LE CAP (AFP) - Plusieurs villes sud-africaines qui doivent accueillir des matches de la Coupe du monde de football 2010 se sont plaintes mardi d'un manque de ressources financières pour la construction de stades.

Les budgets initiaux vont être dépassés à cause de l'inflation, de la fluctuation des taux de change et d'une augmentation des coûts liée au manque de main d'oeuvre qualifiée et d'équipement, ont expliqué des organisateurs devant une commission parlementaire.

"Il y a un sérieux problème de financement", a déclaré le responsable du Mondial pour la ville du Cap (sud-ouest), Mike Marsden.

"Même si les villes hôtes tentent par tous les moyens de le combler, il restera un déficit résiduel pour lequel nous devons mettre à contribution le Trésor public", a-t-il ajouté.

Pour la ville du Cap, le coût du nouveau stade, dont la construction doit débuter en mars, est passé de 2,5 milliards de rands (270 M EUR) à plus de 3,7 milliards (400 M EUR).

Dix stades de neuf villes sud-africaines doivent accueillir des matches du Mondial, Le Cap espérant accueillir l'une des demi-finales.

La ville portuaire de Durban (est), autre candidate à une demi-finale, évalue son déficit prévisible à 600 millions de rands (65 M EUR).

Les coûts ont augmenté en raison du manque de main d'oeuvre qualifiée et d'équipement spécifiques comme des grues géantes, selon la responsable municipale pour 2010, Julie-May Ellingson.

L'agglomération Nelson Mandela, qui englobe Port Elisabeth dans la province de l'Eastern Cape (sud), a pour sa part fait état d'un déficit prévisible de 262 millions de rands (28 M EUR).

La contribution du Trésor public sud-africain à l'organisation du Mondial s'élève jusqu'à présent à 15 milliards de rands (1,6 md EUR), dont 12 pour la construction et la rénovation de stades.