L'Inter Milan écarte Benfica et se qualifie en demi-finales
L'Inter Milan a rejoint l'AC Milan au rendez-vous des demi-finales de la Ligue des champions en validant mercredi son billet à San Siro avec un nul contre Benfica (3-3), suffisant après l'option prise à l'aller à Lisbonne (2-0).
Dernière équipe italienne à avoir soulevé la coupe aux grandes oreilles, en 2010, l'Inter s'invite dans le dernier carré de la C1 pour la première fois depuis cette ultime odyssée victorieuse sous les ordres de José Mourinho.
Pour offrir aux tifosi nerazzurri un nouveau et palpitant derby européen contre les Rossoneri, comme en demi-finale en 2003 et en quart de finale en 2005, l'Inter a su se montrer particulièrement efficace en marquant trois fois sur ses trois tirs cadrés du match, par Nicolo Barella (14e), Lautaro Martinez (65e) et Joaquin Correa (78e).
Benfica avait réussi à égaliser par Fredrik Aursnes (38e), mais n'a jamais vraiment menacé l'Inter, revenant trop tard en fin de match pour espérer renverser la situation.
Cette victoire confirme les deux visages de l'équipe de Simone Inzaghi: irrégulière et éteinte en championnat, où elle a déjà été battue onze fois en 30 journées et n'a pris qu'un point lors des cinq derniers matchs, mais compacte et concentrée dès que résonne la petite musique de la Ligue des champions.
Après s'être extirpée d'un groupe difficile avec le Bayern Munich et le FC Barcelone et franchi le double obstacle portugais Porto-Lisbonne, elle n'aura sans doute pas envie de laisser la finale au rival milanais.
Comme à l'aller à Lisbonne, le lutin Barella a montré la voie en ouvrant la marque à la suite d'un enchaînement parfait feinte du droit, frappe du gauche. Un but servi par Martinez après un bon travail d'Edin Dzeko plus solide dans son duel avec le capitaine du Benfica Nicolas Otamendi, suspendu à l'aller.
Benfica tente de réagir
Ce but express aurait pu assommer les Portugais, face à une Inter qu'ils n'ont jamais battue.
Le leader du championnat du Portugal a eu le mérite de ne pas se désunir. Et après un coup franc dangereux d'Alex Grimaldo (30e), le Norvégien Fredrik Aursnes a devancé Denzel Dumfries pour égaliser de la tête (38e).
Encore à deux buts d'une éventuelle prolongation à la pause, les Aigles de Roger Schmidt ont tenté d'accentuer la pression, mais sans être dangereux.
Et l'Inter a parfaitement exploité les espaces qui se sont ouverts pour clore les débats, d'abord sur une accélération de Federico Dimarco conclue par Martinez (65e) puis sur un tir enroulé de Correa (78e).
Si l'espoir de jouer une demi-finale de C1 pour la première fois depuis 1990 était bien envolé, Benfica n'a pas voulu en rester là et a réussi in extremis à arracher le nul grâce à une tête d'Antonio Silva (86e) et une reprise de Petar Musa (90+5e).
Pas de quoi gâcher la fête de San Siro, qui s'apprête à bouillir de nouveau dans quelques semaines pour la troisième opposition 100 % milanaise en Ligue des champions, deux décennies après les deux premières.
Les deux fois, les Rossoneri s'étaient qualifiés. Mais Simone Inzaghi sait que les deux derniers derbys ont été nerazzurri, avec notamment la nette victoire de l'Inter (3-0) en Supercoupe d'Italie en janvier.