Lorsqu'il a décroché l'hiver dernier sa deuxième opportunité d'entraîner un club en MLS, Jesse Marsch était déterminé à en tirer le maximum.

Le passage des Red Bulls de New York, deuxièmes au classement de l'association Est, au Stade Saputo mercredi soir signifie le retour à Montréal de l'Américain de 41 ans, trois ans après qu'il se soit vu confier par l'Impact le mandat de diriger l'équipe lors de sa saison d'expansion, en 2012.

Il en a retiré un bagage important et se retrouve désormais à la barre de l'un des plus imposants marchés du circuit Garber.

« Ça sera spécial, oui, car j’ai vécu de beaux moments avec l’Impact, mais ça fait longtemps, et on est tous passés à autre chose, a-t-il relativisé lors d'une entrevue accordée à RDS.

Et il n'a pas tort, car le portrait du onze montréalais a bien changé depuis son congédiement. Après tout, seuls le gardien Evan Bush, les milieux de terrain Patrice Bernier, Justin Mapp et Calum Mallace, ainsi que le défenseur Hassoun Camara ont joué sous les ordres de Marsch.

« Mon expérience avec l’Impact m’a appris à être un leader, à bien gérer les bons moments comme les moins bons. J’ai pour mon dire qu’il faut tirer des leçons de ce qui nous arrive dans la vie. Quand j’y repense, je suis fier de ce qui a été accompli lors de ma saison à Montréal, et je suis aussi fier de la manière dont j’ai quitté. Je pense réellement que ça m’a aidé à connaître du succès dans mes fonctions actuelles », a-t-il évalué.

Un groupe engagé

Forts d'une fiche de 9-6-5, les Red Bulls ont impressionné par leur régularité en première moitié de saison.

« Je crois que nous connaissons une très bonne saison. Après un excellent départ, nous avons eu un léger creux de vague, mais je sais que nous avons de bons éléments en place et un engagement de la part de tous et chacun », a-t-il poursuivi.

Le départ pour la retraite de l'attaquant français Thierry Henry a permis au Britannique Bradley Wright-Phillips de s'établir comme moteur de l'attaque new-yorkaise. Sa contribution, prévient Marsch, ne se limite toutefois pas à trouver le fond du filet.

« Bradley a été très bon cette année. On lui avait demandé d’être plus qu’un buteur, et il a bien répondu en récoltant plusieurs mentions d’aide et en jouant très bien défensivement. Ce fut la même chose pour la plupart de nos attaquants, je dois dire. Tout le monde exécute le plan de match. »

Les anciens de l'Impact performent bien

Felipe Martins et Karl W. Ouimette, deux anciens de l'Impact ayant quitté la barque durant la dernière année ont été rapatriés par l'instructeur américain. Leur apport aux succès des Red Bulls a été non négligeable.

« Felipe n’arrête jamais de courir, et cette facette de son jeu nous a réellement aidés en milieu de terrain. Lui et moi se connaissions déjà, donc sa transition a été facile. Le trio qu’il forme en milieu de terrain avec Dax McCarty et Sacha Kljestan a été primordial dans nos succès », a-t-il martelé.

« Quant à Karl, il est un joueur fiable et confiant en ses moyens. Je sais que je peux toujours compter sur lui pour être prêt à entrer dans la mêlée. Il est un joueur plus mature maintenant qu’il y a trois ou quatre ans, et c’est bon de le retrouver à New York. »

Appelé à commenter les récentes acquistions réalisées par l'Impact, Jesse Marsch n'a pas hésité à affirmer que le onze montréalais s'est considérablement amélioré avec l'arrivée de Didier Drogba et de Johan Venegas.

« Ils sont deux bons ajouts, il va sans dire. Drogba n’a pas besoin de présentation, et il sera plaisant de le voir à l’œuvre sur les terrains de la MLS. Je pense qu’il aidera. Venegas est un jeune joueur qui pourra grandir avec l’équipe et dans le circuit. Je suis d’accord avec l’idée d’amener de jeunes joueurs à la MLS et non seulement des joueurs étoiles. C'est eux qui seront le visage de la ligue un jour », a-t-il conclu.