PARIS (AFP) - Derrière le futur champion Lyon, accroché à domicile par Toulouse (1-1), et son solide dauphin Bordeaux, la 3e place du Championnat de France de football, synonyme de Ligue des champions, va donner lieu à une lutte acharnée entre sept équipes, qui se tiennent en six points après la 32e journée.

Dimanche, Bordeaux (2e, 60 pts, un match en retard) a battu Nice (1-0) grâce à un but de Denilson inscrit après onze... secondes de jeu et s'est mis à l'abri des convoitises de la meute lancée à ses trousses. Dans le dernier match de la journée, le Paris SG est allé chercher le match nul à Monaco (1-1).

Avec six journées restant à jouer, le suspense pourrait durer jusqu'à l'ultime minute de la saison pour savoir qui arrachera le précieux sésame ouvrant les portes du troisième tour préliminaire de C1.

Car de Lille (3e, 53 pts) au Mans (9e, 47 pts), en passant par Auxerre (4e, 51 pts), Rennes (5e, 50 pts), Lens (6e, 49 pts), Marseille (7e, 49 pts) et le Paris SG (8e, 47 pts), tous sont en position de rêver aux millions d'euros et aux paillettes de la Ligue des champions.

Ce week-end, Lille, Auxerre, Marseille et le Paris SG ont été les grands perdants. Lens, vainqueur de Sochaux (2-1), et surtout Rennes, qui a engrangé une sixième victoire consécutive en Championnat (record du club) aux dépens de Troyes (2-0), en ont été les grands gagnants.

"Relancés"

En bas de tableau, Troyes (17e, 29 pts), battu par Rennes, est sur une pente très dangereuse. Onzième match sans succès pour les Troyens (dont sept défaites), qui s'exposent maintenant aux retours de Strasbourg (18e, 27 pts) et de Metz (19e, 26 pts), regonflés par leur performance respective ce week-end.

Les Strasbourgeois ont arraché le droit d'y croire en égalisant face à Lille (2-2) à la 90e minute par Diané.

Quant à Metz, il est sorti vainqueur par K.O. du "duel de la peur" avec Ajaccio (1-0), samedi en Corse. Une première victoire à l'extérieur de la saison qui tombe à pic et fait un bien fou aux Messins.

Du côté d'Ajaccio, pourtant pas si loin au nombre de points (cinq de retard sur Troyes), la dynamique est toute autre. "Je suis forcément déçu car ce match sonne peut-être le glas de nos espoirs de maintien, regrette José Pasqualetti, l'entraîneur corse. La situation est critique mais tant qu'il subsistera une chance, on n'a pas le droit d'abdiquer."