MUNICH - Le Canadien Alphonso Davies a bien fait à son retour d'une blessure alors que Bayern Munich a blanchi Lokomotiv Moscou 2-0 dans le groupe A de la Ligue des champions, mercredi.

L'Albertain de 20 ans était à l'écart depuis qu'il s'est déchiré des ligaments de la cheville le 24 octobre, dans un gain de 5-0 des siens contre Eintracht Francfort, en Bundesliga.

Davies est venu près de générer le premier but à la 39e minute, repérant Thomas Mueller avec un centre bas et précis. La frappe de ce dernier a toutefois raté de peu.

À la 57e minute, Davies a refilé à Serge Gnabry, mais celui-ci a été frustré deux fois par le gardien Guilherme.

Niklas Sule a été le premier à percer la muraille, six minutes plus tard. Eric Maxim Choupo-Moting a complété avec 10 minutes à disputer au temps régulier.

À la 69e minute, Davies a cédé sa place au Français Lucas Hernandez.

Mardi, l'athlète d'Edmonton a obtenu le trophée Lou Marsh en compagnie de Laurent Duvernay-Tardif, des Chiefs de Kansas City.

Davies s'est joint au Bayern des Whitecaps de Vancouver, un transfert de 22 M$, un record de la MLS, à l'époque.

L'entente a été conclue en juillet 2018. Davies a fini la saison en MLS, avant de se joindre au Bayern en janvier 2019.

Bayern (5-0-1) était déjà qualifié pour la phase éliminatoire de la Ligue des champions.

Lokomotiv (0-3-3) a terminé au dernier rang du groupe.

Dans le même groupe, l'Atletico Madrid ont remporté son dernier match en phase de groupe, complétant le portrait en vue de la ronde éliminatoire. L'Atletico a défait Salzbourg 2-0.

Groupe B : le Real arrache son billet, Zidane sauvé

Zinédine Zidane a tenu parole : après la promesse que ses hommes feraient un grand match mardi, le Real Madrid a surclassé le Borussia Mönchengladbach 2-0 pour arracher la première place du groupe B et un précieux billet pour les 8es de finale.

Sur la sellette après la déroute contre le Shakhtar Donetsk (2-0) la semaine dernière en C1, Zidane a pu compter sur son talisman habituel mercredi : son compatriote français Karim Benzema, d'un doublé de la tête (9e, 32e), a permis à ZZ de conserver son poste sur le banc merengue et de continuer à croire à un nouveau miracle européen.

Avec ce tour de force à domicile, le Real Madrid s'est emparé de la première place du groupe B devant M'Gladbach, deuxième qualifié. Le Shakhtar Donetsk, 3e, sera donc reversé en C3, et l'Inter Milan est éliminé.

L'Inter Milan et le Shakhtar Donetsk ont fait 0-0.

Real Madrid 2 - Monchengladbach 0

Les hommes des grands rendez-vous : Benzema, de retour au plus haut niveau après une blessure à la jambe gauche qui l'a envoyé à l'infirmerie pour un petit mois, et Ramos, de retour après une blessure à la jambe droite mi-novembre ont offert de l'assise à un Real Madrid dépassé en Ukraine la semaine dernière... et ont donné raison au confiant Zizou.

« Je suis persuadé que l'on fera un grand match du début à la fin. Le club, les joueurs, on est tous habitués à jouer ces matches sous pression, où tu dois donner le maximum en mettant les émotions de côté. C'est le dernier match de la phase de poules, on sait ce que l'on joue », avait assuré Zidane, serein, en conférence de presse.

Jamais aussi costaud que lors des affiches décisives, Zidane a encore une fois réussi à redresser son équipe à temps, pour permettre à la Maison blanche de sortir pour une 24e saison consécutive de la phase de groupes de C1 (depuis 1997).

« C'est un sentiment de satisfaction avant tout. À l'arrivée, quand l'objectif est atteint, on se dit qu'on a fait le boulot. Je crois que l'équipe a fait le travail, on savait ce qu'on jouait. On a eu des moments compliqués, et ce soir on a fait un grand match. Notre victoire est méritée, et la première place aussi », a savouré Zidane en conférence de presse d'après-match.

Après avoir remporté un premier ultimatum sur le terrain de Séville, vainqueur en titre de la Ligue Europa, samedi en championnat (1-0), Zidane a su insuffler la motivation nécessaire à son groupe, qui a livré mercredi l'une de ses prestations les plus solides de la saison.

Les Madrilènes ont sans doute été aussi sensibles au discours du président du Real Florentino Perez, qui a fait le déplacement en Andalousie samedi pour leur signifier l'importance cruciale de cette série de trois matches (Séville, M'Gladbach, Atlético Madrid), d'après la presse espagnole.

