Quand les terroristes se mettent de la partie
Soccer mardi, 12 déc. 2000. 19:48 samedi, 14 déc. 2024. 12:45
PARIS, (AFP) - L'organisation séparatiste basque ETA a réclamé au joueur de soccer de l'international français du Bayern de Munich (Allemagne) Bixente Lizarazu de payer "l'impôt révolutionnaire", en compensation de son appartenance à l'équipe nationale d'un "pays ennemi".
Selon des sources informées, une lettre rédigée en basque, postée depuis Paris, est parvenue lundi au domicile des parents du joueur, à Hendaye (à la frontière franco-espagnole). Dans cette lettre, il est notamment reproché au joueur de porter le maillot d'un pays qui oppresse le Pays basque.
Natif de Saint-Jean-de-Luz, cité charnière entre les Pays Basques français et espagnol, et très attaché à ses racines, il a demandé à son entourage, au début des années 1990, à être appelé Bixente, l'équivalent basque de Vincent, prénom qu'il portait jusqu'alors.
La carrière de ce défenseur explosif, pièce maîtresse d'une équipe de france championne du monde en 1998 et d'Europe en 2000, a même fait halte une saison (1996-1997) à l'Athletic Bilbao (D1 espagnole), juste de l'autre coté de la frontière. Ce club, ne faisant aucun cas du fameux arrêt Bosman qui autorise la libre circulation des joueurs en Europe, n'a toujours compté que des Basques dans ses rangs.
Surnommé "le basque bondissant" cet homme de petite taille (1,69 m), âgé de 31 ans, qui possède à son actif 69 sélections et deux buts, occupe sans conteste au sein des Bleus le poste d'arrière gauche souvent dévolu à des gabarits plus imposants.
Ce joueur au tempérament de feu, montant fréquemment sur son côté gauche, a été vite remarqué à Bordeaux (D1). Son entente avec ses coéquipiers d'alors, tels que Zinedine Zidane et Christophe Dugarry, constitue encore aujourd'hui une des forces de l'équipe de France.
Avec Bordeaux, il a atteint la finale de la Coupe de l'UEFA en 1996, après avoir notamment éliminé le prestigieux Milan AC (Italie) mais avoir dû s'incliner devant le... Bayern Munich.
Lettre
Il évolue depuis 1997 dans le grand club bavarois avec lequel il a remporté deux championnats d'Allemagne (1999 et 2000) et deux Coupes d'Allemagne (1998 et 2000).
L'impôt révolutionnaire que l'ETA a exigé du footballeur français est un moyen d'extorsion de fonds qui permet à l'organisation indépendantiste basque de se financer. Elle exige par lettre à une personne ou une entreprise de lui verser de l'argent en la menaçant de représailles en cas de non-paiement.
En général, les victimes sont des entreprises, des professions libérales ou des entrepreneurs fortunés du Pays Basque. Ceux-ci reçoivent une missive avec le sigle de l'ETA (serpent enroulé autour d'une hache). Souvent cette lettre est postée d'une boîte aux lettres proche du domicile de la victime pour accentuer l'effet d'intimidation.
L'ETA n'avait jusqu'ici jamais menacé des citoyens français hors d'Espagne et n'avait, selon une source policière citée par l'agence espagnole Vasco Press, jamais menacé des intérêts français en France.
Les sportifs basques ainsi que le club de l'Athletic Bilbao, soutenu en partie par des indépendantistes, n'ont jamais été touchés par la violence de l'ETA.
Dès réception de ce courrier, dans lequel les qualités du joueur sont même saluées, des mesures de protection, qui n'ont pas été précisées, ont été prises pour assurer la sécurité de Lizarazu. Seule la mère de Bixente était joignable mardi soir. Interrogée par l'AFP, émue, elle s'est bornée à indiquer au téléphone: "Je ne peux rien vous dire, je ne veux rien dire".
Selon des sources informées, une lettre rédigée en basque, postée depuis Paris, est parvenue lundi au domicile des parents du joueur, à Hendaye (à la frontière franco-espagnole). Dans cette lettre, il est notamment reproché au joueur de porter le maillot d'un pays qui oppresse le Pays basque.
Natif de Saint-Jean-de-Luz, cité charnière entre les Pays Basques français et espagnol, et très attaché à ses racines, il a demandé à son entourage, au début des années 1990, à être appelé Bixente, l'équivalent basque de Vincent, prénom qu'il portait jusqu'alors.
La carrière de ce défenseur explosif, pièce maîtresse d'une équipe de france championne du monde en 1998 et d'Europe en 2000, a même fait halte une saison (1996-1997) à l'Athletic Bilbao (D1 espagnole), juste de l'autre coté de la frontière. Ce club, ne faisant aucun cas du fameux arrêt Bosman qui autorise la libre circulation des joueurs en Europe, n'a toujours compté que des Basques dans ses rangs.
Surnommé "le basque bondissant" cet homme de petite taille (1,69 m), âgé de 31 ans, qui possède à son actif 69 sélections et deux buts, occupe sans conteste au sein des Bleus le poste d'arrière gauche souvent dévolu à des gabarits plus imposants.
Ce joueur au tempérament de feu, montant fréquemment sur son côté gauche, a été vite remarqué à Bordeaux (D1). Son entente avec ses coéquipiers d'alors, tels que Zinedine Zidane et Christophe Dugarry, constitue encore aujourd'hui une des forces de l'équipe de France.
Avec Bordeaux, il a atteint la finale de la Coupe de l'UEFA en 1996, après avoir notamment éliminé le prestigieux Milan AC (Italie) mais avoir dû s'incliner devant le... Bayern Munich.
Lettre
Il évolue depuis 1997 dans le grand club bavarois avec lequel il a remporté deux championnats d'Allemagne (1999 et 2000) et deux Coupes d'Allemagne (1998 et 2000).
L'impôt révolutionnaire que l'ETA a exigé du footballeur français est un moyen d'extorsion de fonds qui permet à l'organisation indépendantiste basque de se financer. Elle exige par lettre à une personne ou une entreprise de lui verser de l'argent en la menaçant de représailles en cas de non-paiement.
En général, les victimes sont des entreprises, des professions libérales ou des entrepreneurs fortunés du Pays Basque. Ceux-ci reçoivent une missive avec le sigle de l'ETA (serpent enroulé autour d'une hache). Souvent cette lettre est postée d'une boîte aux lettres proche du domicile de la victime pour accentuer l'effet d'intimidation.
L'ETA n'avait jusqu'ici jamais menacé des citoyens français hors d'Espagne et n'avait, selon une source policière citée par l'agence espagnole Vasco Press, jamais menacé des intérêts français en France.
Les sportifs basques ainsi que le club de l'Athletic Bilbao, soutenu en partie par des indépendantistes, n'ont jamais été touchés par la violence de l'ETA.
Dès réception de ce courrier, dans lequel les qualités du joueur sont même saluées, des mesures de protection, qui n'ont pas été précisées, ont été prises pour assurer la sécurité de Lizarazu. Seule la mère de Bixente était joignable mardi soir. Interrogée par l'AFP, émue, elle s'est bornée à indiquer au téléphone: "Je ne peux rien vous dire, je ne veux rien dire".