MONTRÉAL — Un visiteur de marque est attendu ce dimanche après-midi au Complexe sportif Claude-Robillard, alors que le légendaire Romario et le Miami FC feront face à l'Impact de Montréal.

Les deux équipes avaient fait match nul 0-0 le 23 avril dernier, à Miami, mais le Brésilien n'était pas de la partie.

Difficile de rester insensible à la présence du deuxième meilleur buteur dans l'histoire du soccer mondial, mais les joueurs de l'Impact ne comptent pas dérouler le tapis rouge — pas sur le terrain du moins. Une fois le coup d'envoi donné, les hommes de Nick De Santis chercheront à adopter la même approche qu'en temps habituel lorsqu'ils doivent affronter un joueur offensif hors de l'ordinaire — et ce, peu importe la position qu'ils occupent sur le terrain.

«On ne peut pas dire qu'on change tout notre système, même dans une situation comme celle-là, affirme le défenseur Gabriel Gervais, qui a été choisi au sein des équipes d'étoiles de la D1 de la USL au cours des quatre dernières saisons. Lorsque tu fais face à un gars particulièrement talentueux, tu lui prêtes attention lorsqu'il se retrouve en zone dangereuse. Mais il ne faut pas se laisser déconcentrer par sa simple présence, sinon il va déjà se retrouver avec un avantage marqué.»

La stratégie a visiblement porté fruit, puisque l'Impact a affiché la meilleure défensive du circuit l'an dernier, n'allouant que 15 buts.

«Mon attitude, c'est que tous les joueurs peuvent bien tirer le ballon si on leur en donne le temps, dit le gardien de but Greg Sutton, qui a trois blanchissages en quatre matchs cette saison. Il faut donc s'assurer qu'il n'ait pas beaucoup de temps, qu'il précipite son tir, peu importe qui il est. Évidemment, il faut garder l'oeil sur certains joueurs en particulier, et je remarque toujours quel joueur se retrouve devant moi — un gars comme Romario peut tout faire avec un ballon lorsqu'il est devant le filet — mais il faut toujours être alerte.»

Le milieu de terrain de l'Impact Patrick Leduc, qui a inscrit son premier but de la campagne dimanche dernier dans une victoire de 4-0 des siens contre le Thunder du Minnesota, aborde dans le même sens.

«Le but, c'est de donner le moins de temps possible au joueur pour faire son jeu, c'est d'essayer de le forcer à précipiter son geste, explique Leduc. Quand l'autre équipe réussit une passe entre moi et un défenseur, j'essaie aussitôt de refermer l'espace.»

Même les attaquants ont leur rôle à jouer.

«Il faut mettre de la pression, décourager les passes vers le joueur en question, explique Mauro Biello. Il faut forcer un défenseur qui se retrouve avec le ballon de passer le ballon du côté plus faible de l'équipe, plutôt que vers le joueur qui est plus fort.»

«C'est une source de motivation, résume Leduc en parlant du défi d'affronter un joueur au-dessus de la moyenne. On se fait une fierté de l'arrêter. Et quand on réussit, on se dit d'une part que finalement, il est humain, et que d'autre part, on a fait les choses de la bonne façon sur le terrain.»