Grand négligé en finale de la Ligue des Champions contre le Real Madrid, Dortmund « s'en moque »
LONDRES – « C'est clair qu'ils ont l'étiquette de favori, mais on s'en moque », a lancé l'entraîneur du Borussia Dortmund, Edin Terzic, à la veille d'affronter le Real Madrid en finale de la Ligue des Champions, samedi à Londres.
L'équipe allemande disputera à Wembley la troisième finale de LdC de son histoire, après celle gagnée en 1997 et celle perdue en 2013, face à des Espagnols qui ont remporté quatorze de leurs dix-sept finales disputées dans la reine des compétitions européennes.
« Je dis souvent que si vous jouez le Real dix fois, ça sera très dur. Trente quatre fois, impossible. Mais si vous ramenez ça à un seul match, et c'est ce qui arrive avec une finale, tout est possible », a déclaré Terzic en conférence de presse.
« C'est clair qu'ils ont l'étiquette de favori, mais on s'en moque. Nous n'avons pas été favoris contre l'Atlético, nous n'avons pas été favoris contre Paris », a-t-il clamé, citant les deux dernières victimes européennes du Borussia.
L'attaquant Julian Brandt, présent devant la presse juste avant lui, a tenu le même discours.
« Edin l'a déjà bien dit, le Real Madrid c'est l'adversaire ultime. Il n'y a rien de plus grand en Ligue des Champions, rien qu'avec leur histoire. Si on n'y croit pas, on aurait pu rester à Dortmund. On a cette croyance et on veut la transposer sur le terrain », a-t-il affirmé.
Pour le défenseur Nico Schlotterbeck, la double confrontation face au PSG en demi-finale doit servir de référence : « Deux matchs sans prendre de but, c'est une énorme performance contre une telle équipe offensive que l'on peut comparer avec le Real. C'est la preuve qu'on peut battre l'une des meilleures équipes du monde ».
Cela ne l'empêche pas de craindre Jude Bellingham, le milieu anglais du Real qui « sait tout faire, jouer sans balle, avec balle, tirer, dribler, faire des têtes ». Quant aux attaquants Rodrygo et Vinicius, « tous les joueurs du monde ont eu des problèmes face à eux », alors « il faudra défendre en équipe ».
Terzic n'a pas voulu évoquer un éventuel talon d'Achille concernant Madrid, par humilité autant que par goût du secret. « Ce serait osé pour moi de parler de faiblesses du Real en tant qu'entraîneur du Borussia. Il y a des choses dans leur jeu qu'ils aiment bien et d'autres qu'ils aiment moins, offensivement et défensivement. On a préparé l'équipe là-dessus ».
L'entraîneur s'est réjoui du soutien « incroyable » des supporters jaune et noir qui se sont rués sur la billetterie.
« Ça ne sera pas seulement jaune, mais bruyant et c'est ce dont on a besoin. On a besoin que tout le monde vienne avec la croyance que quelque chose de grand est possible et on va tout mettre en place pour que ça devienne réalité », a-t-il affirmé.