PARIS (AFP) - Radioscopie du parcours des 32 participants lors du Mondial-2002 de soccer en Corée du Sud et au Japon, dont la finale a vu la victoire du Brésil face à l'Allemagne (2-0) dimanche à Yokohama au Japon.

AFRIQUE

Afrique du Sud. Eliminée en poule. 3e du groupe B avec une victoire, un nul et une défaite (5 buts pour, 5 contre). Au terme d'un bilan parfaitement équilibré, les Sud-Africains, comme au Mondial-98, peuvent nourrir des regrets. A égalité avec le Paraguay, ils ont laissé échapper la qualification pour un but.

Cameroun. Eliminé en poule. 3e du groupe E avec une victoire, un nul et une défaite (deux buts pour, trois contre). Le champion d'Afrique entendait rééditer sa performance du Mondial-90, qui l'avait vu atteindre les quarts de finale. Mais les "Lions indomptables" ont raté le coche contre l'Eire (1-1), réalisant un parcours décevant même si on ne peut rien leur reprocher face à l'Allemagne (0-2).

Nigeria. Eliminé en poule. 4e du groupe F avec un nul et deux défaites (un but pour, trois contre). Un Mondial très décevant pour une équipe annoncée comme l'une des attractions de l'épreuve. Sans jus, ni génie, les "Super Eagles" n'ont pas survécu au "groupe de la mort" et doivent désormais penser à reconstruire.

Sénégal. Quart de finaliste. 2e du groupe A avec une victoire et deux nuls (cinq buts pour, quatre contre). Les novices sénégalais ont donné le ton de la Coupe du monde en créant la surprise contre la France (1-0) en match d'ouverture. Plein d'enthousiasme, le Sénégal a ensuite fait souffler un vent de folie sur l'épreuve, notamment en sortant la Suède en huitième, au but en or (2-1). Les "Lions de la Téranga" rejoignent le Cameroun 90 dans la légende du foot africain.

Tunisie. Eliminée en poule. 4e du groupe H avec un nul et deux défaites (un but pour, cinq contre). Les Tunisiens, qui restaient sur un Mondial-98 très décevant, n'ont pas fait beaucoup mieux en Asie, ramenant uniquement un match nul (1-1) contre la Belgique et beaucoup de regrets.

AMERIQUE DU SUD

Brésil. Vainqueur. 1er du groupe C avec trois victoires (onze buts pour, trois contre). Après un parcours cahotique en qualifications, le Brésil a une nouvelle fois été fidèle au rendez-vous, montant régulièrement en puissance, éliminant de justesse la Belgique (2-0) en 8e, l'Angleterre (2-1) en quart puis la Turquie (1-0) en demi-finale. Sa "royale R force", Rivaldo-Ronaldinho-Ronaldo est bien dans la tradition du football brésilien, harmonieux mélange d'inspiration et de rigueur. La Seleçao totalise désormais cinq titres en sept finales, un record difficile à battre.

Argentine. Eliminée en poule. 3e du groupe F avec une victoire, un nul et une défaite (deux buts pour, deux contre). Grand favori avec la France, l'Argentine a connu un destin similaire dans le "groupe de la mort." La défaite contre le rival anglais (0-1) ajoute à l'amertume des Sud-Américains au terme de ce Mondial raté avec une génération en bout de course.

Equateur. Eliminé en poule. 4e du groupe G avec une victoire et deux défaites (deux buts pour, quatre contre). Inexpérimenté, l'Equateur, qui avait terminé deuxième de la phase qualificative du groupe Amsud, a uniquement joué un rôle d'arbitre, en dominant la Croatie (1-0) lors de la dernière journée de poule, au profit de l'Italie.

Paraguay. Huitième de finale. 2e du groupe B avec une victoire, un nul, une défaite (six buts pour, six contre). Comme en 1998, les Sud-Américains se sont montrés coriaces, passant les poules à l'arraché. Mais, comme en 1998 (défaite au but en or contre la France), José-Luis Chilavert et ses camarades se sont inclinés de peu, cette fois contre l'Allemagne (1-0).

