Avec un doublé autoritaire, le prodige Erling Haaland a permis au Borussia Dortmund de repartir de Séville avec la victoire 3-2 mercredi en 8e de finale aller de C1.

Le jeune norvégien (20 ans) a d'abord envoyé dans les filets andalous un astucieux ballon piqué par Jadon Sancho dans la surface (27e), avant de doubler la mise du gauche en contre-attaque, sur un ballon glissé par son capitaine Marco Reus (43e).

Auparavant, Suso avait ouvert le score pour Séville d'une frappe déviée par le pied de Mats Hummels (7e), puis Mahmoud Dahoud avait égalisé d'une superbe frappe depuis l'extérieur de la surface (19e)... et le remplaçant Luuk de Jong a redonné un vain espoir aux siens en fin de match, avec la réduction du score sur un long coup franc repris du plat du pied droit (84e).


Edin Terzic (entraîneur de Dortmund, vainqueur 3-2 à Séville/ Sur Sky Allemagne): « C'est définitivement l'un de nos meilleurs matches cette saison. Notre première période a été aussi bonne que notre deuxième à Leipzig en championnat (victoire 3-1 début janvier). Nous sommes heureux du résultat et fiers d'avoir battu cette équipe, qui avait gagné neuf matches de suite et n'avait pas encaissé de buts pendant sept matchs ».

Malgré ces rebondissements, c'est bien Haaland qui a été proche du coup du chapeau, avec ce missile détourné par les gants fermes de Bono à la 34e.

Il fallait au moins le génie du prodige norvégien pour sortir le Borussia Dortmund de sa torpeur. Le club allemand, qui restait sur une seule victoire sur ses 6 derniers matches de championnat et qui a appris lundi que l'entraîneur actuel Edin Terzic serait remplacé par Marco Rose à la fin de la saison, s'est encore une fois reposé sur la magie de son jeune "goleador" pour se remettre sur le droit chemin.

Et de huit pour Haaland

Ce doublé élève le total de buts de Haaland en Ligue des champions à 18 réalisations en seulement 13  matches dans sa carrière. Cette saison en C1, il totalise déjà 8 buts en 5 matches.

« Si nous jouons comme nous l'avons fait lors des derniers matches, nous n'avons aucune chance », avait mis en garde le serial buteur avant le match, l'un des seuls à avoir sonné la révolte dans le vestiaire allemand.

Pour Séville, qui abordait cette double confrontation dans la peau de favori vu la préparation tronquée du Borussia, ce revers à domicile compromet sérieusement ses chances de qualification, avant le 8e de finale retour prévu le 9 mars en Allemagne.

Il porte surtout un gros coup à la belle dynamique des Andalous, qui restaient sur 9 victoires consécutives entre Liga et Coupe d'Espagne et aucun but encaissé depuis un mois (le 19 janvier contre Alavés, 1-2), et qui venaient de récupérer leur capitaine Jesus Navas (remis de douleurs à la hanche), finalement titulaire pour le retour de la C1.

Jules Koundé et le rideau blanquirojo n'ont rien pu faire face à la puissance offensive de Haaland et consorts, et ont rendu leur pire copie depuis le début de saison. Ils devront obligatoirement faire mieux au retour, en Allemagne, pour accrocher leur ticket pour les quarts.

La Juventus, battue 2-1 à Porto, préserve ses chances en fin de match

La Juventus Turin a préservé, in extremis, ses chances de rejoindre les quarts de finale en marquant en fin de match contre le FC Porto, vainqueur 2-1.

FC Porto 2 - Juventus 1

Déjà battue ce week-end face à Naples en Serie A, la Juve a été cueillie à froid à l’entame des deux périodes, puis elle n'a su que rarement résoudre les problèmes posés par un FC Porto opportuniste, patient et bien organisé.

Les errements défensifs de la Vieille Dame ont été parfaitement exploités par la paire d’attaquants de l’équipe portugaise composée de l’international iranien Mehdi Taremi (1ere) et de l’international malien Moussa Marega (46e), buteurs ce soir.

Federico Chiesa a sauvé l’honneur des Italiens en réduisant le score en fin de rencontre d'une frappe limpide qui a pris Marchesin à contre-pied sur un bon service d’Adrien Rabiot (82e). Un but à l'extérieur qui pourrait se révéler crucial à la fin du match retour, le 9 mars à Turin.

