Nick De Santis salue l’effort de la MLS de tenter de relancer sa saison avec un tournoi préparatoire en juillet. Même s’il conserve des réticences quant à la réalisation du projet, l’ancien directeur sportif de l’Impact de Montréal estime que celui-ci est essentiel pour la visibilité de la MLS qui ne jouit pas du même statut que les grandes ligues européennes.

La MLS souhaiterait organiser un plan de reprise sous forme d'un tournoi impliquant ses 26 franchises. La compétition se déroulerait à huis clos, au complexe Wide World of Sports de Disney World, à Orlando. Les équipes arriveraient en juin pour y reprendre les entraînements collectifs, avant d'amorcer ce tournoi en juillet.

De Santis, de passage à l'émission le 5 à 7, s'est questionné sur l’échéancier alors que pour la grande majorité des formations de la MLS, elles n’en sont qu’à la phase 1.

« De ce que j’entends à travers la ligue, le plan est de commencer ça en juillet, mais au niveau de la logistique, les équipes n’en sont qu’aux entraînements individuels. C’est parfois difficile de voir comment la ligue pourrait y arriver », admet De Santis.

Si on revoit progressivement la plupart des championnats de soccer européens reprendre l’action, l’ancien bras droit de Joey Saputo est catégorique : la MLS doit demeurer active en Amérique du Nord.

« La MLS doit rester devant les yeux du monde. Elle doit être présente, martèle-t-il. La MLS n’a pas l’histoire du hockey ici ou du soccer en Europe et en Amérique du Sud. Elle doit continuer de pousser et d’augmenter sa popularité. Ce tournoi-là, il ferait du bien. Il permettrait de préparer les équipes avant la saison régulière en août. L’idée est bonne! »

La période de transfert de joueurs sera aussi mise à rude épreuve dans une situation économique aussi précaire.

« Avant, il y avait une surenchère incroyable. Les marchés qui vendent, ce sont généralement des clubs qui ont moins d’argent. Aujourd’hui, c’est probablement un bon moment pour acheter un joueur à rabais et espérer le vendre à profit quand l’économie reprendra. D’un autre côté, ce n’est pas évident d’aller voir son proprio et lui demander de débloquer un budget de transfert. Ce sera intéressant de voir les différentes approches des équipes », commente celui qui a été membre de l’Impact de 2001 à 2019.