Plusieurs footballeurs professionnels évoluant en Ukraine, notamment des Brésiliens, sont parvenus à quitter le pays et ont été recueillis en Roumanie après avoir demandé de l'aide à leur gouvernement face à l'invasion russe, a annoncé le club du Shakhtar Donetsk lundi.

« Les joueurs brésiliens du Shakhtar ont quitté l'Ukraine avec leurs familles (...) Ils ont traversé la frontière » lundi, précise le club ukrainien dans un communiqué, assurant que d'autres joueurs, du Dynamo Kiev, avaient eux aussi quitté le pays pour la Roumanie.

Ces joueurs et leurs familles s'étaient regroupés ces derniers jours dans un hôtel de Kiev, publiant notamment une vidéo sur les réseaux demandant au gouvernement brésilien de les « soutenir ».

« Après 16 heures de voyage, nous venons de traverser la frontière entre l'Ukraine et la Moldavie. Maintenant, nous avons plus de sept heures en bus jusqu'à Bucarest, où nous allons embarquer pour le Brésil. (...) Nous sommes sains et saufs », a écrit ces dernières heures sur Instagram Matheus Assaf, agent du joueur brésilien du Shakhtar Vinicius Tobias.

Le Shakhtar Donetsk, habitué des coupes d'Europe et qui compte dans son effectif treize joueurs brésiliens selon son site officiel, a souligné que ce départ avait notamment été rendu possible par le président de l'UEFA Aleksander Ceferin et ses homologues des Fédérations ukrainienne et moldave.

L'entraîneur italien du club de Donetsk, Roberto De Zerbi, s'est lui aussi dit « heureux de rentrer » dans son pays, dans une vidéo publiée sur Instagram, entouré de son staff.

« Mais nous ne serons jamais heureux tant que nos joueurs ukrainiens, nos amis ukrainiens, et tout le peuple ukrainien, le grand peuple fier ukrainien, ne seront pas aussi libres que nous », a-t-il ajouté.

Carlos de Pena, milieu de terrain uruguayen évoluant au Dynamo Kiev, a également réussi à quitter l'Ukraine.

Dans un texte publié lundi sur Twitter et Instagram, l'avant-centre de 29 ans a raconté s'être réveillé le 24 février  «à 04h55 au son des avions et des bombes qui explosaient à Kiev ».

« La paix a pris fin et le cauchemar a commencé. Dans les rues, j'ai vu le désespoir des gens, les files d'attente aux supermarchés et aux distributeurs automatiques de billets, et les gens qui fuient vers la frontière », a témoigné l'Uruguayen.

Dans son récit, De Pena explique que son coéquipier brésilien Vitinho et lui se sont rendus dans un hôtel pour se réfugier avec les joueurs brésiliens avec lesquels ils ont rallié la Moldavie.

« J'avais très peur, je me suis caché et j'ai pleuré plusieurs fois pour ne pas montrer mon désespoir devant les autres et pour être fort », a révélé De Pena, qui a dit « prier pour (s)es coéquipiers en Ukraine et leurs familles et pour tout le peuple ukrainien qui souffre de cette terrible chose insensée ».