FRIBOURG - Les Pays-Bas, même privés de plusieurs cadres, laissés au repos, ont dominé (2-1) mercredi à Fribourg des Mexicains courageux mais sans doute fatigués 48 heures après un match à Londres face à l'Angleterre.

Finalistes de la Ligue des champions samedi, Mark van Bommel, Arjen Robben et Wesley Sneijder n'étaient pas sur la feuille de match au même titre que Ryan Babel, Nigel de Jong et Ron Vlaar, légèrement blessés. A charge pour les autres de se mettre en évidence.

Car le sélectionneur Oranje Bert van Marwijk n'avait pas fait mystère de son intention mercredi: laisser ses cadres souffler pour permettre aux autres de tenter de le convaincre de les inclure dans sa liste qu'il réduira de 27 à 23 jeudi soir.

Les "seconds choix" n'ont pas laissé passer leur chance. En première mi-temps du moins... Ibrahim Afellay a été brillant dans le rôle habituel de Robben sur le flanc gauche. La paire Schaars/De Zeeuw a presque fait oublier le duo Van Bommel/De Jong au milieu défensif.

Doublé de van Persie

Peu utilisé cette saison au Real Madrid, Rafael van der Vaart a fait tourner la mécanique orange offrant sur un plateau le but d'ouverture à Robin van Persie (17e), de retour à un très bon niveau après une longue période de convalescence.

Après 20 minutes de folies (et six occasions franches pour les Pays-Bas), l'intensité a baissé d'un cran en raison de fortes averses rendant difficile la pratique du football.

Au petit trop, les Néerlandais ont tout de même sorti quelques actions de classe, notamment sur le deuxième but, une magnifique volée de Van Persie sur un centre d'Afellay (41e).

Les nombreux changements effectués ont ensuite déréglé le jeu néerlandais. Les Mexicains en ont profité. Plus mordants en seconde période, ils ont été récompensés par un but de la tête de Javier Hernandez (73e) pour réduire la marque à 2-1.

Un score qui a mis en évidence les mêmes atouts et lacunes que lundi face à l'Angleterre (défaite 3-1) : beaucoup de volonté, de la vitesse mais une défense peu rassurante, un déficit au niveau athlétique et des attaquants certes vifs mais peu efficaces.

À la décharge des hommes du sélectionneur Javier Aguirre : eux non plus n'évoluaient pas avec leur meilleur "onze" - le Barcelonais Marquez notamment était sur le banc - et les jambes étaient encore lourdes 48 heures seulement après le déplacement à Wembley.