PARIS (AFP) - Les performances boursières des clubs européens cotés sont décevantes, leur rentabilité médiocre, et le soccer est considéré par les investisseurs comme "un secteur à risque", selon une étude sur le financement du soccer réalisée par le cabinet de conseil Bourse Finance Sport (BFS).

L'étude repose sur l'analyse d'un panier boursier composé de neuf des principaux clubs européens cotés (Manchester United, Chelsea -Eng-, Lazio Rome, AS Rome, Juventus Turin -Ita-, Aberdeen -Eco-, Ajax
Amsterdam -PBS-, Dortmund -All-, et FC Porto -Por-).

"Les performances boursières des clubs de soccer sont décevantes: hormis Manchester United, l'ensemble des clubs présentent à fin octobre 2002 un cours de bourse inférieur à leur cours d'introduction", selon BFS.

"La rentabilité boursière du produit soccer est médiocre: sur la dernière décennie, le taux annuel moyen de rendement est de -10,4%, loin derrière les meilleurs indices boursiers ou monétaires (entre + 4% et + 5% par an)", poursuit le cabinet de conseil.

Tordant le cou à une idée reçue, BFS explique aussi que "l'évolution du cours de bourse est totalement décorrélée des performances sportives", de sorte que "pour les dirigeants de clubs, la cotation en bourse n'est sans doute pas la solution miracle ni la plus maîtrisable".

"Le soccer est plutôt considéré par les investisseurs comme un secteur à risque et se révèle être un produit boursier extrêmement volatil et peu liquide" dont la performance est inférieure à l'évolution des marchés financiers", ajoute l'étude.

En conclusion, BFS ne déconseille pas la cotation, mais affirme qu'il faut "la préparer efficacement, la conjoncture économique actuelle n'étant pas favorable".

En Europe quelque 40 clubs sont cotés en Bourse, et la France est l'un des rares pays européens qui interdit à ses clubs professionnels de l'être.