Match pour la troisième place: tous gagnants
Soccer dimanche, 30 juin 2002. 08:33 mercredi, 11 déc. 2024. 14:54
DAEGU, Corée du Sud (AFP) - Tout le monde pouvait s'estimer gagnant après le spectaculaire match pour la troisième place du Mondial 2002 de soccer, remporté samedi à Daegu par la Turquie 3-2 face à la Corée du Sud, qui restera dans les mémoires pour le but le plus rapide de l'histoire de la Coupe du monde.
"C'est un succès géant pour le soccer turc et la Turquie. Elle peut être fière", s'est exclamé le milieu de terrain du Bayer Leverkusen (Allemagne), Yildiray Basturk.
Personne n'attendait l'équipe turque à pareille fête pour sa deuxième participation à une Coupe du monde. La première remontant à 1954 en Suisse.
L'attaquant vedette Hakan Sukur, 30 ans, pouvait rentrer au pays avec la satisfaction d'un travail bien achevé après six matches en demi-teinte.
Le "taureau du Bosphore" a mis la barre très haut avec le but le plus rapide en 72 ans d'histoire de Coupe du monde en marquant après 11 secondes de jeu, contre 15 le précédent record du Tchécoslovaque Vaclav Masek il y a 40 ans. En outre, c'était son premier but du Mondial.
Si la joie des Turcs à Daegu était éclatante, relayée par une patrie en liesse, le bonheur n'était pas moins immense chez les vaincus au terme d'un conte de fée dont le magicien a été l'entraîneur néerlandais Guus Hiddink.
Cendrillon
Battant successivement le Portugal (1-0), l'Italie (2-1, but en or) et l'Espagne (0-0 a.p., 5 t.a.b. à 3), le "Cendrillon" du soccer, sous la baguette magique de Hiddink, a vécu une formidable aventure avant d'être ramené à la réalité en demi-finale par une équipe d'Allemagne pragmatique (0-1).
Mais personne parmi les 63.000 spectateurs dans le stade Coupe du monde, transformé en arène rouge comme pour les six matches précédents de la Corée, ne se souciait trop de cette défaite face aux Turcs lors de la "petite" finale, la deuxième pour les Coréens lors de ce Mondial.
"Je suis très fier d'avoir joué un rôle pour élever l'image de marque de la Corée du Sud dans le monde, non seulement concernant le soccer mais également dans d'autres aspects", a déclaré Guus Hiddink.
Les joueurs qui l'ont lancé en l'air dans le rond central après la défaite, les spectateurs qui l'ont ovationné et les 47 millions de Sud-Coréens qui l'ont encensé ont exprimé ainsi leur immense gratitude.
Bouquet final
Mais les chemins de Hiddink, qui avait déjà perdu, avec une équipe des Pays-Bas démotivée, le match pour la troisième place en 1998 (1-2 contre la Croatie), et de la Corée du Sud vont se séparer après 18 mois de marche commune.
Même si rien n'est encore défini, Hiddink voit son avenir en club plutôt que comme sélectionneur.
Une succession difficile à assurer pour la Corée d'autant plus que les joueurs, devenus des héros, ne vont pas manquer de propositions et voudront monnayer leur talent à l'instar de Song Chong-gug, auteur du second but coréen, qui aimerait jouer en Espagne.
Le dernier gagnant de cette formidable soirée à Daegu aura été le soccer. Des buts, des occasions, des exploits individuels: tous les ingrédients ont été réunis pour une grande fête à l'image du bouquet final du feu d'artifice. Un soccer champagne servi par 22 joueurs inspirés. L'hommage que leur a rendu le public de Daegu quand Coréens et Turcs, ensemble main dans la main, sont venus le saluer, n'était pas volé.
"C'est un succès géant pour le soccer turc et la Turquie. Elle peut être fière", s'est exclamé le milieu de terrain du Bayer Leverkusen (Allemagne), Yildiray Basturk.
Personne n'attendait l'équipe turque à pareille fête pour sa deuxième participation à une Coupe du monde. La première remontant à 1954 en Suisse.
L'attaquant vedette Hakan Sukur, 30 ans, pouvait rentrer au pays avec la satisfaction d'un travail bien achevé après six matches en demi-teinte.
Le "taureau du Bosphore" a mis la barre très haut avec le but le plus rapide en 72 ans d'histoire de Coupe du monde en marquant après 11 secondes de jeu, contre 15 le précédent record du Tchécoslovaque Vaclav Masek il y a 40 ans. En outre, c'était son premier but du Mondial.
Si la joie des Turcs à Daegu était éclatante, relayée par une patrie en liesse, le bonheur n'était pas moins immense chez les vaincus au terme d'un conte de fée dont le magicien a été l'entraîneur néerlandais Guus Hiddink.
Cendrillon
Battant successivement le Portugal (1-0), l'Italie (2-1, but en or) et l'Espagne (0-0 a.p., 5 t.a.b. à 3), le "Cendrillon" du soccer, sous la baguette magique de Hiddink, a vécu une formidable aventure avant d'être ramené à la réalité en demi-finale par une équipe d'Allemagne pragmatique (0-1).
Mais personne parmi les 63.000 spectateurs dans le stade Coupe du monde, transformé en arène rouge comme pour les six matches précédents de la Corée, ne se souciait trop de cette défaite face aux Turcs lors de la "petite" finale, la deuxième pour les Coréens lors de ce Mondial.
"Je suis très fier d'avoir joué un rôle pour élever l'image de marque de la Corée du Sud dans le monde, non seulement concernant le soccer mais également dans d'autres aspects", a déclaré Guus Hiddink.
Les joueurs qui l'ont lancé en l'air dans le rond central après la défaite, les spectateurs qui l'ont ovationné et les 47 millions de Sud-Coréens qui l'ont encensé ont exprimé ainsi leur immense gratitude.
Bouquet final
Mais les chemins de Hiddink, qui avait déjà perdu, avec une équipe des Pays-Bas démotivée, le match pour la troisième place en 1998 (1-2 contre la Croatie), et de la Corée du Sud vont se séparer après 18 mois de marche commune.
Même si rien n'est encore défini, Hiddink voit son avenir en club plutôt que comme sélectionneur.
Une succession difficile à assurer pour la Corée d'autant plus que les joueurs, devenus des héros, ne vont pas manquer de propositions et voudront monnayer leur talent à l'instar de Song Chong-gug, auteur du second but coréen, qui aimerait jouer en Espagne.
Le dernier gagnant de cette formidable soirée à Daegu aura été le soccer. Des buts, des occasions, des exploits individuels: tous les ingrédients ont été réunis pour une grande fête à l'image du bouquet final du feu d'artifice. Un soccer champagne servi par 22 joueurs inspirés. L'hommage que leur a rendu le public de Daegu quand Coréens et Turcs, ensemble main dans la main, sont venus le saluer, n'était pas volé.