(RDS) - À chaque jour depuis qu'il a été nommé entraîneur-chef de l'Impact l'automne dernier, Nick DeSantis pense à ce qu'aura l'air sa formation lors du premier match de la saison 2004, le 25 avril, à Porto Rico.

Le portrait s'est précisé au cours de l'hiver avec quelques nouvelles acquisitions. L'attaquant Nikola Budalic a quitté la Suède pour revenir dans la A-League, le défenseur Adam Braz a décidé de faire un retour avec l'Impact, lui aussi après un séjour en terre suédoise, et Mauricio Vincello viendra combler un besoin de l'équipe en tant que défenseur étant capable de relancer l'attaque.

DeSantis ne veut cependant pas nécessairement s'arrêter là, il demeure ouvert à toute possibilité. Il ne suffit d'ailleurs que d'entrer dans son bureau pour le constater. Une pile de curriculum vitae à lire figure à sa liste de choses à faire en ce lundi.

"Et ça, ce sont seulement ceux qui sont arrivés en fin de semaine!", me dit-il en pointant les "nouveaux dossiers". Comme n'importe quel patron d'entreprise ou gérant de magasin, DeSantis doit cependant rapidement écarter quelques c.v. et en jeter aux poubelles. "Tiens, ça c'est un gardien. On les a, nos deux gardiens!", poursuit-il en écrasant les quelques pages dans la corbeille. C'est certain que lorsque tu as le meilleur gardien de la A-League dans tes rangs (Greg Sutton) et un autre qui a brillé lors du tournoi de qualification olympique avec le Canada (Andrew Olivieri), il y a des évaluations plus faciles à faire que d'autres".

Cependant, le potentiel d'un joueur ne peut pas tout le temps être jugé sur papier. C'est pourquoi un joueur italien débarque à Montréal ce soir (lundi). Il vient ici pour un essai, DeSantis veut voir ce qu'il est capable de faire. Pour l'instant, l'entraîneur n'a pas voulu révéler son identité. Il a toutefois été possible d'apprendre qu'il s'agit d'un ailier-attaquant qui a évolué en deuxième division italienne à l'âge de 17 ans, mais qui s'est retrouvé en Série C l'an dernier. Histoire à suivre... Le "mystérieux Italien" est, semble-t-il, bien au courant qu'il a des choses à prouver et que l'Impact n'a pas la lune à lui offrir.

L'argent est d'ailleurs le principal problème lorsque vient le temps de convaincre un joueur étranger de s'amener à Montréal. Des erreurs ont été commises dans le passé et DeSantis ne veut pas retomber là-dedans. Si l'Impact a dû déclarer faillite en 2001 sous la férule du groupe Ionian, c'est entre autres parce que l'équipe avait promis des salaires beaucoup trop élevés à Grégory Campi et à George Papandreou. On parle ici d'environ 100 000 dollars à chacun d'eux! Des montants que Campi et Papandreou n'auront jamais touché, évidemment...

Trois ans plus tard, l'organisation est beaucoup plus solide, l'argent est maintenant compté. Ah, mais le temps l'est aussi. L'Impact doit trouver un remplaçant à Martin Nash comme meneur de jeu en milieu de terrain. Et le camp d'entraînement débute dans trois semaines. Bonne chance...