PARIS (AP) - Battu (1-0) par Boavista Porto pour son entrée en lice dans la deuxième phase de la Ligue des champions de football, le FC Nantes est, s'il veut se relancer, condamné à l'exploit de battre le Bayern Munich, champion d'Europe, à l'occasion de son deuxième match mercredi soir au stade de la Beaujoire.

Dernière du groupe-A où figure encore un autre ''monstre sacré'', Manchester United, la lanterne rouge du classement de Division-1 n'a déjà, pratiquement, plus le droit à l'erreur pour sa première sortie à domicile.

Quatre jours après sa difficile qualification en Coupe de la Ligue contre Sedan (3-2 après prolongations), le FC Nantes pourra compter sur l'ensemble de son effectif, excepté le Colombien Victor Bonilla qui n'est toujours pas qualifié. Surtout, les Canaris vont, enfin, pouvoir aligner le buteur roumain Viorel Moldovan, blessé durant de longues semaines. Son retour devrait amener l'efficacité offensive qui a fait globalement défaut au champion de France (12 buts en 16 journées de championnat) ces derniers temp, et notamment il y a deux semaines à Porto.

Le Bayern, qui lors de la premier journée a concédé le match nul face à Manchester au Stade Olympique (1-1), jouera avec l'objectif de reprendre les points perdus à domicile. Pour autant c'est une équipe bavaroise en légère perte de vitesse qui se présente en terre nantaise.

Certes les derniers vainqueurs de la Ligue des champions rentrent du Japon tout auréolés du titre de champion du monde des clubs, après leur victoire sur Boca Juniors. Mais ce succès est le seul acquis lors de leurs cinq dernières sorties (1 victoire, 2 défaites, 2 nuls), et l'équipe des Tricolores Bixente Lizarazu et Willy Sagnol, désormais reléguée à la troisième place de la Bundesliga, reste sur un revers (2-1) à Berlin.

Le Bayern sera également handicapé par l'absence de son gardien de but Oliver Kahn, le meilleur du monde avec Fabien Barthez et, plus encore, par celle de son capitaine et chef d'orchestre Stefan Effenberg. Le Bayern a tout de même de quoi rester serein avec son immense expérience, son jeu collectif bien rôdé et de grandes individualités comme l'attaquant brésilien Giovane Elber, deuxième réalisateur de l'épreuve avec six buts. ''Ce qui est très fort au Bayern c'est ce sentiment de force, de sécurité, d'intransigeance qu'il inspire aux autres'', a souligné Robert Budzynski, directeur sportif des Canaris.

Pour relever le défi contre le ''Goliath'' bavarois, le ''David'' français devra se transcender et jouer sans complexe, et pour cela s'inspirer de ses deux succès du premier tour sur la Lazio de Rome (1-3 et 1-0), un autre grand d'Europe. ''Aujourd'hui, les joueurs savent se pénétrer de ce genre de rencontre. Ils ont même de la considération pour de tels adversaires mais ils voient toujours l'exploit possible'', a encore affirmé Budzynski.

Les champions de France pourront, encore, prendre exemple sur l'Olympique lyonnais qui, la saison passée, à ce même stade de la compétition, avait, à Gerland, proprement ''balayé'' les Munichois (3-0).