Morales dénonce la décision de la FIFA
Soccer lundi, 28 mai 2007. 12:25 samedi, 14 déc. 2024. 04:54
LA PAZ - Le veto de la Fédération internationale de football (FIFA) sur les matchs en altitude agite le monde du football en Amérique latine, où les pays andins accusent les grandes nations du ballon rond, le Brésil et l'Argentine, d'être derrière ce choix contesté.
A l'origine de l'affaire, le comité exécutif de la FIFA, réuni dimanche avant le 57e congrès qui se tiendra mercredi et jeudi à Zurich, a décidé d'interdire les rencontres internationales au-dessus de 2500 mètres d'altitude afin de préserver la santé des joueurs.
Ce veto devrait concerner les pays andins, notamment la Bolivie dont la capitale est située à 3.600 m, mais aussi l'Equateur, le Pérou ou la Colombie.
Passionné de football, le chef d'Etat bolivien Evo Morales est monté lundi au créneau. "Je lance un appel pour que les présidents frères d'Argentine, du Brésil et des autres pays d'Amérique latine, mais aussi à la FIFA afin que les peuples vivant en altitude ne soient pas exclus de ce sport", a-t-il déclaré.
"Nous allons consulter les pays et villes affectés par la résolution de la Fédération internationale de football afin de définir une position", a ajouté M. Morales, qui a proposé de réunir un front régional à La Paz.
Le président de la FIFA, Joseph Blatter, s'est justifié en invoquant la "santé" des footballeurs. "Je sais qu'il y aura des plaintes, surtout en Amérique du sud, mais nous devons penser à la santé des joueurs", a-t-il confié, en affirmant lutter aussi contre une "distorsion de la compétition".
Pour le patron du football bolivien, Carlos Chavez, des "éléments politiques" ont joué dans la décision de la FIFA, de nombreux pays se plaignant d'être défavorisés par rapport aux joueurs habitués à l'altitude.
Soupçons
Le Brésil et l'Argentine sont notamment soupçonnés d'avoir fait pression en ce sens après que le Pérou eut annoncé son intention de disputer les matchs de sélection pour le Mondial 2012 en Afrique du sud dans le stade de Cuzco, la célèbre cité impériale perchée sur les hauteurs des Andes à 3.300 m d'altitude.
"C'est une idée du Brésil, de l'Argentine et de l'Uruguay", a accusé depuis Lima le président de la Commission Afrique du Sud-2010, Juvenal Silva, en soulignant son opposition au veto qui concernerait "non seulement les qualifications (de la Coupe du monde) mais aussi n'importe quel tournoi international".
Le président de la Fédération d'Equateur Luis Chiriboga clame aussi que son pays "défendra jusqu'à la mort son droit" de jouer dans la capitale de Quito (2.800 m).
"Si on ne peut pas dire que des joueurs sont morts pour avoir joué en altitude, en revanche on peut signaler les cas de joueurs décédés pour avoir joué en plaine à cause de la chaleur excessive", rappelle-t-il, en plaidant pour une "recentralisation" des débats.
Marche arrière?
Un argument défendu par le sélectionneur de l'équipe nationale de Colombie, Jorge Luis Pinto, selon lequel "on a vu plus de joueurs mourir au niveau de la mer en Europe".
Au Mexique, le dirigeant du club de Toluca, Angel Lopez, estime aussi que "jouer à 38 ou 40 degrés affecte davantage que l'altitude".
Ajoutant à la confusion, le patron du football colombienne, Luis Bedoya, interrogé depuis la Suisse par les médias colombiens, a assuré que la ville de Bogota, pourtant située à 2600 mètres d'altitude, n'était finalement pas concernée par la mesure d'interdiction, alors qu'elle figurait au départ sur la liste.
Il a surtout affirmé que la décision de la FIFA pouvait être révisée si la Confédération sud-américaine (Conmebol) en faisait la demande.
"La commission médicale de la Conmebol se réunit le 14 juin au Paraguay et le 15 se rassemblent tous les présidents des fédérations de football (de l'organisation)", a indiqué M. Bedoya.
