SAINT-DENIS (AP) - Au moins Raymond Domenech est-il désormais fixé: c'est bien à un gros chantier que le nouveau sélectionneur s'est attelé en prenant les rênes de l'équipe de France cet été.

Le match nul concédé 0-0 samedi soir par les Bleus dans leur jardin du Stade de France face aux modestes Israéliens a prouvé s'il en était besoin que l'on ne remplace pas des cadres (Zidane, Thuram, Lizarazu et Desailly) en quelques semaines.

Sans doute le sélectionneur aura-t-il pu apprécier malgré tout l'application avec laquelle son équipe a tenté de gérer ce match. Sans doute regrettera-t-il surtout le manque d'engagement et de volonté de son équipe, qui est apparue bien plus timorée que ce que sa jeunesse laissait espérer.

Le début de la rencontre était en effet très timide de la part de Français qui avaient beaucoup de peine à trouver les deux milieux relayeurs Claude Makelele et Patrick Vieira, nouveau capitaine d'une équipe en construction.

A la 28e minute, Makelele se retrouvait seul dans la surface face au gardien israélien, mais il voyait sa frappe à bout portant bien déviée par Davidovitch.

Peu après la reprise, Omer Golan faisait passer des frissons dans le dos des spectateurs du Stade de France. Auteur d'un joli slalom dans la surface de réparation, il voyait sa frappe contrée par les défenseurs français (56e).

Les rentrées de Ludovic Giuly (57e) et Robert Pires (66e) à la place respectivement de Bernard Mendy et Jérôme Rothen apportaient de nouvelles solutions offensives et du dynamisme, cependant que les Israéliens s'enhardissaient.

Le rythme montait d'un cran, sans toutefois atteindre les sommets, et Israël se créait sa meilleure occasion à la 63e sur un tête de Yossi Benayoun, dégagée sur la ligne par Giuly.

A la 79e minute, Thierry Henry contrôlait de la poitrine une transversale de Giuly, et frappait du gauche. Davidovitch détournait d'une main en corner.

Trois minutes plus tard, Pires déposait le ballon sur la tête d'Henry mais le "Gunner" ratait le cadre, et par là-même, la balle de match.

Une dernière frappe de Giuly ne changeait en effet rien à la donne (90e).

Avec ce résultat nul conjugué aux victoires de l'Eire (3-0 contre Chypre) et de la Suisse (6-0 contre les Iles Féroé), les Bleus se retrouvent désormais déjà dans l'obligation de remporter leur prochain match à Thorshavn, mercredi face à Féroé, sous peine de voir leur campagne qualificative sérieusement en danger après seulement deux journées.