MONTRÉAL - Après une performance de deux buts et une aide dans la victoire de 3-0 de l'Impact contre D.C. United, il était évident que le nom de Patrice Bernier allait être sur toutes les lèvres après la rencontre.

Bien que l'Impact nous ait habitués à faire passer la collectivité avant les individus depuis le début de cette épopée en MLS, les joueurs et l'entraîneur-chef Jesse Marsch n'ont pas hésité à mettre sur un piédestal le milieu de terrain québécois, joueur du match de samedi. Marsch n'est pas surpris de son niveau de jeu, même s'il ne faisait pas partie de sa formation partante à tous les matchs en début de saison.

«Je l'ai dit publiquement. Je lui ai dit personnellement et c'était vrai: même si on n'allait pas avec lui dans certaines situations, nous avons toujours dit que c'était un gars important pour notre équipe. Pour son leadership, pour le jeu qu'il apporte à l'équipe, pour ce qu'il représente pour l'équipe et pour la communauté. Il est immensément important.

«Maintenant qu'il s'est complètement adapté et que nous avons changé notre jeu pour l'aider, je pense qu'il a atteint un tout autre niveau. Ses performances sont toujours meilleures que les dernières. C'est fantastique. Je sais que nos partisans l'aiment. Comme il se doit. Comme il se doit.»

Même son de cloche dans le vestiaire, où le Québécois de 32 ans, meilleur marqueur de l'équipe avec ses neuf buts et huit aides, a reçu un concert d'éloges de la part de ses coéquipiers.

«Je n'étais pas d'accord quand Patrice était laissé de côté en début de saison, a noté le défenseur Matteo Ferrari. Le temps a fini par me donner raison.»

«Patrice Bernier pourrait jouer n'importe où en Europe, a pour sa part déclaré l'attaquant Marco Di Vaio. Il est rapide sur le terrain et il est rapide entre les deux oreilles.»

«Il est très confiant présentement. Tout le monde passe par des périodes plus difficiles quand on ne joue pas, mais Patrice n'a jamais lâché et je crois que vous voyez présentement à quel point il est important pour nous», a indiqué le capitaine Davy Arnaud.

Le principal intéressé, toujours très humble, a plutôt tenté de redistribuer vers ses coéquipiers les louanges qu'on lui a lancées.

«Depuis quelques matchs, tout le monde est sur la même longueur d'ondes. Marco (Di Vaio) vient de réussir son troisième but. On voit que l'équipe fonctionne et à un moment donné, tout le monde va finir par être la vedette du match. De mon côté, ça va bien depuis que je joue régulièrement. Je ne peux pas me plaindre. Je ne suis pas quelqu'un qui parle à l'extérieur du terrain, je parle avec mon jeu.»

Marsch n'a pas non plus manqué de souligner le travail du gardien Troy Perkins, qui mis à part un but sur penalty contre San Jose, n'a toujours pas accordé de but en phase de jeu en trois matchs avec l'équipe.

«Troy nous apporte un professionnalisme. C'est un gardien brillant et sûr, un gars qui étudie à fond sa profession. Il nous a aidés jusqu'ici et s'est bien adapté à l'équipe. Et, franchement, je crois qu'il aime bien être ici, ce qui ne doit pas nuire (à ses succès).»

Perkins a validé les dires de son entraîneur.

«J'aime ça ici, a-t-il dit. Je crois que c'est une bonne situation pour moi. La direction a été bonne pour moi. Les joueurs également et il n'y a rien de mieux que de connaître du succès comme nous venons de le faire pour s'établir dans un nouvel endroit.»