Un derby canadien joué à huis clos en Floride au mois de juillet. Il y avait déjà quelque chose d’irréel à l’approche du match, puis... les XI de départ sont sortis. J’ai rarement eu autant de difficulté à placer un alignement de départ sur ma feuille de descripteur. J’inclus ma couverture de l’Euro U23.

Que retenir de cette défaite de l’Impact contre le Toronto FC?

Sur la coche

Dans une équipe remplie de joueurs qui ont participé à l’Euro ou la Coupe du Monde et qui ont joué dans de grands championnats, la star du TFC à Orlando est un jeune Canadien de 20 ans.

Après un doublé face au D.C. United lundi dernier, Ayo Akinola a enchainé avec un tour du chapeau pour couler l’Impact jeudi.

Le TFC ne fait pas que sortir le chéquier pour mettre une équipe gagnante sur le terrain. La gestion d’Akinola en est un bon exemple.

Après 8 matchs avec les pros lors d’un début de saison pénible des Reds en 2019, il a eu plus de 500 minutes de jeu avec le TFC II pour poursuivre son développement. Comme quoi une équipe réserve est plutôt utile.

Sur la touche

Les alignements surprise prennent rapidement des allures de marque de commerce de l’ère Thierry Henry.

Comme n’importe quel entraîneur à son 7e match en charge, Henry a besoin de temps. Ceci-dit, je ne peux m’empêcher de penser qu’en alignant autant de joueurs hors-position, Frank Klopas ou Mauro Biello auraient été critiqués sans réserve. Même Rémi Garde serait passé dans le tordeur.

Avec Henry, on présume qu’il voit quelque chose qui échappe au commun des mortels. Un bénéfice du doute qu’il a mérité au cours d’une prolifique carrière de joueur.

Il n’en demeure pas moins que Samuel Piette n’est pas un joueur de couloir ni un no.8. Shamit Shome, pour sa part, n’est pas un défenseur latéral de formation. Quant à Victor Wanyama, il a été mis sous contrat pour évoluer au milieu plutôt qu’en défense.

Il y a certainement une logique derrière l’évolution des choix du Français, mais pour l’heure, le fil conducteur n’est pas évident à identifier.

Sur ma faim

Le leadership est un facteur clé pour naviguer à travers un tournoi aux conditions aussi pénibles. À l’heure actuelle, quel joueur du XI montréalais est en position de s’imposer comme leader?

Evan Bush est désormais sur le banc. Samuel Piette est occupé à découvrir de nouveaux postes. Victor Wanyama n’a que trois matchs derrière la cravate. Rod Fanni et Bojan ont été laissés de côté face au TFC dans le but de régler les problèmes du premier match.

En ce sens, un discours plus rassembleur de la part de Thierry Henry aiderait peut-être à voir le verre à moitié plein. Qu’on le veuille ou non, la star de l’Impact demeure son entraîneur. Peut-être qu’un éveil de Bojan changera cette réalité au cours des prochaines semaines.

Sur la bonne voie

L’Impact avait du ballon dans les jambes en deuxième mi-temps. Les échanges en triangle et les combinaisons sur une touche offraient un contraste important avec les 45 premières minutes.

L’introduction d’Orji Okwonkwo et Anthony Jackson-Hamel en attaque a apporté une percussion inexistante chez Maxi Urruti plus tôt dans la rencontre. Il ne serait pas surprenant de voir l’Argentin relégué au banc mardi prochain.

Souhaitons que l’Impact démarre son match face à D.C. comme il a joué la seconde mi-temps face aux Reds.