Effets immédiats : mercredi, les Madrilènes ont gommé leur tendance à offrir leur meilleur et leur pire visage dans une même partie, pour signer un match maîtrisé du début à la fin. Dans le sillage de Benzema et de Ramos, certains seconds couteaux du Real ont aussi brillé. C'est le cas du couloir droit des deux passeurs décisifs Rodrygo et surtout Lucas Vazquez, étincelant mercredi soir.

À l'inverse, pour les jeunes internationaux français de M'Gladbach, la soirée a été plus compliquée : malgré le onze très offensif aligné par Marco Rose avec quatre attaquants, Alassane Pléa et Marcus Thuram ont été peu alimentés en ballon, tant le pressing madrilène a été étouffant dans l'entrejeu.

Un match complètement différent de l'aller pour Thuram et Pléa, qui avaient bien combiné pour inscrire un doublé (33e, 58e) neutralisé en toute fin de match par Benzema (89e) et Casemiro (90e+3)...

Malgré la défaite, Gladbach sera quand même présent en 8es, qualifié comme 2e du groupe B. Et pour le Real, il s'agira de surfer sur cette excellente performance dans le derby contre l'Atlético samedi... avant d'attendre les 8es de finales de C1 pour corriger le faux-pas d'août dernier.

Groupe C : Marseille tombe à City et quitte l'Europe
            
Pour son retour en Ligue des Champions après sept ans d'absence, Marseille a bouclé la phase de poules par une cinquième défaite en six matchs, 3-0 sur la pelouse de Manchester City, qui lui interdit même l'accès à la Ligue Europa.

Pour accrocher la C3, André Villas-Boas espérait un coup de mains de « son » Porto. Il l'a eu, puisque les Portugais se sont imposés 2-0 sur le terrain de l'Olympiakos. Mais cela n'a pas suffi car l'OM, tout de même meilleur qu'en début de compétition, n'a de son côté pas réussi à faire sa part de travail.

Un nul aurait fait l'affaire compte tenu du résultat de l'autre rencontre mais au bout du compte, l'OM a affiché trop de lacunes à ce niveau et le but encaissé à la dernière minute du premier match au Pirée, face à une équipe de l'Olympiakos pourtant pas très redoutable (1-0), a pesé comme un boulet.

Marseille et ses partisans regretteront peut-être aussi de ne pas avoir cherché à marquer un troisième but la semaine dernière contre l'Olympiakos, qui leur aurait donné l'avantage dans les confrontations directes contre les Grecs.

Mais AVB et les siens ont désormais le champ libre en Ligue 1, où ils sont en embuscade avec leurs deux matchs en retard et un calendrier désormais allégé sans Europe.

Mercredi à Manchester, les affaires marseillaises ne se présentaient pourtant pas si mal à la pause (0-0). Sérieuse, bien organisée et même audacieuse lors du dernier quart d'heure, l'équipe de Villas-Boas n'avait plus l'allure de débutante égarée qu'elle avait affichée lors de ses quatre défaites initiales.

Bien sûr, face au credo de Pep, pressing, passes et possessions, il avait fallu pendant un long moment accepter de subir, même si l'adversaire était très remanié. Mais les Provençaux ont été peu mis en danger, avec une tête de Laporte au-dessus (12e) et deux tirs de Mahrez, l'un à côté (33e) et le premier sur lequel Mandanda s'est racheté de sa mauvaise relance avec un bel arrêt de gardien de hand-ball (8e).

Côté marseillais, Payet, positionné en pointe, a marqué un joli but en très nette position de hors-jeu, Kamara s'est enhardi jusqu'à infliger un petit pont à Aké puis l'OM a même eu un vrai temps fort avec une série d'occasions pour Germain (41e), Sanson (42e) et Gueye (43e).

Surtout, les Marseillais étaient à cet instant qualifiés pour la Ligue Europa, car depuis la 10e minute, Porto menait sur la pelouse de l'Olympiakos (1-0). Mais le retour des vestiaires a été terrible pour l'OM avec un but immédiat ou presque de Ferran Torres (48e) au bout d'une belle action mais aussi d'une passe décisive de... Germain.

Là, tout s'est compliqué. Sterling est entré, les Marseillais ont vu s'échauffer des joueurs du calibre de De Bruyne ou Agüero et les vagues offensives se sont succédées.

Il y avait un doute sur la volonté réelle de Villas-Boas de viser la C3, mais en faisant entrer en fin de match Cuisance, Aké ou Benedetto pour aller chercher un but, le Portugais a joué toutes ses cartes.

Elles n'ont pas été utiles et Agüero a réglé l'affaire sur le deuxième temps d'un corner (77e). En toute fin de match, Alvaro a marqué un anecdotique but contre son camp et l'OM a refermé son triste dossier européen.

Toujours sans Mathieu Valbuena, indisponible depuis le 19 novembre en raison d’une blessure au mollet, l’Olympiakos a lui vécu une nouvelle soirée compliquée.

Le FC Porto a ouvert le score à la 10e minute sur penalty, sifflé après consultation de la VAR pour une main de Holebas dans sa surface. Otavio, le capitaine brésilien, s’est chargé de transformer la sentence.

