Ce sera un soir de grande première samedi au BMO Field où le Toronto FC et les Sounders de Seattle se disputeront la MLS Cup. Ni l’un ni l’autre n’a participé au match ultime dans le passé. Une attente de huit saisons pour le club américain et dix pour son adversaire canadien.

Au tour de Giovinco

Malgré une première moitié de saison désastreuse, Seattle n’a accordé que 43 buts en 34 matchs de saison régulière. En séries, c’est 3 en 5. La donne pourrait cependant changer drastiquement à Toronto.

Physiquement, les hommes de Brian Schmetzer sont beaucoup mieux équipés que l’Impact ne l’était pour contenir Jozy Altidore. Chad Marshall et Román Torres sont deux tours difficiles à bouger en défense centrale.

En revanche, un profil comme celui de Sebastian Giovinco pourrait leur donner de sérieux ennuis. Si l’Italien arrive à récupérer les seconds ballons d’Altidore et jouer entre les lignes, la soirée sera longue pour les visiteurs.

Si l’Américain a été l’homme de la situation en Championnat d’Association contre Montréal, je crois que la fourmi atomique tranchera en grande finale.

Profondeur

Malgré l’absence de Clint Dempsey, embêté par une arythmie cardiaque depuis le mois d’août, les Sounders ont quelques gros éléments offensifs capables de déranger la défense torontoise. Ayant encaissé cinq buts à ses deux dernières sorties, cette dernière aura peut-être vu un peu de doute s’installer.

À sa première saison chez les professionnels, Jordan Morris a rempli les attentes. L’attaquant de 22 ans a marqué un total de 14 buts, dont 2 en séries. Nicolas Lodeiro, pour sa part, apporte une créativité qui peut déstabiliser les meilleures défenses. L’Uruguayen, que certains annonçaient dans la Métropole québécoise, s’est avéré une des prises de l’année en MLS.

C’est toutefois sur le banc que Seattle pourrait se retrouver à court.

Avec l’entrée percutante de ses remplaçants lors des deux derniers matchs, le TFC a démontré toute sa profondeur. Tosaint Ricketts a été particulièrement influent en attaque, alors que les Osorio, Cheyrou et cie peuvent apporter une dose d’énergie ou d’expérience supplémentaire au milieu.

Si le match reste serré après une heure de jeu, j’y vois un scénario favorable aux Canadiens.

Partisans affamés

À en juger par la vitesse à laquelle les billets se sont vendus, l’ambiance sera encore une fois survoltée samedi. Les détenteurs d’abonnements ont d’abord mis la main sur un total de 20 000 places. Les 10 000 billets disponibles pour le grand public se sont ensuite envolés en trois minutes.

Privés de matchs de séries à domicile à leurs neuf premières années d’existence, les partisans du TFC ont faim. Le match retour face à l’Impact de Montréal aura mis la table pour ce qui s’annonce une soirée électrisante.

Malgré un fort désavantage numérique, les partisans des Sounders feront aussi leur part. Plus de 1500 d’entre eux feront le voyage du Nord-Ouest des États-Unis. Grâce à des estrades temporaires installées pour la Coupe Grey, le BMO Field accueillera 36 000 personnes pour la finale.

Cela représente 15 000 spectateurs de plus qu’en 2010 où le BMO Field accueillait le match entre le FC Dallas et les Rapids du Colorado. À l’époque, la ville hôte de la finale était prédéterminée.

Chose certaine, l’ambiance n’aura rien à voir avec celle d’il y a six ans et ce sera tout à l’avantage des locaux. Le TFC pourrait très bien devenir la première équipe canadienne à soulever la MLS Cup.

Serait-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle? À vous de me le dire...