Merci Harry Kane! Tottenham est passé à un cheveu de l'élimination, mais l'attaquant anglais a trouvé les ressources pour marquer deux fois en fin de match et arracher la victoire contre Eindhoven (2-1), mardi lors de la 4e journée de la Ligue des champions.

La faute à un but encaissé après une grosse minute de jeu, les Londoniens ont été piteusement éliminés dès la phase de groupes... pendant 76 minutes. Mais le sauveur Kane a surgi pour marquer sur le 26e tir des « Spurs », à la 78e minute, puis a remis ça dix minutes plus tard (88).

Ces deux buts, tellement mérités au vu de la nette domination du club anglais, permettent aux hommes de Mauricio Pochettino de prendre la troisième place du groupe (4 pts), derrière Barcelone (10 pts), tenu en échec 1-1 contre l'Inter (7 pts).

Tottenham peut encore rêver d'une qualification et d'un parcours européen enfin décent après deux années médiocres (élimination dès la phase de groupes, puis un bon parcours l'année dernière stoppé brusquement par la Juventus dès les huitièmes) et un parcours aller en-deça des attentes cette saison...

Amoindris par les blessures au milieu (Wanyama, Dier, Dembélé) et en défense (Vertonghen, Rose) et la suspension de Lloris, les « Spurs » ont en effet bafouillé leur football sur la scène européenne, à l'image du match nul à Eindhoven (2-2).

Mardi, ils ont continué en encaissant le premier but après à peine une minute de jeu.

Luuk De Jong, qui avait égalisé lors du match aller, s'est élevé plus haut qu'Alderweireld sur le premier corner de la rencontre. Le capitaine néerlandais n'a pas manqué l'offrande et a envoyé une tête puissante hors de portée de Gazzaniga, préféré à Vorm en attendant le retour de suspension de Lloris.

Pochettino, qui a tant vanté le caractère de son équipe ces derniers jours, pourra se montrer ravi de leur réaction: les « Spurs » se sont immédiatement rués sur le but du PSV, sans jamais baisser les bras.

Mais, rien à faire... pendant plus de 70 minutes: c'est Jeroen Zoet qui a brillé. Le gardien néerlandais a été exceptionnel, s'interposant sur le raid solitaire de Moura (22), ne bronchant pas sur Eriksen à bout portant, ni sur la frappe de près d'Alli dans la foulée (28).

Le blond portier a réussi ensuite une superbe parade sur la demi-volée d'Alli (36), intenable comme le reste des « Spurs » (76% de possession et 14 tirs à la pause).

Mais à force d'essayer, Tottenham a enfin réussi! 

Le Néerlandais n'a en effet pu multiplier les miracles toute la nuit. Sur une remise en pivot de Llorente, Kane n'a pas manqué sa chance à l'heure de sauver les siens de l'élimination (78).

Dix minutes plus tard, sa tête, déviée, filait dans le petit filet (88). Qualifié de « joueur talisman » par la presse anglaise, l'attaquant n'a jamais autant mérité son statut au sein des « Spurs »...

Le Barça, premier qualifié

Et le premier qualifié est Barcelone ! Accroché mardi par l'Inter à Milan (1-1) malgré une très nette domination, le club catalan a tout de même assuré sa place en 8e de finale de la Ligue des Champions, dès la quatrième journée.

Il n'y avait donc vraiment pas besoin de Messi. Après avoir laissé planer le doute lundi en conférence de presse, l'entraîneur du Barça Ernesto Valverde a logiquement laissé sa star en tribunes.

Sous la pluie battante de Milan et dans un stade San Siro plein à craquer ou presque (78.000 spectateurs), il n'y avait pas besoin de prendre de risques, à peine deux semaines après la fracture du bras de l'Argentin.

Messi absent, Suarez muet malgré une première période de très haut niveau, Barcelone s'est trouvé un héros inattendu en la personne de Malcom, auteur de l'ouverture du score à la 83e minute, sur son premier ballon.

L'ancien Bordelais, qui joue très peu depuis son arrivée cet été en Espagne, venait de remplacer le Français Ousmane Dembélé, brouillon, et l'émotion de ce premier but en Ligue des Champions lui a fait venir quelques larmes.

Mais l'Inter s'est accrochée et a égalisé moins de cinq minutes plus tard par son capitaine et avant-centre Mauro Icardi (1-1, 87e) qui, même en débutant le match, n'avait lui non plus pas touché beaucoup de ballons auparavant.

Car le match a été très nettement à l'avantage des Barcelonais. Le meilleur Milanais, et de loin, a été le gardien Samir Handanovic, auteur d'une collection d'arrêts de classe.

Le Slovène a ainsi repoussé des tentatives de Dembélé (2e), Coutinho (37e) ou Suarez (42e), auteur en première période d'un récital qui a confirmé sa grande forme actuelle.

L'Inter a couru

Le Barça alors faisait tout mieux, pressait mieux et utilisait mieux le ballon.

L'entraîneur milanais Luciano Spalletti avait regretté lundi en conférence de presse que son équipe ait autant couru après le ballon au match aller (défaite 2-0). Elle l'a fait un peu moins à San Siro, mais pas beaucoup.

Tout du long, l'Inter a pourtant courageusement tenté de ressortir proprement les ballons, mais au prix de risques parfois insensés qui ont offert encore d'autres munitions aux Catalans.

Handanovic a alors encore été brillant devant Coutinho (52e) et énorme face à Rakitic (60e).

Les Milanais, avec un Nainggolan à côté de la plaque, ont de leur côté eu peu d'opportunités, en dehors d'une tête de Politano, de peu à côté, à la 65e.

Le but d'Icardi leur offre tout de même un point précieux, d'autant que Tottenham a fini par s'imposer face au PSV Eindhoven (2-1).

Les Italiens conservent donc trois points d'avance sur les Londoniens, et de bonnes chances de rejoindre Barcelone en 8e.