Les prédateurs tournent autour de Manchester United
Soccer mardi, 7 oct. 2003. 12:19 mercredi, 11 déc. 2024. 16:42
LONDRES (AFP) - La folie des OPA qui a gagné le soccer anglais depuis que le milliardaire russe Roman Abramovitch s'est emparé de Chelsea, s'est étendue au plus inaccessible d'entre eux, le très cher Manchester United.
Mardi, le bouquet satellitaire BSkyB a annoncé la vente de sa participation de près de 10%. Le racheteur est la société Cubic Expression, contrôlée par deux hommes d'affaires irlandais JP McManus et John Magnier, qui portent ainsi leur participation à 23,15%.
Plusieurs noms ont été cités récemment comme repreneurs possibles du champion en titre de la Premier League anglaise, le club le plus connu --et le plus riche-- du monde.
Manchester United, coté à la bourse de Londres, a révélé la semaine dernière que le milliardaire américain Malcolm Glazer avait doublé sa part dans le groupe en moins d'une semaine, la portant à 5,9%, ce qui a aussitôt provoqué des rumeurs d'offre publique d'achat (OPA).
Le mois dernier, la presse affirmait qu'un autre homme d'affaires
américain, le milliardaire Philip Anschutz, s'apprêtait à lancer une offre de 500 millions de livres sterling (812 millions de dollars).
Ces supputations ont propulsé l'action à un plus haut depuis plus de deux ans et demi.
Cible de choix
Les rumeurs de reprise des clubs anglais par des étrangers se sont multipliées depuis que Roman Abramovith, deuxième fortune de Russie à 36 ans, a racheté le club londonien de Chelsea cet été.
Le magnat russe a depuis lors retiré le club de la bourse, effacé ses dettes et acheté pour 111 millions de livres (176 millions d'euros) de joueurs, du jamais vu dans le foot anglais.
Manchester United est une cible de choix: la semaine dernière, le club a fait état d'une hausse de 22% de ses bénéfices annuels.
"Nous pensons que cette capacité inhérente à Manchester United de générer des liquidités va attirer des prédateurs", a indiqué Andrew Burnett, analyste à Merrill Lynch, dans une note sur les finances du club.
Mais tout acheteur potentiel sera confronté à un obstacle majeur: les clubs de football ne sont pas des entreprises comme les autres.
Les investisseurs institutionnels seraient prêts à vendre leur part si le prix leur paraissait correct, mais les petits actionnaires, qui détiennent environ 20% du capital, sont avant tout des fans de soccer.
Shareholders United, qui représente environ 5000 de ces petits actionnaires, est opposé à toute reprise de 100% du club, qui lui retirerait tout moyen de pression sur sa gestion.
Sauveur rejeté
Selon son porte-parole Oliver Houston, même un sauveur du style de Roman Abramovitch serait rejeté: vu le chiffre d'affaires du club --173 millions de livres l'an dernier (290 millions)-- "nous n'avons pas besoin d'un bienfaiteur", déclare-t-il.
"Le problème avec les bienfaiteurs, bien sûr, c'est qu'ils meurent, ils se lassent, ils font faillite", ajoute le porte-parole.
"Si Abramovitch est arrêté par Interpol à cause d'un gros scandale pétrolier ou autre, Chelsea sera dans la mouise", remarque-t-il.
De toutes façon, selon certains analystes, les fans de "ManU" n'ont
pas grand-chose à craindre.
"Je trouve un peu idiot que chaque fois qu'un investisseur augmente sa part dans un grand club, ce soit compris comme une tentative d'OPA", estime Lee Darbyshire, du magazine londonien Soccer Investor.
"A mon avis, ce n'est pas ce qui va se passer", ajoute cet expert, notant que l'action de Manchester United a perdu la moitié de sa valeur depuis 2000, ce qui devrait inciter les actionnaires à conserver leurs titres plutôt que de les vendre maintenant.
"Manchester United est considéré comme le club de foot le mieux géré, et je ne crois pas que les actionnaires soient malheureux", conclut-il.
Mardi, le bouquet satellitaire BSkyB a annoncé la vente de sa participation de près de 10%. Le racheteur est la société Cubic Expression, contrôlée par deux hommes d'affaires irlandais JP McManus et John Magnier, qui portent ainsi leur participation à 23,15%.
Plusieurs noms ont été cités récemment comme repreneurs possibles du champion en titre de la Premier League anglaise, le club le plus connu --et le plus riche-- du monde.
Manchester United, coté à la bourse de Londres, a révélé la semaine dernière que le milliardaire américain Malcolm Glazer avait doublé sa part dans le groupe en moins d'une semaine, la portant à 5,9%, ce qui a aussitôt provoqué des rumeurs d'offre publique d'achat (OPA).
Le mois dernier, la presse affirmait qu'un autre homme d'affaires
américain, le milliardaire Philip Anschutz, s'apprêtait à lancer une offre de 500 millions de livres sterling (812 millions de dollars).
Ces supputations ont propulsé l'action à un plus haut depuis plus de deux ans et demi.
Cible de choix
Les rumeurs de reprise des clubs anglais par des étrangers se sont multipliées depuis que Roman Abramovith, deuxième fortune de Russie à 36 ans, a racheté le club londonien de Chelsea cet été.
Le magnat russe a depuis lors retiré le club de la bourse, effacé ses dettes et acheté pour 111 millions de livres (176 millions d'euros) de joueurs, du jamais vu dans le foot anglais.
Manchester United est une cible de choix: la semaine dernière, le club a fait état d'une hausse de 22% de ses bénéfices annuels.
"Nous pensons que cette capacité inhérente à Manchester United de générer des liquidités va attirer des prédateurs", a indiqué Andrew Burnett, analyste à Merrill Lynch, dans une note sur les finances du club.
Mais tout acheteur potentiel sera confronté à un obstacle majeur: les clubs de football ne sont pas des entreprises comme les autres.
Les investisseurs institutionnels seraient prêts à vendre leur part si le prix leur paraissait correct, mais les petits actionnaires, qui détiennent environ 20% du capital, sont avant tout des fans de soccer.
Shareholders United, qui représente environ 5000 de ces petits actionnaires, est opposé à toute reprise de 100% du club, qui lui retirerait tout moyen de pression sur sa gestion.
Sauveur rejeté
Selon son porte-parole Oliver Houston, même un sauveur du style de Roman Abramovitch serait rejeté: vu le chiffre d'affaires du club --173 millions de livres l'an dernier (290 millions)-- "nous n'avons pas besoin d'un bienfaiteur", déclare-t-il.
"Le problème avec les bienfaiteurs, bien sûr, c'est qu'ils meurent, ils se lassent, ils font faillite", ajoute le porte-parole.
"Si Abramovitch est arrêté par Interpol à cause d'un gros scandale pétrolier ou autre, Chelsea sera dans la mouise", remarque-t-il.
De toutes façon, selon certains analystes, les fans de "ManU" n'ont
pas grand-chose à craindre.
"Je trouve un peu idiot que chaque fois qu'un investisseur augmente sa part dans un grand club, ce soit compris comme une tentative d'OPA", estime Lee Darbyshire, du magazine londonien Soccer Investor.
"A mon avis, ce n'est pas ce qui va se passer", ajoute cet expert, notant que l'action de Manchester United a perdu la moitié de sa valeur depuis 2000, ce qui devrait inciter les actionnaires à conserver leurs titres plutôt que de les vendre maintenant.
"Manchester United est considéré comme le club de foot le mieux géré, et je ne crois pas que les actionnaires soient malheureux", conclut-il.