LILLE (AFP) - Champion de France de D2 en mai après avoir survolé la compétition, inattendu deuxième du Championnat de France de soccer de D1 à la trêve: l'année 2000 restera celle de tous les bonheurs pour le Lille OSC.

Le passage à l'échelon supérieur n'a pas interrompu l'enchaînement des succès d'un groupe porté depuis deux ans par un enthousiasme exceptionnel.

"J'aurais aimé jouer dans une telle équipe", confie ainsi l'entraîneur adjoint Jean-Pierre Mottet, ancien gardien de Lille dans les années 80.

Depuis le début de la saison, le LOSC a réalisé un parcours d'une régularité impressionnante, fort de la meilleure défense du championnat (15 buts encaissés). En 22 rencontres, Lille n'a encaissé qu'à deux reprises plus d'un but. Mais, en revanche, le LOSC n'a marqué que cinq fois plus d'un but.

"Si on concrétise davantage d'occasions, on est premiers", estime l'entraîneur Vahid Halilhodzic. "Mais il n'y a pas de mystère, un buteur comme Pauleta à Bordeaux, ça coûte cher. Je serais plus inquiet si on ne se créait pas d'occasions", ajoute-t-il.

Le test Cygan

A défaut d'individualités marquantes en attaque, le LOSC peut s'appuyer sur un jeu collectif et un groupe où chacun a sa chance. Le but contre Bastia a ainsi été l'oeuvre du milieu offensif Jean-Louis Valois, pour la première fois titulaire cette saison et récompensé pour ses trois buts le week-end précédent en équipe réserve.

De même, la défense n'a encaissé qu'un but lors des quatre derniers matchs alors qu'elle était privée de son pilier Pascal Cygan.

Le départ ou non du défenseur lors du mercato d'hiver sera un test des ambitions du club pour la fin de saison. Le président du LOSC, Luc Dayan, tout comme Cygan, disent ne pas avoir reçu d'offre et Vahid Halilhodzic répète qu'il n'est pas en poste pour vendre des joueurs.

"Je ne pense pas que le départ puisse se faire sans mon accord. Ou alors je comprendrai le message", dit-il.

Le 30 décembre, à la reprise de l'entraînement, Vahid Halilhodzic discutera avec ses joueurs d'un nouvel objectif: "Finir dans les dix premiers, par exemple". Mais le capitaine Djezon Boutoille a bien noté que la meilleure défense du championnat finissait toujours dans les tout premiers.

Et à douze matchs de la fin, le LOSC occupe une place qu'il n'avait pas atteint depuis la saison 1953-54...lors de son dernier titre de champion de France.