LISBONNE (AFP) - Un lâcher de ballons rouge et vert, aux couleurs du Portugal, a marqué la cérémonie de clôture de l'Euro 2004 de soccer, dimanche au stade da Luz de Lisbonne, quelques minutes avant la finale entre le pays organisateur et la Grèce.

Un ballon géant couleur or avait été placé au centre du terrain, lui-même recouvert d'une bâche blanche qui symbolisait visiblement les filets d'une cage.

Alors que les Pauliteiros de Miranda, une troupe de danseurs, se lançaient dans un ballet endiablé et quelque peu désordonné, la sphère géante éclatait pour laisser monter au ciel les ballons rouge et vert et dévoiler une réplique de caravelle futuriste sur laquelle se tenait la chanteuse Nelly Furtado, qui entonnait l'hymne officiel de l'Euro.

Des volontaires portaient les drapeaux des 16 nations participantes tandis que la cérémonie ne soulevait pas un enthousiasme démesuré parmi les supporteurs, qui brandissaient mollement les foulards placés sur les sièges par les organisateurs.

Marée rouge

La cérémonie était rapidement expédiée et la caravelle rejoignait le bord du terrain pour laisser place au vrai spectacle, sous les yeux du premier ministre portugais José Manuel Durao Barroso, récemment nommé président de la Commission européenne, notamment accompagné du président de l'UEFA, Lennart Johansson, et de celui de la FIFA, Joseph Blatter.

Dans les tribunes, la séparation entre supporteurs était claire: les trois-quarts des gradins étaient rouges, couleur commune à la sélection du Portugal et au Benfica Lisbonne, club résident du stade da Luz. Quelques taches de vert, l'autre couleur du drapeau portugais, parsemaient cette marée rouge.

Les Grecs, eux, occupaient un petit quart du stade. L'uniformité de leurs couleurs était impressionnante: les maillots blanc et bleu, aux couleurs nationales, étaient légion.

"Portugal" contre "Hellas": les spectateurs s'égosillaient pour faire entendre leur cri de ralliement.

Avant la rencontre, une fanfare improvisée par des supporteurs portugais avait déambulé dans les couloirs du stade. Percussions, cuivres: ils avançaient sur un rythme de samba et faisaient un boucan
d'enfer.

Le bus de la Selecçao, lui, avait comme de coutume été escorté par un long cortège entre Alcochete, le camp de base de l'équipe situé à une vingtaine de kilomètres de Lisbonne, et le stade. Des supporteurs attendaient même son passage debout sur le bord du périphérique, afin d'entrevoir ceux en qui ils plaçaient tous leurs espoirs.