Incidents OM-OL : Lyon insiste pour jouer sur terrain neutre
Le directeur du football de Lyon, Vincent Ponsot, a confirmé vendredi devant la presse l'intention du club rhodanien de faire appel de la décision de la Ligue de football professionnel (LFP) de disputer le match Marseille-Lyon le 6 décembre au Vélodrome avec du public. Ponsot demande à nouveau de jouer sur terrain neutre.
« Nous, on veut pouvoir jouer au football sans avoir peur ni risquer quoi que ce soit. On ne veut pas de sanction sportive parce que les joueurs marseillais n'y sont pour rien. On veut jouer sur terrain neutre », a insisté M. Ponsot. « On ne va pas s'arrêter là. On le doit aux joueurs et l'encadrement. »
L'Olympique lyonnais, qui attend l'issue des recours, regrette « une décision politique » de la commission de discipline. Celle-ci s'est déclarée incompétente, car les incidents ont eu lieu en dehors du stade.
« On ne peut pas comprendre, on a un entraîneur qui a failli perdre un œil », a réagi Vincent Ponsot, faisant référence aux projectiles qui avaient atteint Fabio Grosso dans un autobus de l'OL, le 29 octobre dernier. Il appelle la commission à « marquer le coup » face à cette agression d'un entraîneur inédite en France.
« L'ancien article 129 des règlements généraux indique que tous les clubs sont responsables du comportement de leurs partisans », a rappelé Ponsot, précisant que cet article « ne parlait pas de territorialité ».
Évoquant un « guet-apens », il rappelle que les deux hommes passés en comparution immédiate sont des supporters de l'Olympique de Marseille.
Selon lui, la banderole « Soutien aux Interpellés », déployée lors du match de l'OM contre Lille, « démontre bien le lien entre les partisans et les auteurs de violence. De même, la Ligue propose, en général, de mettre un délégué dans le bus. C'est bien qu'elle se sent concernée par le trajet vers le stade », a encore expliqué Vincent Ponsot.
Il déplore par ailleurs la position de la préfète des Bouches-du-Rhône « qui exige l'interdiction des supporters de l'OL, un bus mieux sécurisé ».
« C'est donc de notre faute », s'est étonné le dirigeant lyonnais.
« Qui nous dit que cela ne se reproduira pas? » s'est inquiété le milieu Corentin Tolisso, sidéré par l'absence de sanction. « On va retourner là-bas comme si de rien n'était ? J'ai vraiment eu peur. »
De son côté, l'entraîneur Fabio Grosso a déclaré « être presque sûr que l'on ne retournerait pas là-bas ».
« J'espère qu'une décision forte sera prise, car ce qui s'est passé est très grave, très fort, et ne peut pas passer comme une chose normale. C'est un souvenir difficile et il ne faut pas attendre une chose de plus grave que ce qui m'est arrivé », a dit le technicien, qui « ne veut pas penser que l'on va jouer un match avec un tank ».