Avant le match, le coach des Bianconeri, Andrea Pirlo avait comparé Porto à l’Atlético Madrid, vainqueur de la Juve en 8e aller en 2019 (2-0). La rencontre lui a donné raison, ses joueurs ayant toutes les peines du monde à contrer des  Portugais pressant très haut, et très agressifs.

 Mauvaises entames

Dès la 2e minute de jeu, pressé très haut par Sérgio Oliveira, Rodrigo Bentancur a mal ajusté sa passe en retrait vers son gardien Wojciech Szczesny qui n’a pas été aussi prompt que Taremi pour intercepter le ballon, laissant l’Iranien tacler le ballon dans les buts turinois.

Au début de la seconde période, il n’aura fallu que 18 secondes aux coéquipiers de Cristiano Ronaldo pour encaisser un second but: Wilson Manafa n’a pas été inquiété pour centrer vers Marega en pleine surface. L’ancien joueur d’Amiens, bien lancé, a ajusté Szczesny, du gauche (46e).

Quand la Juve a enfin réussi à reprendre un peu le contrôle du match, elle a trouvé sur son chemin un bloc bas toujours compact, comme l’avait voulu le coach de Porto, Sergio Conceiçao, avant la rencontre.

Il a fallu attendre la fin de la première période pour voir la Vieille Dame se procurer sa première véritable occasion, quand Rabiot a claqué un retourné peu académique dévié par Marchesin, le gardien de Porto, sur un coup franc de Bentancur (41e).

 Ronaldo muselé

De retour au Portugal dans un stade qui l’avait vu mettre un but incroyable lui valant le tout premier prix Puskas du but de l’année en 2009 sous les couleurs de Manchester United, Ronaldo, trop isolé et rarement bien servi, n’a pas eu la moindre opportunité de briller.

Pour ses retrouvailles avec Pepe après plusieurs années passées ensemble au Real Madrid, le quintuple Ballon d’Or a été privé d’espaces et toujours bien suivi par les défenseurs de Porto.

Malgré le but de Chiesa qui a mis fin pour Porto à une série de cinq matchs sans prendre le moindre but en Ligue des champions, la Juventus n’a pas pu empêcher les Dragons de signer leur première victoire face aux Bianconeri en compétitions européennes.

Il faudra qu'elle se raccroche à cette réalisation de l'international italien si elle ne veut pas quitter la compétition au même stade que l'an dernier, éliminée par l'Olympique lyonnais.

Commentaires

Andrea Pirlo, entraîneur de la Juventus Turin après la défaite contre le FC Porto (1-2) en huitième de finale aller de Ligue des champions, mercredi, sur Sky Sport:

« L'approche du match a été ratée dès la première minute, quand tu prends un but comme ça après une minute de jeu, c'est normal de ressentir un peu de peur et de manque un peu d'assurance. Ce n'était de toute évidence pas comme ça qu'on voulait débuter. On savait que c'était le match qu'ils voulaient, ils défendent très bien, et avec ce but en début de match, c'est devenu encore plus difficile. On leur a servi le match qu'ils voulaient sur un plateau d'argent... C'est normal qu'il y ait un peu de fatigue, après autant de matches disputés, ce n'est pas facile de maintenir toujours le même rythme et le même niveau de concentration. Heureusement, on a réussi à rester en course en vue du match retour avec le but de Chiesa. Il faut maintenant se concentrer sur le retour. »

Federico Chiesa, attaquant de la Juventus Turin, sur Sky Sport:
« On s'est retrouvé en difficulté dès le début, avec ce but pris après seulement quelques secondes. En Ligue des champions, si tu n'es pas concentré au maximum, tu es puni. Peut-être est-ce l'envie de bien faire pas tout à fait présente dès le début, on l'a payé avec le premier but d'entrée et le deuxième également dès la reprise en seconde période. Mais on a marqué, cela va nous aider pour le retour. Il faudra tout jouer à la maison et ce sera à coup sûr un autre match. Ce sera une autre Juve, si on veut passer le tour, on devra mettre sur le terrain d'autres valeurs. »

Danilo, défenseur de la Juventus Turin, sur Sky Sport:
« On savait que ce serait un match dur, contre un adversaire très bien préparé pour ce genre de matches. On s'attendait à ce type de matches. Et on ne doit pas faire ce type de cadeaux. Mais on doit savoir qu'un match commence dès la première minute... Après cela a été plus dur, ils ont pris confiance. »