L’Olympiakos a tenté de réagir mais Masouras, idéalement lancé dans la profondeur, a perdu son duel face à Costa (15e).

Après un premier quart d’heure rythmé, l’engagement physique et les imprécisions techniques ont augmenté, les fautes et les arrêts de jeu se sont multipliés.

Les Grecs sont revenus des vestiaires avec de meilleures intentions. À la 53e minute, El Arabi a eu la balle d’égalisation mais son enroulé est venu lécher le poteau pour finir en sortie de but.

Une nouvelle frappe hors cadre de Fortounis (56e) ou un centre de Rafinha contré in extremis (60e) illustraient la pression exercée par le club du Pirée pour revenir au score. En vain.

Et Porto a fini par doubler la mise sur une frappe d’Uribe à la 77e minute.

Le calvaire s’est poursuivi pour l’Olympiakos avec l’exclusion de son défenseur portugais Ruben Semedo pour un deuxième carton jaune (79e). Mais avec trois petits points au compteur le club grec poursuivra sa campagne européenne. Il peut dire merci à Manchester City.

Groupe D : l'Atalanta dompte l'Ajax et s'invite encore en 8es           

L'Atalanta continue d'étonner son monde: un but tardif du Colombien Luis Muriel a permis au modeste club de Bergame de battre l'Ajax 1-0 à Amsterdam et de s'inviter en huitièmes de finale pour la deuxième année d'affilée.

Ce succès étriqué, acquis au terme d'un match insipide entre deux formations qui avaient pourtant ébloui l'Europe entière ces deux dernières saisons, vaut aux Lombards (11 pts) de terminer deuxièmes du groupe D derrière Liverpool (13 pts) et de continuer ainsi à rêver de nouveaux exploits européens au printemps : n'avaient-ils pas atteint les quarts de l'édition écoulée, chutant in extremis face au PSG (2-1)?

Cela leur permet aussi d'atténuer quelque peu les tensions apparues entre l'entraîneur Gian Piero Gasperini et certains de ses joueurs, le capitaine Alejandro « Papu » Gomez en tête. L'Ajax, de son côté, finit troisième et sera reversée en Ligue Europa pour la deuxième année de rang.

N'ayant que très rarement inquiété le gardien ajacide André Onana, les Italiens se sont longtemps contentés de maîtriser des Néerlandais beaucoup trop timides alors que l'équipe d'Eric ten Hag devait impérativement s'imposer pour refaire son retard et accrocher la deuxième place.

Plutôt que de tabler sur le partage des points, les Bergamasques ont attendu patiemment le bon moment pour planter une banderille à la 85e minute: parfaitement lancé en profondeur et à la limite du hors-jeu par Remo Freuler, l'attaquant colombien Luis Muriel, qui venait de remplacer son compatriote Duvan Zapata, ne se fit pas prier pour dribbler Onana avec beaucoup de sang-froid et placer le cuir dans le but vide (0-1).    

L'Ajax, de son côté, peut nourrir de grands regrets par rapport à la qualité de sa prestation mais aussi à ce manque d'audace flagrant pour ce match-couperet.

Privés initialement des services de Blind, malade, mais aussi de ceux de Neres, blessé, les Néerlandais ont aligné une équipe très jeune, dont la moyenne d'âge dépassait à peine les 24 ans. Manquant à la fois d'expérience et, plus grave, d'enthousiasme, ils n'auront vibré qu'en de trop rares occasions: sur une tête du jeune attaquant néophyte à ce niveau Brian Brobbey (18 ans), en fin de première période, puis à la suite d'une frappe de Davy Klaassen parfaitement repoussée par Pierluigi Gollini à un quart d'heure du terme.  

Ayant terminé la rencontre à 10 suite à l'exclusion pour deux cartons jaunes de Ryan Gravenberch (79e), l'Ajax devra se contenter d'essayer de retrouver des couleurs en C3 : l'an dernier, le demi-finaliste 2019 de la Ligue des champions s'était fait sortir de la « petite » Coupe d'Europe dès les 16es de finale, éliminé par Getafe (0-2, 2-1).

Liverpool, déjà qualifié et assuré de la première place à l'issue de cette 6e et dernière journée, a lutté pour sauver les meubles 1-1 face à Midtjylland, petit poucet danois déjà éliminé, dans une rencontre ponctuée de recours à l'arbitrage vidéo.

Dominé en première demie par des Reds implacables avec un but de Mohammed Salah dès la première minute de jeu, FC Midtjylland a abordé la deuxième plein d'entrain.

Enhardis par une égalisation à la 62ème minute sur un penalty de Scholz, les Danois ont cru à l'exploit d'abord avec une frappe de Kaba finalement trop croisée, puis un tir de Scholz qui s'est révélé être hors-jeu au départ de l'action après recours à la VAR. En vain.