Manchester craque-t-il?
Soccer lundi, 28 avr. 2008. 13:11 mercredi, 11 déc. 2024. 04:29
MANCHESTER - Manchester United est à quatre matches d'un somptueux doublé Ligue des champions-Championnat d'Angleterre, mais semble perdre ses nerfs et ses moyens, comme samedi à Chelsea (1-2), à l'heure de recevoir Barcelone en demi-finale retour de C1, mardi.
Les Red Devils ont craqué à quatre minutes de la fin dans le match au sommet de la Premier League, concédant un tir de pénalité transformé par Michael Ballack - et contesté par Alex Ferguson.
Perdre dans ces conditions n'est jamais bon signe, Ballack peut en témoigner. "En 2000 j'étais dans la même situation avec (le Bayer) Leverkusen, explique-t-il, nous étions en tête et le Bayern Munich nous a rattrapé. Avant le dernier match nous avions trois points d'avance, mais nous l'avons perdu (2-0 chez le modeste Unterhaching) ainsi que le titre. Cela peut arriver jusqu'à la dernière minute".
L'Allemand, auteur d'un doublé qui a ramené Chelsea sur les talons d'United, qui reste premier à la différence de buts (+53 contre +37), estime que "quand United était premier, (les joueurs) pensaient qu'ils avaient gagné le titre, mais maintenant ils sont sous pression. Ils ont toujours leur destin en mains mais la pression est sur eux".
Manchester reste favori de la demi-finale, fort de son 0-0 de l'aller et d'un jeu qui enthousiasme l'Europe entière depuis le mois d'août, autour de Cristiano Ronaldo, alors que le Barça ne joue que par intermittence depuis quelques mois.
Mais le choc de Stamford Bridge a montré que le mental des Red Devils devenait friable, et pas seulement les 90 minutes. La bagarre d'après match, impliquant notamment Patrice Evra, avec des jardiniers de Chelsea, quel qu'en soit l'origine, n'est pas un signe de sérénité.
"Quel désastre!"
Sir Alex lui-même semble fébrile. Il lui est beaucoup reproché d'avoir ménagé sa perle, Ronaldo, pour le match contre le Barça et de ne l'avoir utilisé que pour la dernière demi-heure à Chelsea. Le manager écossais est tellement focalisé sur le gain d'une deuxième C1 qu'il a risqué la couronne d'Angleterre pour la Coupe aux grandes oreilles.
Le jeu lui-même, la force absolue de ManU, ne semble plus aussi flamboyant qu'au cours des neuf premiers mois de la saison. À l'aller, le champion d'Angleterre a défendu, certes très bien, mais n'a quasiment jamais menacé le Barça passé le penalty de la 2e minute manqué par Ronaldo, complètement manqué, même. Le no 7 vedette aussi a le pied tremblant dans le sprint final.
La situation de Manchester contraste avec celle du Barça, fort critiqué par ses propres socios depuis de long mois. Les actions de classe des Catalans sont devenues rares, l'ex-idole Ronaldinho est poussée vers la porte et le titre espagnol, mathématiquement hors de portée depuis ce week-end, s'était envolé depuis longtemps. La fin de saison s'annonçait morose. Du coup le FCB a tout à gagner là où MU a tout à perdre.
Mais ces ombres sur la fin de saison ne perturbent pas un Sir Alex sarcastique : "Il nous reste deux matches pour être champions, nous sommes à un match de la finale de la Ligue des champions, quel désastre!"
Les Red Devils ont craqué à quatre minutes de la fin dans le match au sommet de la Premier League, concédant un tir de pénalité transformé par Michael Ballack - et contesté par Alex Ferguson.
Perdre dans ces conditions n'est jamais bon signe, Ballack peut en témoigner. "En 2000 j'étais dans la même situation avec (le Bayer) Leverkusen, explique-t-il, nous étions en tête et le Bayern Munich nous a rattrapé. Avant le dernier match nous avions trois points d'avance, mais nous l'avons perdu (2-0 chez le modeste Unterhaching) ainsi que le titre. Cela peut arriver jusqu'à la dernière minute".
L'Allemand, auteur d'un doublé qui a ramené Chelsea sur les talons d'United, qui reste premier à la différence de buts (+53 contre +37), estime que "quand United était premier, (les joueurs) pensaient qu'ils avaient gagné le titre, mais maintenant ils sont sous pression. Ils ont toujours leur destin en mains mais la pression est sur eux".
Manchester reste favori de la demi-finale, fort de son 0-0 de l'aller et d'un jeu qui enthousiasme l'Europe entière depuis le mois d'août, autour de Cristiano Ronaldo, alors que le Barça ne joue que par intermittence depuis quelques mois.
Mais le choc de Stamford Bridge a montré que le mental des Red Devils devenait friable, et pas seulement les 90 minutes. La bagarre d'après match, impliquant notamment Patrice Evra, avec des jardiniers de Chelsea, quel qu'en soit l'origine, n'est pas un signe de sérénité.
"Quel désastre!"
Sir Alex lui-même semble fébrile. Il lui est beaucoup reproché d'avoir ménagé sa perle, Ronaldo, pour le match contre le Barça et de ne l'avoir utilisé que pour la dernière demi-heure à Chelsea. Le manager écossais est tellement focalisé sur le gain d'une deuxième C1 qu'il a risqué la couronne d'Angleterre pour la Coupe aux grandes oreilles.
Le jeu lui-même, la force absolue de ManU, ne semble plus aussi flamboyant qu'au cours des neuf premiers mois de la saison. À l'aller, le champion d'Angleterre a défendu, certes très bien, mais n'a quasiment jamais menacé le Barça passé le penalty de la 2e minute manqué par Ronaldo, complètement manqué, même. Le no 7 vedette aussi a le pied tremblant dans le sprint final.
La situation de Manchester contraste avec celle du Barça, fort critiqué par ses propres socios depuis de long mois. Les actions de classe des Catalans sont devenues rares, l'ex-idole Ronaldinho est poussée vers la porte et le titre espagnol, mathématiquement hors de portée depuis ce week-end, s'était envolé depuis longtemps. La fin de saison s'annonçait morose. Du coup le FCB a tout à gagner là où MU a tout à perdre.
Mais ces ombres sur la fin de saison ne perturbent pas un Sir Alex sarcastique : "Il nous reste deux matches pour être champions, nous sommes à un match de la finale de la Ligue des champions, quel désastre!"