La saison 2011-2012 dans la Premiership est aussi excitante qu'une bonne ride de montagnes russes! En ce qui me concerne, j'ai l'impression d'être dans le dernier wagon, sans ceinture et avec pas d'casque!

Si chaque saison du championnat anglais ressemble à celle-ci, je ne me rendrai pas à 45 ans. Mon Manchester United a procédé à plusieurs changements avant le coup d'envoi en août dernier et les attentes étaient à la baisse. Bien des experts (y compris moi, le pseudo expert) voyaient probablement Chelsea, Manchester City ou Liverpool se sauver avec les grands honneurs.

Je vais m'abstenir de faire quelque commentaire que ce soit sur Liverpool. Lorsque quelqu'un est au plancher, on ne continue pas à le ruer de coups. Chelsea était un bon choix avec l'ajout de Juan Mata et un David Luiz plus acclimaté au style de la Premiership.

Manchester City était très plausible également mais un doute subsistait : ils ne savaient pas gagner. Dernier titre en championnat : 1968. J'étais pas né. Les Expos non plus d'ailleurs!

Il fallait que la sauce prenne. Multitude de superstars, trop de bons attaquants (4), un entraîneur avec un égo et un joueur étoile extrêmement imprévisible et aussi tête folle que talentueux (Mario Ballotelli).

Ils sont sortis des blocs en trombe. Première défaite au 15e match (12 décembre face à Chelsea) et en chemin, une bonne râclée de 6-1 à mes Red Devils à Old Trafford. À ce moment, City avait 5 points d'avance sur United.

Les deux clubs ont alors continué à amasser des points régulièrement, si bien qu'aux Fêtes, la lutte à deux se dessinait au crayon feutre. Au lever du corps en date du 11 mars, City dominait par 2 points. Mais voilà qu'une défaite de 1-0 face à Swansea City cette journée-là, ouvra la porte à United.

Dès lors, et pour les 4 matchs subséquents, City n'amassa que 5 points sur une possibilité de 15. De son côté, United y alla d'une récolte parfaite pour reprendre les commandes du championnat par 8 points.

TOUT allait mal du côté de Manchester City. La saga Carlos Tevez battait son plein, la défense si étanche craquait de partout, Roberto Mancini pognait les nerfs et Mario Balotelli fut expulsé du match face à Arsenal.

Après ce match, l'entraîneur affirma que Balotelli DEVRAIT être suspendu 6 matchs par la ligue et qu'il ne porterait plus jamais l'uniforme bleu pâle de City. L'équipe était en train d'imploser.

Depuis ce temps ? Carlos Tevez est en feu, la défense s'est ressaisie, Roberto Mancini baboune moins et Mario Balotelli n'est plus une distraction (il est laissé de côté même s'il est disponible). La combinaison argentine Tevez-Agüero a inscrit 9 des 12 buts de City lors des trois derniers matchs.

Au même moment, United semblait voguer vers un 20e titre. Paul Scholes avait solidifié le milieu de terrain, Wayne Rooney marquait régulièrement alors qu'Antonio Valencia et Ashley Young terrorisaient les défenses adverses avec leurs sprints sur les ailes et leurs passes décisives. Mais.

Défaite gênante de 1-0 face à Wigan (19e position) et nulle de 4-4 dimanche face à Everton (2 buts d'avance avec 8 minutes à jouer). Résultat des courses, l'avance de 8 points a maintenant fondu à 3. Et contre qui United va jouer lundi prochain ?

Contre Manchester City. Manquez pas ça.

Ainsi soit-il.