certains ont voulu s'approprier un peu trop vite mais qu'ils n'ont
pas. Quand la France sera-t-elle à nouveau capable d'aligner deux
Coupes du monde de qualité?
Une question que les joueurs de Luiz Felipe Scolari, génération
talentueuse et courageuse, n'ont pas à se poser. Critiqués en phase
d'éliminatoires, qualifiés sur le fil pour le Mondial, ces hommes-là
savent arriver à l'heure à leurs rendez-vous avec la Coupe. Question
de galanterie peut-être.
Les favoris n'ont pas été à la hauteur
La France, l'Argentine et l'Italie devraient en prendre de la
graine. Les champions du monde français et les Argentins, que les
spécialistes du ballon rond donnaient largement favoris avant la
compétition, l'ont quittée dès le premier tour. Un départ sans
panache pour les Bleus, incapables de marquer le moindre but, que
leur sélectionneur sacrifié Roger Lemerre devrait payer en fin de
semaine lors du Conseil fédéral de la Fédération française.
Les Italiens, triples champions du monde, sont tombés un tour
plus loin, en huitièmes de finale, battus 2-1 en prolongations par
des Coréens très vifs mais largement à la portée des Transalpins. Là
encore, il s'agissait de répondre présent au bon moment.
Emmenés par un super Ronaldo redevenu joueur de football, les
Brésiliens n'auraient pas pu connaître pareille mésaventure. Et on a
beau invoquer le calendrier trop chargé, la fatigue et les blessures
pour justifier la chute des autres cadors, l'Allemagne, même battue,
a prouvé que cette Coupe du monde n'était pas réservée à l'avance au
Sénégal, à la Corée du Sud ou aux Etats-Unis. Mais il fallait
probablement la vouloir pour briller.
Après les triomphes de 1950, 62, 70 et 94, les joueurs "auriverde" ont ajouté une cinquième étoile à leur maillot et distancé l'Allemagne au palmarès des titres.
Car la Mannschaft avait dimanche l'occasion de rejoindre le Brésil au sommet de la hiérarchie. Une victoire en finale aurait en effet offert un 4e titre à l'Allemagne, elle aussi impressionnante de régularité au cours des dernières années. Mais le Brésil a choisi de prendre ses distances et de se hisser à nouveau sur le toit du monde.
Festival Ronaldo
L'orfèvre Ronaldo, meilleur buteur du Mondial avec 8
réalisations, a inscrit les deux buts de son équipe contre
l'Allemagne. Au fond du trou pendant presque 4 ans à cause de ses
blessures et ses opérations du genou, "Il Fenomeno", meilleur
élément de la "Seleçao" en finale, est un excellent symbole du
Brésil, resté longtemps à la peine avant d'étinceler. Un destin que
l'Allemagne a entrevu une mi-temps, portée par un merveilleux Oliver
Kahn, meilleur gardien du Mondial. Ironie du sort, c'est lui qui a
pourtant causé la perte des siens en relâchant un ballon facile dans
les pieds de Ronaldo.
Folie brésilienne
Pays de football par excellence, non seulement par les passions
que ce sport déchaîne mais aussi pour leurs écoles, le Brésil et
l'Allemagne ont offert pour leur première confrontation au Mondial
une finale de toute beauté et atteint un niveau de jeu rarement
observé tout au long de la compétition. N'est pas Brésilien ou
Allemand qui veut. Et à ce titre, un quart ou une demi-finale de
Coupe du monde ne signifient pas grand chose quand on sait que le
Brésil disputait sa troisième finale consécutive et que l'Allemagne
était en finale pour la 7e fois, comme son adversaire.
Une régularité et une abnégation, une culture de la victoire que
certains ont voulu s'approprier un peu trop vite mais qu'ils n'ont
pas. Quand la France sera-t-elle à nouveau capable d'aligner deux
Coupes du monde de qualité?
Une question que les joueurs de Luiz Felipe Scolari, génération
talentueuse et courageuse, n'ont pas à se poser. Critiqués en phase
d'éliminatoires, qualifiés sur le fil pour le Mondial, ces hommes-là
savent arriver à l'heure à leurs rendez-vous avec la Coupe. Question
de galanterie peut-être.
Les favoris n'ont pas été à la hauteur
La France, l'Argentine et l'Italie devraient en prendre de la
graine. Les champions du monde français et les Argentins, que les
spécialistes du ballon rond donnaient largement favoris avant la
compétition, l'ont quittée dès le premier tour. Un départ sans
panache pour les Bleus, incapables de marquer le moindre but, que
leur sélectionneur sacrifié Roger Lemerre devrait payer en fin de
semaine lors du Conseil fédéral de la Fédération française.
Les Italiens, triples champions du monde, sont tombés un tour
plus loin, en huitièmes de finale, battus 2-1 en prolongations par
des Coréens très vifs mais largement à la portée des Transalpins. Là
encore, il s'agissait de répondre présent au bon moment.
Emmenés par un super Ronaldo redevenu joueur de football, les
Brésiliens n'auraient pas pu connaître pareille mésaventure. Et on a
beau invoquer le calendrier trop chargé, la fatigue et les blessures
pour justifier la chute des autres cadors, l'Allemagne, même battue,
a prouvé que cette Coupe du monde n'était pas réservée à l'avance au
Sénégal, à la Corée du Sud ou aux Etats-Unis. Mais il fallait
probablement la vouloir pour briller.