MADRID (AFP) - A 23 ans, Raul, qui s'apprête à affronter mercredi la Lazio Rome en Ligue des champions avec son équipe, fait déjà partie des meubles du Real Madrid et malgré son jeune âge, l'attaquant prodige répond présent lors des grands rendez-vous.

Le but de la victoire d'un Real poussif contre Santander samedi, les deux buts de la révolte lors de la victoire contre Malaga il y a deux semaines: Raul Gonzalez Blanco, meilleur réalisateur du club cette saison, est devenu "le Raul Madrid" dans le coeur de supporteurs habitués à l'efficacité de leur attaquant vedette depuis ses débuts en 1re division à 17 ans.

Les chiffres du jeune surdoué sont impressionnants. En Championnat cette année, Raul a déjà trouvé la voie des filets à 14 reprises (deuxième meilleur buteur), alors que lui-même convenait qu'il avait effectué un automne en demi-teinte. Sa combativité et son flair lui permettent de se trouver au bon endroit afin de compenser ses moments de moindre forme physique.

L'attaquant madrilène est même devenu le joueur en activité qui a marqué le plus de buts (114) en Liga. "C'est un honneur, une fierté que d'être devant de si bons et si importants joueurs", explique Raul avec son sens de la diplomatie.

Le record de Zarra en vue

L'absence de frasques extrasportives, sa fidélité au Real et sa capacité à éviter toute polémique ou des paroles qu'ils pourrait regretter désespèrent souvent les journalistes et autres supporteurs avides de sensationnel.

"Je suis encore jeune et il me reste encore beaucoup de saisons à faire et de buts à marquer", confie Raul, qui vise tous les records. S'il ne se blesse pas et s'il poursuit au même rythme, les simulations des journaux espagnols lui font envisager de battre le mythique record de Zarra, meilleur buteur de l'histoire de la Liga avec 251 buts dans les années 40, à une époque où les scores des matches ressemblaient à ceux de parties de water-polo.

Et si Raul peut déjà se targuer d'avoir tout gagné avec le Real - 2 championnats d'Espagne (1995 et 1997), une Coupe intercontinentale (1998), deux Ligue des champions (1998 et 2000)-, le joueur a encore faim: "Nous voulons le Championnat et la neuvième" (Le Real a déjà gagné huit fois la C1).

L'arrivée du meneur de jeu portugais Luis Figo, l'été dernier, lui a volé un peu la vedette, le Santiago Bernabeu rendant désormais plus hommage au Portugais qu'à l'Espagnol, mais Raul n'en a, semble-t-il, pas pris ombrage pour le moment.

Les deux joueurs s'entendent particulièrement bien et Figo, meilleur passeur du club, n'est pas étranger à la réussite du Raul de Madrid.