LISBONNE (AFP) - Quelque 3.500 personnes ont été refoulées aux frontières portugaises depuis le 26 mai dernier, date à laquelle le Portugal avait rétabli les contrôles d'identité supprimés dans le cadre des accords de Schengen, a révélé mercredi le service des étrangers et des frontières (SEF).

Les trois-quarts de ces 3.508 personnes (2.653) ont été refoulées aux frontières du sud du Portugal (région Algarve et Alentejo), a indiqué le SEF à l'agence de presse portugaise Lusa.

La grande majorité ne possédait pas de pièce d'identité ou de visas valides.

Par ailleurs, 81 procédures d'expulsion ont été mises en place depuis le début de l'Euro-2004 de soccer, concernant majoritairement des supporteurs au comportement violent.

C'est également dans le sud du Portugal, en Algarve, que le nombre de supporteurs expulsés est le plus fort. Cinquante-quatre personnes séjournant en Algarve ont ainsi été renvoyées dans leur pays, dont cinquante et un Britanniques, un Russe et un Suédois.

Le Portugal avait décidé de renforcer son dispositif de sécurité pour l'Euro à la suite des attentats de Madrid du 11 mars dernier.

Le rétablissement des contrôles aux frontières, d'après le gouvernement portugais, a également pour objectif de prévenir l'immigration illégale et l'entrée de hooligans pendant le tournoi.

Ces contrôles d'identité aux frontières maritimes et terrestres ainsi que dans les aéroports, qui se prolongeront jusqu'au 4 juillet prochain, avaient été éliminés dans le cadre des accords de Schengen sur la libre circulation des personnes à l'intérieur de l'Union européenne. Un Etat membre peut toutefois les rétablir temporairement si l'ordre public ou la sécurité nationale l'exigent.