On pensait bien qu‘elle allait partir. Depuis une semaine, le parfum semblait s‘être dissipé. Or, la voilà pourtant qui revient à la charge et à bonne dose de buts contre son camp! – cette irrésistible odeur de Coupe. Bref, de Montréal à Manaus, en passant par Palo Alto, ça se sent à plein nez.

Mais il n'est pas seulement question de Lord Stanley. N'enlevons rien au circuit Ziegler Bettman (saviez-vous qu'il venait de gagner un prix, le Gary?), mais l'odeur de Coupe ressentie au sud de l'équateur, du 45e parallèle, un peu partout sur la planète finalement, c‘est plutôt celle de la Coupe du monde qui arrive à grands pas.

Il y a des inquiets. En Uruguay, c'est l'état du genou de Luis Suarez qui dérange un peu plus que recommandé dans certains cas. Et ça n'est guère plus rassurant du côté de Falcao ou de Van Persie, des attaquants un brin amochés mais quand même pas aussi désespérés que Diego Costa, qui vient tout juste de solliciter les services d'une ramancheuse en Serbie. Ça te tente pas, toi, Carey, le placenta de jument?

Diego Costa a un petit côté particulier



Du coup, c'est le Soulier d'Or qui va commencer à se poser des questions c'est qu'il aime bien être associé à de grands noms! Vous vous rappelez d'Oleg Salenko? À la défense de Costa, il ne faut pas oublier qu'il y a aussi cette finale de Ligue des Champions disputée samedi contre les voisins Madrilènes. Après s‘être farci le Barça, est-ce que l‘Atletico peut encore faire la peau d‘un des deux ténors de la Liga? On a l‘impression que ça dépendra aussi de l‘état de santé de Cristiano… Et si ça sentait aussi la séance de penalties?

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Il y a aussi les incrédules. C'est le choc aux États-Unis à la suite de la décision de Jürgen Klinsmann de ne pas sélectionner le meilleur joueur américain de tous les temps, Landon Donovan. Quand on parlait d‘odeur de coupe, celle-là est assez loin de sentir le trophée.

Car Donovan, en plus de son bagage d'expérience et son talent de buteur, constitue l'une des rares figures intimidantes pour les rivaux des Américains. Bien qu'on lui ait déjà reproché son attitude détachée et que son début de saison en Ligue majeure n'ait pas été tonitruant, Donovan représentait tout de même un atout pour affronter le Ghana, l'Allemagne et le Portugal. Ce n'est pas une simple question de réputation. Donovan apporte quand même quelque chose que Brad Davis ou Chris Wondolowski n‘ont pas.

De l'avis de certains, Klinsmann semble vouloir faire passer le message que Donovan n'a pas démontré le niveau d'engagement requis pour aider les États-Unis à triompher. Or, on a plutôt l'impression que Jürgen devrait aller revoir ses buts marqués il y a quatre ans contre la Slovénie et l'Algérie. Bref, c'est d'autant plus de pression sur les épaules de Jozy, Bradley et Dempsey... Good luck!

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Plus près de chez nous, l'Impact se déplace au Colorado pour y affronter les Rapids. On se souviendra qu'il y a deux ans, Patrice Bernier y avait marqué tout un but envoyant un message à Jesse Marsch qu‘il valait mieux ne pas se passer de lui dans le XI montréalais. Ah, ce que la mémoire olfactive peut nous ramener comme beau souvenir…

Également au menu à RDS2 ce week-end :

Sporting Kansas City contre Toronto FC, vendredi 20 h

Whitecaps de Vancouver contre Sounders de Seattle, samedi 19 h

Enfin, avant de se quitter, un petit bonbon pour aider à passer le temps. Nota bene il ne faut pas y voir un prélude à une demi-finale de Coupe du monde.

À quoi bon mettre le ballon au sol?