JOHANNESBURG - L'avantage du terrain n'a pas profité aux équipes africaines jusqu'ici à la Coupe du monde.

Après avoir vu chacune des six équipes du continent-hôte disputer son premier match de groupe, on n'enregistre qu'une victoire au total.

Les joueurs et les entraîneurs ont des avis partagés quant à savoir si l'enthousiasme des partisans les aide, ou si leurs attentes élevées ne font que leur imposer une trop forte pression.

"Je crois que les spectateurs peuvent aider une équipe, a commenté le défenseur du Ghana John Pantsil. Nous devons simplement jouer du soccer normal, donner du jeu solide et y aller pour la victoire. Mais puisque la Coupe du monde est disputée en Afrique, il y a de la pression sur chacune des six équipes qui représentent l'Afrique."

Le Ghana s'est épanoui dans son match d'ouverture, défaisant la Serbie 1-0 malgré l'absence du milieu Michael Essien, blessé. De son côté, la Côte d'Ivoire a eu l'avantage lors d'un nul de 0-0 contre le Portugal, classé troisième.

Les hôtes sud-africains, qui ont été médiocres lors de la Coupe des Confédérations disputée l'an dernier dans leur pays, ont donné une performance encourageante avec une nulle de 1-1 contre le Mexique. Le Cameroun, l'Algérie et le Nigeria se sont tous inclinés 1-0.

Seuls le Cameroun et le Sénégal, qui n'est pas là cette fois, ont représenté l'Afrique dans les quarts de finale du Mondial dans le passé.

L'attribution du tournoi à l'Afrique du Sud avait ravivé les espoirs que les équipes africaines jouissent de conditions favorables. Les joueurs des équipes concernées savent toutefois que la réalité n'est pas si simple.

"Bien que ce soit l'Afrique du Sud, c'est leur hiver, a noté le milieu nigérian Dickson Etuhu. Nous ne croyons pas avoir un quelconque avantage."