Uruguay. Eliminé en poule. 3e du groupe A avec deux nuls et une défaite (quatre buts pour, cinq contre). L'Uruguay n'a pas su profiter de la défaillance du champion du monde français. Les joueurs de la "Celeste", derniers qualifiés pour le Mondial, se sont réveillés trop tard, lors de la dernière journée, en revenant de 3-0 à 3-3 face au Sénégal.

ASIE

Arabie saoudite. Eliminée en poule. 4e du groupe E avec trois défaites (zéro but marqué, douze contre). Les Saoudiens ont réalisé une entame catastrophique (O-8 contre l'Allemagne) et n'ont jamais vraiment relevé la tête, en dépit d'une courte défaite face au Cameroun (0-1) et terminent à la dernière place théorique du Mondial.

Chine. Eliminée en poule. 4e du groupe C avec trois défaites (zéro but pour, neuf contre). Trop inexpérimentés, les Chinois n'ont pas vraiment eu l'occasion de fêter leur premier Mondial. Pas de points, pas de buts, mais les joueurs de Bora Milutinovic étaient surtout venus pour apprendre et prendre date.

Corée du Sud. Quatrième. 1re du groupe D avec deux victoires et un nul (4 buts pour, un contre). Hôte du Mondial avec le Japon, la Corée du Sud est la grande révélation du tournoi. Les troupes du Néerlandais Guus Hiddink ont fait vibrer un peuple prenant la quatrième place après avoir sorti la Pologne, le Portugal, l'Italie et l'Espagne. Le football total pratiqué par les Coréens a constitué une trop grande surprise pour ne pas demander confirmation.

Japon. Huitième de finale. 1er du groupe H avec deux victoires et un nul (cinq buts pour, deux contre). Après une phase de poule pleine de promesses, les coorganisateurs de l'épreuve sont tombés en 8e contre la Turquie (0-1), un résultat conforme à la logique sportive même si l'on pensait que l'équipe de Philippe Troussier était plus en mesure de causer la sensation que son voisin et rival coréen.

CONCACAF

Costa Rica. Eliminé en poule. 3e du groupe C avec une victoire, un nul, une défaite (cinq buts pour, six contre). Si les Costaricains ne sont pas parvenus jusqu'en huitième, contrairement à 1990, ils ont une nouvelle fois assuré le spectacle, se laissant même griser par un football offensif, parfois au détriment du résultat, à l'image de la défaite contre le Brésil (5-2) qui leur coûte la qualification.

Etats-Unis. Quart de finale. 2e du groupe D avec une victoire, un nul, une défaite (cinq buts pour, six contre). Bruce Arena a redonné une âme à l'équipe américaine qui a atteint les quarts de finale pour la première fois depuis 1930 et quatre ans après le fiasco de 1998. Et encore, les coéquipiers de Claudio Reyna n'ont été éliminés que par l'Allemagne (0-1) et après une action très litigieuse sur la ligne de but d'Oliver Kahn.

Mexique. Huitième de finale. 1er du groupe G avec deux victoires et un nul (quatre buts pour, deux contre). Dominateurs en poule, en réalisant au passage le match presque parfait contre l'Italie (1-1), les Mexicains ont une nouvelle été victimes de leur complexe américain en 8e après un excellent Mondial.

Tableau d'honneur décerné par la Fédération internationale de soccer(FIFA) lors du Mondial-2002 qui s'est achevé dimanche:

Meilleur buteur:
Ronaldo (Brésil)

Prix Lev Yachine (meilleur gardien de but):
Oliver Kahn (Allemagne)

Trophée du fair-play:
Belgique, devant la Suède et le Japon

"All Star Team" (meilleurs joueurs du Mondial):

.Gardiens: Oliver Kahn (Allemagne), Rustu (Turquie)
.Défenseurs: Roberto Carlos (Brésil), Sol Campbell (Angleterre), Hong Myung-bo (Corée du Sud), Alpay (Turquie), Hierro (Espagne)
.Milieux de terrain: Rivaldo et Ronaldinho (Brésil), Claudio Reyna (Etats-Unis), Michael Ballack (Allemagne), Yoo Sang-chul (Corée du Sud)
.Attaquants: Ronaldo (Brésil), El Hadji Diouf (Sénégal), Hasan Sas (Turquie), Miroslav Klose (Allemagne)

Le Ballon d'or du meilleur joueur sera annoncé mardi 2 juillet.