Les grands d'Europe victimes de leur calendrier
Soccer lundi, 5 juil. 2004. 11:30 mercredi, 11 déc. 2024. 17:16
LISBONNE (AFP) - L'Euro-2004 restera dans les annales comme étant celui du fiasco des cinq grands pays (Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie) dominant habituellement le soccer européen mais dont les joueurs sont arrivés usés au Portugal en raison de saisons interminables avec leur club.
Le directeur général de l'Union européenne de soccer (UEFA), le Suédois Lars-Christer Olsson, admet qu'un des arguments pour disputer autant de matches "est avant tout financier".
"Je pense que s'il y avait moins de matches, cela rapporterait plus", affirme pourtant M. Olsson, adressant ainsi une sévère critique en direction du G14. Le groupement des 18 clubs les plus riches du vieux continent a en effet intenté un procès à l'UEFA pour percevoir une indemnité à chaque mise à disposition d'un de leurs joueurs à son équipe nationale.
A l'Euro, l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne ont fait leurs valises dès le premier tour. La France, apathique, et l'Angleterre, battue aux tirs au but, n'ont pas dépassé le stade des quarts de finale.
Le prestigieux Real Madrid est directement impliqué dans cet échec. En effet, le président Florentino Perez, pour rentabiliser sa politique d'achat de grandes vedettes, avait préféré une lucrative tournée en Asie à une préparation athlétique classique.
Résultat, le Real n'a rien gagné cette année et ses joueurs ne figurent pas parmi les stars de l'Euro. Pire, David Beckham a perdu une grande partie de son crédit en manquant un penalty et un tir au but. Raul ne s'est pas non plus racheté de son Euro-2000 raté. Même Zinédine Zidane, malgré deux coups de patte magiques, a évolué nettement en dessous de ses moyens.
UEFA sensibilisée
Seul Luis Figo a surnagé. Il est vrai que le capitaine portugais, sorti sans ménagement par Luiz Felipe Scolari à la 75e minute contre l'Angleterre, n'est redevenu compétitif qu'en puisant au plus profond de son orgueil.
Les joueurs les plus en vue dans cet Euro évoluent également dans ces championnats huppés, mais ils n'ont pas toujours un statut de titulaire ce qui leur a permis d'arriver beaucoup plus frais au Portugal.
L'UEFA est désormais sensibilisée à ce problème, après des années d'hésitations, d'autant plus que l'Euro est pour elle sa principale source de revenus, avant même la Ligue des champions.
Elle veut maintenant essayer de sensibiliser les fédérations concernées pour essayer de trouver une solution. Dès le 9 septembre à Nyon (Suisse), ce problème sera abordé à l'occasion du Forum européen des clubs qui rassemble 120 équipes européennes.
Pour l'instant, l'UEFA n'envisage pas d'imposer de limitations au nombre de clubs disputant les championnats européens. Pour les édiles de Nyon, la solution passe par la suppression de compétitions existant déjà au sein de chaque fédération et qui surchargent leur calendrier, à l'image de la Coupe de la League en Angleterre sur laquelle de nombreux ténors font l'impasse.
Jusqu'à présent, les sélectionneurs nationaux ont dû composer avec les clubs les plus puissants pour pouvoir faire face à leur compromis. Le succès financier et télévisuel de l'Euro va leur redonner du crédit. Mais une fois les fastes de l'Euro passés, attention à la contre offensive des membres de l'influent G14.
Le directeur général de l'Union européenne de soccer (UEFA), le Suédois Lars-Christer Olsson, admet qu'un des arguments pour disputer autant de matches "est avant tout financier".
"Je pense que s'il y avait moins de matches, cela rapporterait plus", affirme pourtant M. Olsson, adressant ainsi une sévère critique en direction du G14. Le groupement des 18 clubs les plus riches du vieux continent a en effet intenté un procès à l'UEFA pour percevoir une indemnité à chaque mise à disposition d'un de leurs joueurs à son équipe nationale.
A l'Euro, l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne ont fait leurs valises dès le premier tour. La France, apathique, et l'Angleterre, battue aux tirs au but, n'ont pas dépassé le stade des quarts de finale.
Le prestigieux Real Madrid est directement impliqué dans cet échec. En effet, le président Florentino Perez, pour rentabiliser sa politique d'achat de grandes vedettes, avait préféré une lucrative tournée en Asie à une préparation athlétique classique.
Résultat, le Real n'a rien gagné cette année et ses joueurs ne figurent pas parmi les stars de l'Euro. Pire, David Beckham a perdu une grande partie de son crédit en manquant un penalty et un tir au but. Raul ne s'est pas non plus racheté de son Euro-2000 raté. Même Zinédine Zidane, malgré deux coups de patte magiques, a évolué nettement en dessous de ses moyens.
UEFA sensibilisée
Seul Luis Figo a surnagé. Il est vrai que le capitaine portugais, sorti sans ménagement par Luiz Felipe Scolari à la 75e minute contre l'Angleterre, n'est redevenu compétitif qu'en puisant au plus profond de son orgueil.
Les joueurs les plus en vue dans cet Euro évoluent également dans ces championnats huppés, mais ils n'ont pas toujours un statut de titulaire ce qui leur a permis d'arriver beaucoup plus frais au Portugal.
L'UEFA est désormais sensibilisée à ce problème, après des années d'hésitations, d'autant plus que l'Euro est pour elle sa principale source de revenus, avant même la Ligue des champions.
Elle veut maintenant essayer de sensibiliser les fédérations concernées pour essayer de trouver une solution. Dès le 9 septembre à Nyon (Suisse), ce problème sera abordé à l'occasion du Forum européen des clubs qui rassemble 120 équipes européennes.
Pour l'instant, l'UEFA n'envisage pas d'imposer de limitations au nombre de clubs disputant les championnats européens. Pour les édiles de Nyon, la solution passe par la suppression de compétitions existant déjà au sein de chaque fédération et qui surchargent leur calendrier, à l'image de la Coupe de la League en Angleterre sur laquelle de nombreux ténors font l'impasse.
Jusqu'à présent, les sélectionneurs nationaux ont dû composer avec les clubs les plus puissants pour pouvoir faire face à leur compromis. Le succès financier et télévisuel de l'Euro va leur redonner du crédit. Mais une fois les fastes de l'Euro passés, attention à la contre offensive des membres de l'influent G14.