Le porte-parole de la Conmebol, Nestor Benitez, a confirmé ces rendez-vous, rappelant que la FIFA pouvait reconsidérer sa position. "Ce ne serait pas la première fois", a-t-il assuré.
A l'origine de l'affaire, le comité exécutif de la FIFA, réuni dimanche avant le 57e congrès qui se tiendra mercredi et jeudi à Zurich, a décidé d'interdire les rencontres internationales au-dessus de 2500 mètres d'altitude afin de préserver la santé des joueurs.
Ce veto devrait concerner les pays andins, notamment la Bolivie dont la capitale est située à 3.600 m, mais aussi l'Equateur, le Pérou ou la Colombie.
Passionné de football, le chef d'Etat bolivien Evo Morales est monté lundi au créneau. "Je lance un appel pour que les présidents frères d'Argentine, du Brésil et des autres pays d'Amérique latine, mais aussi à la FIFA afin que les peuples vivant en altitude ne soient pas exclus de ce sport", a-t-il déclaré.
"Nous allons consulter les pays et villes affectés par la résolution de la Fédération internationale de football afin de définir une position", a ajouté M. Morales, qui a proposé de réunir un front régional à La Paz.
Le président de la FIFA, Joseph Blatter, s'est justifié en invoquant la "santé" des footballeurs. "Je sais qu'il y aura des plaintes, surtout en Amérique du sud, mais nous devons penser à la santé des joueurs", a-t-il confié, en affirmant lutter aussi contre une "distorsion de la compétition".
Pour le patron du football bolivien, Carlos Chavez, des "éléments politiques" ont joué dans la décision de la FIFA, de nombreux pays se plaignant d'être défavorisés par rapport aux joueurs habitués à l'altitude.
Soupçons
Le Brésil et l'Argentine sont notamment soupçonnés d'avoir fait pression en ce sens après que le Pérou eut annoncé son intention de disputer les matchs de sélection pour le Mondial 2012 en Afrique du sud dans le stade de Cuzco, la célèbre cité impériale perchée sur les hauteurs des Andes à 3.300 m d'altitude.
"C'est une idée du Brésil, de l'Argentine et de l'Uruguay", a accusé depuis Lima le président de la Commission Afrique du Sud-2010, Juvenal Silva, en soulignant son opposition au veto qui concernerait "non seulement les qualifications (de la Coupe du monde) mais aussi n'importe quel tournoi international".
Le président de la Fédération d'Equateur Luis Chiriboga clame aussi que son pays "défendra jusqu'à la mort son droit" de jouer dans la capitale de Quito (2.800 m).
"Si on ne peut pas dire que des joueurs sont morts pour avoir joué en altitude, en revanche on peut signaler les cas de joueurs décédés pour avoir joué en plaine à cause de la chaleur excessive", rappelle-t-il, en plaidant pour une "recentralisation" des débats.
Marche arrière?
Un argument défendu par le sélectionneur de l'équipe nationale de Colombie, Jorge Luis Pinto, selon lequel "on a vu plus de joueurs mourir au niveau de la mer en Europe".
Au Mexique, le dirigeant du club de Toluca, Angel Lopez, estime aussi que "jouer à 38 ou 40 degrés affecte davantage que l'altitude".
Ajoutant à la confusion, le patron du football colombienne, Luis Bedoya, interrogé depuis la Suisse par les médias colombiens, a assuré que la ville de Bogota, pourtant située à 2600 mètres d'altitude, n'était finalement pas concernée par la mesure d'interdiction, alors qu'elle figurait au départ sur la liste.
Il a surtout affirmé que la décision de la FIFA pouvait être révisée si la Confédération sud-américaine (Conmebol) en faisait la demande.
"La commission médicale de la Conmebol se réunit le 14 juin au Paraguay et le 15 se rassemblent tous les présidents des fédérations de football (de l'organisation)", a indiqué M. Bedoya.
Le porte-parole de la Conmebol, Nestor Benitez, a confirmé ces rendez-vous, rappelant que la FIFA pouvait reconsidérer sa position. "Ce ne serait pas la première fois", a-t-il assuré.