PORT ELIZABETH - Lukas Podolski a été le héros malheureux de la défaite de l'Allemagne contre la Serbie vendredi, multipliant les tirs non cadrés avant de rater à l'heure de jeu un penalty qu'il n'aurait peut-être pas dû tirer.

Et l'on reparle de l'absence de Michael Ballack, capitaine de la Nationalmannschaft, absent du Mondial sur blessure... et habituel tireur de penalties au sein de l'équipe d'Allemagne. Son forfait a forcément redistribué les cartes dans cet exercice particulier.

Lors du dernier match de préparation face à la Bosnie-Herzégovine, c'est le milieu du Bayern Munich Bastian Schweinsteiger qui s'y était plié, réussissant comme une machine un doublé dans cet exercice et offrant la victoire aux siens.

Mais vendredi, "Schweini" n'a pas insisté pour prendre le ballon des mains de Podolski. Sans doute une erreur.

Car, au moment de tirer le penalty, à la 60e minute, Podolski n'était sans doute pas dans les meilleures conditions pour gagner son duel avec le gardien serbe Vladimir Stojkovic. Il venait de manquer plusieurs opportunités dans les minutes précédentes.

À la 54e, sa frappe des 20 mètres trouve Stojkovic. À la 58e, l'occasion est encore plus belle. Il accélère et sème aisément Ivanovic, mais croise trop son tir. Dans la minute suivante, il gâche une nouvelle opportunité (59).

Quand le défenseur serbe Vidic commet une faute de main dans la surface soixante secondes plus tard, Podolski croit tenir sa revanche. Mais sa frappe dans l'angle gauche est bien trop molle pour surprendre le gardien.

"Je ne l'ai pas si mal tiré que ça mais, normalement, je suis plus précis, a commenté Podolski. Mais je peux me prendre la tête dans les mains pour ce raté et la défaite est amère".

Le sélectionneur allemand Joachim Löw s'est voulu conciliant. "Il y a une bonne raison pour que ce soit Podolski qui ait tiré le penalty: Podolski marque à chaque fois qu'il les tire !", a-t-il lancé.

Le technicien a reconnu qu'il n'avait "pas donné d'indication à ce sujet. Je laisse les joueurs suffisamment courageux faire un choix".

Peut-être va-t-il devoir revoir sa position.