TORONTO - Les joueurs du Toronto FC rentreront au Canada ce jeudi et ils pourront au moins s'entraîner sur leur terrain et dormir dans leur lit. L'entraîneur-chef Chris Armas ne fera toutefois pas le voyage.

Le Toronto FC a congédié Armas, dimanche, moins de 24 heures après un cuisant revers de 7-1 subi aux mains du D.C. United.

Sous la tutelle d'Armas, qui en était à sa première année avec l'équipe, le Toronto FC (1-8-2) n'a pas gagné à ses sept dernières sorties, dont une séquence de six défaites, et il occupe le dernier rang du classement général de la MLS.

Le président du club, Bill Manning, a fait écho à la majorité de partisans qui disaient que l'équipe était devenue « très difficile à regarder ».

« Alors que la saison progressait, on pouvait voir que ce n'était pas le début d'une équipe championne. Ni d'une équipe gagnante, a dit Manning, dimanche. Parfois, en tant que leader, tu dois savoir quand le moment est venu d'apporter un changement. Pour moi, surtout après le match de samedi, il était clair que nous avions besoin de ce changement. »

Le nouvel entraîneur-chef aura le défi « de fournir cette étincelle à ce groupe de joueurs qui savent ce que ça prend pour gagner », a ajouté Manning.

Mais Manning et le directeur général, Ali Curtis, n'ont pas donné une vision précise de la route qui se trouve devant le TFC. Ils ont plutôt été élogieux à l'endroit d'Armas.

« Chris est une bonne personne. C'est un bon entraîneur, mais ce sont les résultats qui influencent notre équipe à bien des égards. C'est ce qui a particulièrement motivé cette décision », a exprimé Curtis.

Manning a noté qu'Armas avait remercié lui et Curtis et qu'il avait enlacé les deux hommes avant de quitter.

« Il a fait preuve de classe à son arrivée et il a fait preuve de classe à son départ », a souligné Manning.

Manning a fait savoir que le club, qui était actuellement installé à Orlando, peut revenir à la maison parce que les restrictions de voyage s'assouplissent pour les gens qui sont entièrement vaccinés. Il espère que la formation torontoise pourra bientôt jouer au BMO Field, mais a expliqué qu'une autre option américaine existe, si nécessaire.

Il s'agit du deuxième pire début de saison de l'histoire des Torontois en MLS. En 2012, ils avaient encaissé neuf revers de suite pour amorcer la campagne et ils montraient un dossier de 1-10-2 après 13 parties. Cette séquence avait coûté le poste d'Aron Winter, l'entraîneur-chef et directeur technique du TFC à l'époque.

« Quelque chose doit se passer », a déclaré Armas après la défaite contre le D.C. United.

« Nous sommes à un endroit où nous n'avons jamais été auparavant, a-t-il ajouté. C'est une période difficile et étrange pour notre équipe. Si tu n'as jamais été dans cette situation, comment fais-tu pour t'en sortir? Nous allons rester unis. »

Après le pire revers de l'histoire de l'équipe, la direction en a décidé autrement. L'entraîneur adjoint Javier Perez dirigera l'équipe sur une base intérimaire, mercredi, contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre. Après ce match, le TFC ne jouera pas avant le 17 juillet contre l'Orlando City SC.

Malgré la désastreuse défaite de samedi, le capitaine Michael Bradley a mentionné qu'Armas avait la confiance des joueurs à « 1000 pour cent ».

Bradley a toutefois indiqué que l'équipe avait « laisser tomber tous les gens qui la suivent ».

« C'est assurément une de mes pires journées avec l'équipe, a-t-il affirmé. Nous ne sommes pas au bon endroit en ce moment et ce n'est pas la faut de personne sauf nous, les joueurs. Les gens peuvent pointer du doigt et dire que c'est la faute à Chris, mais les joueurs doivent se regarder dans le miroir. »

Les problèmes du TFC ont été multiples cette saison et l'équipe tire plus souvent qu'autrement de l'arrière contre l'adversaire. Les Torontois ont commis de nombreux revirements profondément en zone défensive, improvisent régulièrement lors des jeux arrêtés et alignent une défensive poreuse.

Le Toronto FC a accordé au D.C. United un but à la deuxième et à la huitième minute du match de samedi. Il s'agissait des septième et huitième buts alloués dans les 15 premières minutes d'une partie cette saison pour le TFC, le pire total de la MLS.

La formation ontarienne s'est classée au dernier rang du circuit Garber avec une moyenne de 2,45 buts concédés par match, avant sa déconfiture contre le D.C. United. C'était un peu mieux en attaque, puisqu'elle occupait le 15e échelon de la ligue avec une moyenne de 1,18 but marqué par duel.

Mais il faut tout de même souligner qu'Armas a dû composer avec plusieurs défis à sa première saison comme entraîneur-chef du Toronto FC. D'ailleurs, il n'a pas pu jouer à domicile en 2021 en raison de la pandémie de COVID-19 et a dû se relocaliser aux États-Unis.

Aussi, le TFC n'a pas rempli se troisième place de joueur désigné avant le 26 avril, qui il a annoncé la signature du Venezuélien Yeferson Soteldo. Une blessure à l'ischio-jambier a interrompu sa saison et il n'a pris part qu'à cinq matchs en MLS.

Alejandro Pozuelo, le joueur le plus utile de la dernière saison dans la MLS, s'est quant à lui blessé à la cuisse pendant le calendrier préparatoire. Il a disputé un premier affrontement le 21 mai. Il n'a participé qu'à quatre parties cette saison.

Finalement, l'attaquant de pointe Jozy Altidore, le troisième joueur désigné du TFC, a perdu de son importance avec le club après avoir confronté Armas dans un revers 1-0 contre l'Orlando City SC, le 22 mai.

Armas, qui est âgé de 48 ans, avait auparavant dirigé les Red Bulls de New York, de 2018 à 2020. Sa fiche avec les Red Bulls fut de 33-27-11, toutes compétitions confondues.