Le Canada n’avait besoin que d’un point face au Honduras vendredi pour atteindre les quarts de finale de la Gold Cup pour la première fois depuis 2009. La tête du groupe A était encore à la portée de l’unifolié, mais une victoire par deux buts était nécessaire en raison du gain du Costa Rica sur la Guyane française plus tôt dans la soirée.

Les 90 minutes entre le Canada et le Honduras ont été parsemées de bonnes occasions de part et d’autre, mais de bons arrêts, des sauvetages sur la ligne et les poteaux ont maintenu le score à 0-0. Un match nul qui permet néanmoins aux deux nations d’accéder au prochain tour.

Bien investi

« Deux heures que je ne retrouverai jamais ».

Voilà une phrase que les partisans du Canada se sont répétée trop souvent en entendant le coup de sifflet final au cours des dernières années. À la Gold Cup 2017, le sentiment semble différent. Un match se termine et on anticipe déjà le prochain.

Face au Honduras, les Canadiens ont non seulement démontré une grande volonté de défendre les couleurs de leur pays, mais ils ont aussi offert une qualité en possession qui fait plaisir à regarder. Le jeu n’est peut-être pas complètement abouti, mais les intentions, le mouvement et l’exécution donnent envie d’en voir plus.

Jusqu’à maintenant, deux heures à regarder le Canada jouer à la Gold Cup 2017, c’est du temps plutôt bien investi.

De la parole aux actes

Un nul à saveur de victoire pour le Canada

Il y a toujours une certaine méfiance lorsqu’un nouvel entraîneur dévoile la philosophie qu’il désire implanter. Après tout, les nobles intentions qu’avait Benito Floro à son arrivée ne l’ont pas empêché de terminer son règne avec une approche conservatrice qui n’inspirait ni les partisans ni les joueurs.

Octavio Zambrano, pour sa part, semble être rapidement passé de la parole aux actes en permettant à ses hommes de jouer. La situation perdurera-t-elle lorsque l’adversaire prendra le Canada plus au sérieux et qu’il aura quelques matchs pour étudier sa nouvelle façon d’opérer? Le temps nous le dira.

Pour l’heure, l’Équatorien a trouvé un bon équilibre entre un plan de match défensif visant à neutraliser les forces de l’opposition et une stratégie offensive plus élaborée qui demande à son équipe de construire le jeu plutôt que de se comporter comme si elle avait une patate chaude entre les mains.

L’unifolié restera-t-il fidèle à ses nouvelles valeurs en quart de finale ou reviendra-t-il à ses vieilles habitudes?

Digne de mention

Si les buts d’Alphonso Davies ont retenu l’attention sur les deux premiers matchs, plusieurs bonnes performances étaient dignes de mention face au Honduras.

Utilisé comme milieu gauche, Marcel De Jong a été nommé joueur du match en raison de ses efforts défensifs, mais surtout pour sa contribution offensive qui s’est avérée précieuse tant dans la construction du jeu qu’à la conclusion dans la surface. En somme, le joueur des Whitecaps de Vancouver aura tout fait sauf marquer.

Au milieu de terrain, Scott Arfield a maintenu ses standards élevés du début de tournoi et Samuel Piette a encore connu une bonne performance. Patrice Bernier, de retour dans le onze de départ, a livré son meilleur match de la compétition.

Derrière, Samuel Adekugbe y est allé de plusieurs interventions importantes. Milan Borjan quant à lui, a eu quelques sorties hasardeuses, mais s’est signalé avec un magnifique arrêt réflexe en fin de match.

C’est donc au sud de la frontière que les Canadiens passeront la prochaine semaine en l’attente de leur quart de finale en fin de soirée jeudi. Un match qui vous sera présenté sur les ondes du réseau des sports.

La mission de sortir du groupe est accomplie. Les demi-finales sont-elles hors de portée?