Procrastination anglaise
Soccer jeudi, 15 juin 2006. 12:48 mercredi, 11 déc. 2024. 13:38
NUREMBERG (AFP) - L'Angleterre a attendu les dernières minutes pour justifier son statut de favori face à Trinité-et-Tobago avec un second succès (2-0) pas plus convaincant que le premier mais qui la qualifie pour les 8e de finale du Mondial-2006 de soccer, jeudi à Nuremberg.
En cas de match nul entre la Suède et le Paraguay jeudi soir, elle peut même être déjà assurée de finir première de son groupe. Mais de la même manière qu'elle était apparue sans souffle ni imagination face au Paraguay (1-0), elle a longtemps souffert pour concrétiser sa domination.
Manquant de créativité, elle a laissé Trinité-et-Tobago croire à un nouveau miracle après le nul obtenu face à la Suède (0-0). La situation a même semblé suffisamment dramatique à Sven-Goran Eriksson pour qu'il appelle Wayne Rooney à l'heure de jeu.
Finalement, l'attaquant de Manchester United, qui n'avait plus joué depuis sa fracture du pied droit le 29 avril, n'a pas sauvé la patrie. Ce sont plutôt ses traditionnelles qualités qui ont finalement sauvé l'Angleterre, avec un but de la tête de Peter Crouch (83) et une frappe lointaine de Steven Gerrard (90+1).
Comme face au Paraguay elle manquait ouvrir très tôt la marque. Une frappe de Lampard était repoussée par Hislop dans les pieds d'Owen, trop surpris pour réagir convenablement (6). Mais les "Soca Warriors", qu'on attendait frileux et arc-boutés sur leur but, n'hésitaient pas à se porter vers l'avant, profitant de l'absence de pressing adverse.
Rigoureux tactiquement, les Caribéens s'opposaient sans trop de mal au peu d'intentions d'une Angleterre incapable d'imposer un tempo élevé au match. Celle-ci n'apportait le danger que sur des frappes lointaines ou des coups de pied arrêtés.
Sifflets
Manifestement moins sereins sur la pelouse que dans les conférences de presse, les Anglais recevaient même un premier avertissement sur un corner de Yorke. Paul Robinson ratait sa sortie et la tête de Stern John effleurait son poteau (36).
Après une frappe trop enlevée de Frank Lampard, seul aux 6 m sur une bonne remise en retrait d'Owen (41), Crouch, isolé au point de penalty sur un centre impeccable de Beckham, expédiait sa reprise de volée à une dizaine de mètres des buts d'Hislop (43).
Trinité-et-Tobago répliquait sur un nouveau corner de Yorke. Robinson était encore trop court et John Terry devait dégager sur sa ligne une tête de Stern John (45). Quelques inhabituels sifflets accueillaient à la pause la prestation anglaise.
Le public se manifestait aussi pour demander l'entrée de Rooney, qui remplaçait à la 58e minute Owen. Cette entrée conjuguée à l'apport de Lennon rafraîchissait le jeu anglais, lui amenant la vitesse qui avait manqué. Mais les "Soca Warriors" conservaient leur unité, menant quelques raids offensifs intéressants par Glen (76).
Lampard, si efficace avec Chelsea, échouait encore sur Hislop (77), puis croisait trop sa frappe (78). Le combat devenait tout de même de plus en plus inégal. La défense trinidadienne finissait ainsi par craquer sur un long centre de David Beckham, repris de la tête par Crouch (83). Auquel s'ajoutait un second but tardif de Gerrard sur une frappe lointaine du gauche (90+1).
En cas de match nul entre la Suède et le Paraguay jeudi soir, elle peut même être déjà assurée de finir première de son groupe. Mais de la même manière qu'elle était apparue sans souffle ni imagination face au Paraguay (1-0), elle a longtemps souffert pour concrétiser sa domination.
Manquant de créativité, elle a laissé Trinité-et-Tobago croire à un nouveau miracle après le nul obtenu face à la Suède (0-0). La situation a même semblé suffisamment dramatique à Sven-Goran Eriksson pour qu'il appelle Wayne Rooney à l'heure de jeu.
Finalement, l'attaquant de Manchester United, qui n'avait plus joué depuis sa fracture du pied droit le 29 avril, n'a pas sauvé la patrie. Ce sont plutôt ses traditionnelles qualités qui ont finalement sauvé l'Angleterre, avec un but de la tête de Peter Crouch (83) et une frappe lointaine de Steven Gerrard (90+1).
Comme face au Paraguay elle manquait ouvrir très tôt la marque. Une frappe de Lampard était repoussée par Hislop dans les pieds d'Owen, trop surpris pour réagir convenablement (6). Mais les "Soca Warriors", qu'on attendait frileux et arc-boutés sur leur but, n'hésitaient pas à se porter vers l'avant, profitant de l'absence de pressing adverse.
Rigoureux tactiquement, les Caribéens s'opposaient sans trop de mal au peu d'intentions d'une Angleterre incapable d'imposer un tempo élevé au match. Celle-ci n'apportait le danger que sur des frappes lointaines ou des coups de pied arrêtés.
Sifflets
Manifestement moins sereins sur la pelouse que dans les conférences de presse, les Anglais recevaient même un premier avertissement sur un corner de Yorke. Paul Robinson ratait sa sortie et la tête de Stern John effleurait son poteau (36).
Après une frappe trop enlevée de Frank Lampard, seul aux 6 m sur une bonne remise en retrait d'Owen (41), Crouch, isolé au point de penalty sur un centre impeccable de Beckham, expédiait sa reprise de volée à une dizaine de mètres des buts d'Hislop (43).
Trinité-et-Tobago répliquait sur un nouveau corner de Yorke. Robinson était encore trop court et John Terry devait dégager sur sa ligne une tête de Stern John (45). Quelques inhabituels sifflets accueillaient à la pause la prestation anglaise.
Le public se manifestait aussi pour demander l'entrée de Rooney, qui remplaçait à la 58e minute Owen. Cette entrée conjuguée à l'apport de Lennon rafraîchissait le jeu anglais, lui amenant la vitesse qui avait manqué. Mais les "Soca Warriors" conservaient leur unité, menant quelques raids offensifs intéressants par Glen (76).
Lampard, si efficace avec Chelsea, échouait encore sur Hislop (77), puis croisait trop sa frappe (78). Le combat devenait tout de même de plus en plus inégal. La défense trinidadienne finissait ainsi par craquer sur un long centre de David Beckham, repris de la tête par Crouch (83). Auquel s'ajoutait un second but tardif de Gerrard sur une frappe lointaine du gauche (90+1).